mercredi 29 février 2012

Sujets du 1er mars 2012

Proverbe/citation du jour

«Les amitiés renouées demandent plus de soins que celles qui n'ont jamais été rompues.» -La Rochefoucauld

Notre député dépisteur a-t-il dépisté le moindre médecin?

L'actuel député représentant la Haute-Gaspésie, qui est décrit comme étant un « député dépisteur » sur certain sites Web et dans certains articles, et ce de manière directe ou indirecte, l'est-il autant que nous pourrions le croire? Si je me fie sur quelques articles consultés via le Web, OUI, mais si je fie à la majorité, NON...

D'abord, pour le OUI, il y a un article dont je peux retrouver la trace, un article lié au défunt site « Le Cartable » de Cap-Chat, mais qui n'est plus accessible parce que le webmestre, Marc-André Saint-Pierre, a récemment fermé le site. J'ai quand même une capture via Google qui prouve qu'une telle page a existé :

Le tout date de 2009. Ce même site proposait il n'y a pas si longtemps que cela des vidéos, via YouTube, où on voyait notre député en compagnie de femmes enceintes de la région, à partir de Valmont Plein Air, à Cap-Chat, parler de la nécessité d'un retour de l'obstétrique, malheureusement, ici encore, le tout n'est plus disponible via le Web.

Le tout ne s'arrête pas là. Remarquez que vous pouvez obtenir, du moins au moment où j'écris ceci, des résultats similaires, en utilisant les mots : "Pascal Bérubé" député recruteur médecin, « Pascal Bérubé » devant être considéré comme une phrase. Cela donne 529 résultats, dont celui-ci, en date du 31 août 2011 :

http://virtuel.leriverain.canoe.ca/doc/hebdo_le-riverain/20110831_riv_opt/2011083001/3.html#2

Le mercredi 26 octobre 2011, Le Riverain rapporte que le mardi précédent, notre député a participé à la Journée carrière de la Fédération des médecins résidents du Québec. A-t-il recruté le moindre médecin?

http://virtuel.leriverain.canoe.ca/doc/hebdo_le-riverain/20111026_riverain_opt/2011102501/15.html#15

Si Bérubé a participé au recrutement des médecins, quels sont les résultats en lien avec ses actions? Est-ce plus NON que OUI?

Quels ont été les résultats de vos efforts, non seulement en 2011, mais durant toutes les années précédents, au cours desquelles vous avez agi comme « dépisteur » monsieur Bérubé? Pouvez-vous nous nommer un seul médecin qui s'est établi dans la région suite à vos actions propres?

J'ai lu ce soir dans Le Riverain, plus précisément dans la Section A Gaspésie, page 11, du mercredi 29 février 2012, un article signé par Alain Lavoie, de QMI, qu'on annonce le retour des services d'obstétrique en Haute-Gaspésie. On y mentione le préfet de la haute-Gaspésie, Allen Cormier, de même que le ministre Bolduc, mais nulle part trace du député Pascal Bérubé...

En repassant la liste des quelques 529 résultats Google disponibles sur le sujet, des résultats couvrant le temps où Pascal Bérubé a été député en Haute-Gaspésie, je ne peux voir aucune entrée pouvant nous prouver que l'élu a joué le moindre rôle pour que l'obstétrique revienne en fonction de manière efficace, et ce malgré une multitude d'annonces de sa part sur le sujet. Pourquoi donc?




«Ma mère fait de la danse-poteau»

«Ma mère fait de la danse-poteau et je veux être comme elle quand je serai grande.» C'est ce qu'on pourrait conclure en lisant le texte de l'image ici haut, qui dit que «Quand j'aurai grandi, je veux être comme ma mère», si on se fie au texte original.

Le dessin qui figure ci-haut compte parmi une multitude de travaux et d'examens scolaires produits par des jeunes et rapportés par le site http://funnyexam.com/

Quand on a demandé à la mère de l'enfant la signification de l'image, celle-ci a indiqué qu'elle travaille dans une quincaillerie et que les clients couraient vers elle pour avoir la dernière pelle disponible...

Cela n'est qu'un seul exemple parmi plusieurs disponibles! Amusez-vous bien!

Sujets du 29 février 2012

Proverbe/citation du jour
«Le souvenir du bonheur n'est plus du bonheur;
le souvenir de la douleur est de la douleur encore.»
Byron (George Gordon, lord)

La Gaspésie, une nouvelle Alberta?

Dans son édition du 25 février dernier, le journal Le Devoir rapporte dans un article que l'entreprise Pétrolia compte forer dans un secteur de la Gaspésie qui pourrait contenir 100 millions de barils de pétrole, ce qui représente un potentiel monétaire de 100 milliards de dollars. La structure géologique explorée est similaire à celle qui a entraîné le premier boum pétrolier en Alberta il y a de cela des années, et en plus de la Gaspésie, il y a aussi Anticosti! André Proulx, de la compagnie Pétrolia, estime que le potentiel pourrait même aller jusqu'à 300 millions de barils.

Les recherches actuellement en cours dans le secteur de Gaspé ont permis jusqu'à maintenant d'extraire du pétrole qui a généré des revenus de l'ordre de 216 000$. Cet or noir a été traité à la raffinerie de Lévis. L'entreprise a déjà acquis un terrain près du port de Gaspé et envisage d'expédier le pétrole brut par voie maritime ou bien ferroviaire vers les grands centres.

Tout cela pour dire qu'on peut envisager la possibilité que l'industrie pétrolière deviennent le moteur de développement économique de la Gaspésie dans son ensemble, et ici on ne parle que de pétrole. Il y a aussi l'industrie gazière qui pourrait aller de l'avant.

Ce que je trouve déplorable, ce sont les commentaires de plusieurs personnes, qui commentent la nouvelle en parlant de destruction de l'environnement, d'exploitation par des entreprises capitalistes, etc. Comme il fallait s'y attendre, les « nonistes » du genre qu'on peut associer à la théorie du melon d'eau (dont je vous faisais justement mention hier dans un billet) se font encore aller le clapet et ont l'idée fermée à tout développement en ce sens.

J'ai vu de mes yeux ce que donne l'exploration pétrolière dans un milieu similaire à la Gaspésie. C'était entre 2000 et 2002, dans la péninsule de Port au Port, sur la côte ouest de Terre-Neuve, où j'étais enseignant. Un petit puits était exploité. C'était déjà une avancée majeure dans cette région où le chômage frappe durement : des équipes albertaines étaient sur place avec d'autres travailleurs liés au projet et il était difficile de trouver un endroit pour loger dans un de ces petits villages, qui ont tous grosso modo la taille de Mont-Saint-Pierre ou Marsoui, tout le tour de cette péninsule terre-neuvienne.

L'exploration pétrolière en Gaspésie, ça peut vouloir dire des centaines d'emplois. Peut-être que nous devrions faire venir des travailleurs qualifiés d'ailleurs, mais ces gens devraient tout de même vivre ici et toute l'activité économique se répercuterait sur la région. Je note aussi qu'on envisage le transport du pétrole par rails. Ce serait une raison majeure pour la réfection de la ligne qui va de Gaspé à Matapédia, qui aurait besoin de réparations pour des millions de dollars, ce qui est difficile à justifier actuellement.

Quand j'entends des gens chigner qu'on va se faire « fourrer » et que des grandes compagnies vont empocher, et qu'on va vendre la Gaspésie « une cenne la tonne », ça me rappelle ce même discours qu'on entends au sujet de la Côte-Nord. En bien, oui : les grandes compagnies ont fait des milliards en extrayant le fer de la roche, oui l'environnement a été affecté, mais de là à dire que le peuple a été exploité, et ben, non! Regardez les infrastructures qui couvrent désormais la Côte-Nord, les emplois que l'on y trouve, pensez à ces gens qui ont décemment gagné leur vie pendant des décennies, parmi eux de nombreux Gaspésiens qui ont pu vivre une belle retraite, alors qu'ils auraient « séché » s'ils étaient demeurés en Gaspésie, et venez me parler « d'exploitation »! Entre un emploi bien payé à la IOC durant des années, avec un bon régime de retraite et les autres avantages, et un emploi dans une « binnerie » gaspésienne qui me permettra à peine de survivre dans cette même période, si vous me donnez le choix, vous n'aurez pas à attendre longtemps pour ma réponse!

Je ne vois pas dans l'exploitation pétrolière en Gaspésie comme si elle allait produire des perdants (nous) et des gagnants (les exploitants). Je vois dans tout ça une situation gagnants-gagnants et je ne vois pas non plus comme un péché le fait que les entrepreneurs gagnent plus que moi dans toute l'histoire, car ce sont eux qui prennent les risques. Ce sont aussi eux qui vont avoir à respecter les normes d'exploitation et qui paieront des redevances, que je souhaite justes soit dit en passant, mais sans étouffer les entreprises pétrolières, et aussi toutes les règles au niveau environnemental. Oui je souhaite aussi qu'on s'assure de tout exploiter dans le respect de l'environnement, ce qui est tout à fait nécessaire selon moi, et cela est justement chose possible.

En fait, dans un tel projet, il n'y a que quelques points qui me chicotent. D'abord, Pétrolia a reçu 3,3 millions de dollars d'«aides gouvernementales à l'exploration» depuis deux ans. Le peuple n'a pas à mon avis à fournir de subventions à des entreprises privées. Aussi, aucun des projets en Gaspésie n'est soumis aux règles de l'évaluation environnementale stratégique, qui a été lancée par le gouvernement Charest pour étudier les industries pétrolière et gazière. J'estime que les règles environnementales doivent être strictes et que l'on doit prendre en considération que la Gaspésie a aussi un potentiel touristique à conserver.

Finalement, que l'on exploite des puits terrestres, ça va, mais l'idée que l'on puisse forer en milieu marin, en plein milieu du golfe, me cause quelques maux d'estomac, surtout quand je pense à ce qui s'est passé dans le golfe du Mexique avec la grande marée noire. Encore là, Terre-Neuve a bien Hibernia, en plein dans une zone où il y a potentiellement des icebergs. On n'y entend jamais parler de désastre et récemment, Terre-Neuve a pour la première fois de son histoire, grâce aux revenus pétroliers, payé pour la péréquation au lieu d'en recevoir, alors que c'était la situation contraire en Ontario!

Donc, lancer l'exploitation du pétrole gaspésien pour en faire l'Alberta du Québec? Pour quoi pas?


Pour plus de détails :

http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/343689/la-gaspesie-une-nouvelle-alberta


Maisons à vendre, villages à vendre?

Dans un récent sondage en lien avec un billet (« Maison à vendre ») que je vous ai proposé le 27 février dernier, je vous demandais si : «La baisse de population en Haute-Gaspésie entraînera tôt ou tard la fermeture de certains villages. » Voici les résultats :

  • Oui : 53%
  • Non : 47%
  • Indécis : 0%

La fermeture de villages où le nombre d'habitants n'est pas suffisant pour le maintien de services semble donc possible pour une faible majorité parmi les répondants.

J'ouvre rapidement une parenthèse ici : si un village est sur le point de fermer, alors pourquoi ne pas offrir la possibilité à une grande compagnie ou à un riche investisseur de l'acquérir? Par exemple, des émirs de l'Arabie Saoudite qui roulent sur l'or pourraient peut-être s'intéresser à un village gaspésien dans lequel ils pourraient venir se reposer et profiter d'activités comme la chasse et la pêche dans le milieu environnant, tout en se promenant en VTT l'été et en motoneige l'hiver.

Si tel était le cas, si par exemple, au lieu d'être exproprié à un prix de misère, un habitant d'un de ces villages se faisait offrir par un richissime investisseur un montant équivalent à deux, trois ou quatre fois la valeur de sa maison, peut-être même plus, quelle serait la meilleure solution pour lui?

mardi 28 février 2012

Sujets du 28 février 2012

Proverbe/citation du jour

«Liberté implique responsabilité. C'est là pourquoi la plupart des hommes la redoutent.» -Shaw (George Bernard)


Les «Nonistes» contre la création de la richesse

Connaissez-vous les « Nonistes »? Je fais ici référence à ces gens qui disent «Non» à chaque fois qu'on nous annonce un projet de développement économique. Il y en a partout dans la province, mais je vais donner ici des exemples de leur influence en territoire gaspésien :

  • On souhaite exploiter la forêt gaspésienne? « NON! La déforestation est nuisible

    à l'environnement! »

  • On veut construire un parc d'éoliennes? « NON! Ça enlaidit le paysage et ça tue des oiseaux! »

  • On veut développer l'industrie pétrolière et gazière en Gaspésie? « NON! On coure un risque de déversement pétrolier! »

  • On découvre un gisement minier prometteur dans le sous-sol gaspésien? « NON! L'extraction va polluer l'environnement! »

Et la liste pourrait s'allonger encore!

Dans beaucoup de cas, vous remarquerez que les Nonistes ont une forte tendance écolo. Ils s'affolent chaque fois qu'un projet de développement économique est mis de l'avant au nom de la sauvegarde de Mère Gaïa. Dès qu'ils font du bruit, la classe politique s'écrase devant eux et les projets meurent dans l'oeuf.

On peut aussi noter que les Nonistes ont une tendance socialiste et étatiste : pour ceux-là, l'entreprise privée est le démon et l'économie de marché l'enfer. Si un projet n'est pas parrainé par l'État, il ne peut voir le jour, sinon des capitalistes vont exploiter le pauvre peuple.

J'aime bien une image qui décrit ce que sont les Nonistes, à la fois verts et à la fois socialistes et étatistes. On peut les combiner dans ce que l'on peut appeler l'idéologie du melon d'eau : ils sont verts à l'extérieur de par leur vénération de mère nature, et rouges à l'intérieur, cette fois par la démonisation de tout initiative capitaliste dans un libre marché.

Des Nonistes, il y en a partout au Québec, pas seulement en Gaspésie, et ils exercent leur influence sur la société depuis des décennies. On peut se demander si cette influence est trop grande à voir à quel point le développement économique et la création de la richesse stagnent au Québec. Il est grand temps que nous cessions de céder systématiquement devant de tels contestataires. Nous pouvons développer nos ressources naturelles de manière durable sans mettre en danger les écosystèmes.

La Gaspésie a besoin d'emplois, encore plus même que plusieurs autres régions du Québec. Si nous voulons assurer un avenir viable à ceux qui vont nous suivre, il faudra bien en venir à la conclusion que là où de la boucane sort des cheminées d'usines, les gens travaillent. Conséquemment il nous faudra bien couper des arbres, construire des parcs d'éoliennes, exploiter des puits de pétrole et creuser le sous-sol gaspésien pour avoir du pain et du beurre sur nos tables. Tout ce développement est possible sans que nous détruisions notre environnement.


Des personnalités connues du milieu artistique dont vous serez surpris d'apprendre l'opposition aux armes à feu

La communauté artistique a une grande influence sur la société par ses prises de positions en lien avec divers enjeux économiques ou sociaux. Parmi ceux-ci figure la question de la libre possession d'armes à feu par les citoyens. Voici un liste de personnalités du milieu artistique dont l'opposition aux armes devrait vous surprendre, d'autant plus que plusieurs de celles-ci en font abondamment usage dans leurs rôles au cinéma :

  1. Shania Twain

  2. Kevin Bacon

  3. Matt Damon

  4. Mark Wahlberg

  5. Danny DeVito

  6. Sean Connery

  7. Arnold Schwarzenegger

  8. Sylvester Stallone

Quand on y pense, n'y a-t-il pas quelque chose de paradoxal dans le fait que plusieurs de ces personnalités gagnent des millions de dollars dans des films qui vont même jusqu'à glorifier la violence et les armes, et que dans leur vie de tous les jours, ces gens utilisent une partie de leurs cachets d'artistes et leur influence pour empêcher les citoyens ordinaires d'en posséder?

Pour plus de détails :

http://www.gunsandammo.com/2012/02/24/8-surprising-anti-gun-celebrities

lundi 27 février 2012

Sujets du 27 février 2012

Proverbe/citation du jour

«Nos vrais plaisirs consistent dans le libre usage de nous-mêmes.» Buffon (Georges Louis Leclerc, comte de)

Anonymous s'attaque au site de l'Association des chefs de police de l'Ontario

Anonymous, un groupe de cyberactivistes, revendique une attaque à l'endroit du site internet de l'Association des chefs de police de l'Ontario. Le site de ladite association a été fermé suite à la publication en ligne par les pirates informatiques de codes d'accès et de mots de passe des administrateurs.

Anonymous s'oppose au projet de loi C-30 du gouvernement Harper sur la surveillance des internautes. En effet, plusieurs chefs de police se déclarent en faveur du projet de loi, qui vise entre autres à obliger les fournisseurs de services internet à partager des informations sur leurs clients avec les autorités et ce, sans mandat.

Le projet de loi a beau ne pas être une si grande menace en tant que tel, parce qu'il n'affectera aucun internaute qui pose un geste criminel. Par contre, je crois que les citoyens ont intérêt à se méfier parce que, comme on dit en anglais : « Give an inch, take a mile ». Une fois une telle législation en place, une fois qu'on aura donné le droit d'accès aisé à ce genre d'information, jusqu'où ira-t-on?

Comique aussi de constater que des chefs de police qui doivent en principe veiller à notre sécurité, des chefs de police qui en plus veulent que l'on conserve le registre des armes d'épaule, n'arrivent pas à protéger leurs données personnelles... Et si c'était des données sensibles par rapport au public qui faisait l'objet de l'attention de pirates malfaisants, contrairement à ceux d'Anonymous, qui eux, selon toute évidence, agissent dans un noble dessein?

Je profite de l'occasion pour expliquer à ceux d'entre vous qui ne comprennent pas l'origine du symbole utilisé par Anonymous. Il s'agit d'un masque du même modèle que celui porté par le personnage appelé « V » dans le film « V for Vendetta », un film de 2006 dans lequel un anarchiste défiguré porte un masque de Guy Fawkes, un catholique qui a tenté de faire sauter la chambre des lords en Angleterre le 5 novembre 1605, dans la « Conspiration des poudres », mais qui a échoué et qui a été pendu. Le but de V est de renverser un gouvernement totalitaire qui règne sur le Royaume-Uni. Vous aurez plus de détails sur le film ici :

http://fr.wikipedia.org/wiki/V_pour_Vendetta_%28film%29


«Maison à vendre»

Si vous avez à vous déplacer sur le territoire de la Haute-Gaspésie, avez-vous remarqué le nombre d'affiches indiquant que des maisons sont à vendre, pratiquement partout sur le territoire?

La valeur des maisons a suivi une tendance à la hausse au cours des dernières années, surtout dans le secteur de Sainte-Anne-des-Monts qui, je le soulignais dans un billet récent, est la seule localité du territoire qui a connu une augmentation (somme toute assez faible il faut le dire) de sa population.

La vente de maisons a connu un essor au cours des dernières années, mais tôt ou tard, nous allons assister à un ralentissement. Celui-ci est peut-être même déjà en cours.

Pourquoi les gens vendent-ils leur propriété? Certains le font pour déménager et s'établir dans une autre région, d'autres le font dans le but de se rapprocher de Sainte-Anne-des-Monts, qui est le centre économique de la MRC. Plusieurs maisons ont été rachetées par des gens originaires de la région mais qui ont travaillé toute leur vie durant dans un grand centre, ou bien par des gens qui ont décidé de venir vivre ici après avoir eux aussi vécu dans un grand centre, sans être originaires de notre coin de pays.

Nous devons nous demander si la valeur des maisons dans la région n'est-elle pas en ce moment surévaluée. Avec le nombre de maisons qui sont offertes par leurs propriétaires, versus le nombre d'acheteurs potentiels, risquons-nous de voir sous peu un « dé-balancement » se produire, le tout accompagné d'une chute des prix? Il se pourrait bien que les gens des plus petits villages de la MRC voient la valeur de leur maison fortement réduite, face à une demande d'achat de maisons locales faible. C'est à suivre.

dimanche 26 février 2012

Sujets du 26 février 2012

Proverbe/citation du jour

«Nous aurions souvent honte de nos plus belles actions si le monde voyait tous les motifs qui les produisent.» -La Rochefoucauld

Un secondaire V obligatoire pour l'obtention du permis de conduire?

Afin de lutter contre le décrochage en incitant les jeunes à demeurer à l'école et à obtenir leur secondaire V, l'obligation d'avoir un diplôme comme critère pour obtenir le permis (en plus des cours et des tests bien sûr!) serait-elle une bonne solution?

Un commerçant annemontois m'a proposé ce sujet lors d'une conversation la semaine dernière. Il croît que ce serait là un incitatif valable pour pousser les jeunes à la réussite de leur secondaire. En effet, c'est une «belle carotte au bout de la perche » qui ferait en sorte que plusieurs jeunes garçons prendraient leurs études avec plus de sérieux.

J'ai en général tendance à m'opposer à ce que le gouvernement nous impose davantage de lois et de règlements, comme si on n'en avait pas déjà trop, mais j'avoue que cette fois, je me dis que cela serait peut-être une bonne chose.

Qu'en pensez vous pour votre part? Un question-sondage sur le sujet vous est proposée et vous avez jusqu'au vendredi 2 mars à 23h59 pour voter.


Des prisonniers de guerre canadiens à la libération (photo tirée des archives de la Défense nationale)

Rendre hommage aux vétérans gaspésiens de Hong Kong

La semaine dernière, j'ai visionné un documentaire portant sur les vétérans de Hong Kong. En 1941, le Canada a envoyé un contingent de 2000 militaires afin de défendre cette colonie britannique située en Orient. Cette force était pour ainsi dire plus symbolique qu'autre chose. Face à l'armée japonaise, elle ne pouvait pas faire grand chose.

À peine quelques semaines après leur arrivée, nos soldats se sont retrouvé au coeur de la guerre, car les Japonais ont déclenché le 7 décembre leur attaque sur Pearl Harbour et en divers autres endroits. Les défenseurs canadiens de la colonie avait été entraînés pour une guerre de tranchée et se préparaient à un assaut amphibie, mais les Japonais sont venus par l'intérieur des terres, des forces nippones, supérieures en nombre, mieux entraînées, mieux équipées, ont pris la ville quand les forces du Comonwealth présentes ont capitulé le jour de Noël 1941.

Pour les survivants de la bataille, les malheurs ne faisaient que commencer, car être prisonnier de guerre des Japonais était peut-être pire que la mort. Plusieurs sont morts dans des camps après avoir subi la maladie, la famine et les travaux forcés. Certains d'entre eux étaient au Japon en août 1945 et quelques-uns ont même pu apercevoir le champignon atomique s'élever au-dessus d'Hiroshima.

Vous l'ignorez peut-être, mais parmi les 2000 soldats canadiens on retrouvait environ 200 Gaspésiens! Quelques-uns d'entre eux sont encore vivants et ont été interviewé dans ce documentaire réalisé par Gaspa. « Les survivants de la bataille de Hong Kong » peut être vu sur Tou.tv :

http://www.tou.tv/les-survivants-de-la-bataille-de-hong-kong

Pendant des années, les survivants ont tenté d'obtenir des compensations financières en lien avec les épreuves qu'ils ont subies. En 2012, 70 ans après la bataille, ne pourrions nous pas rendre hommage à ces vétérans en créant un monument ou un part en leur honneur quelque part en Gaspésie?

samedi 25 février 2012

Sujets du 25 février 2012

Proverbe/citation du jour

«Un professeur influe sur l'éternité. Lui-même ignore jusqu'où s'étend son rayonnement.» -Henry Adams


«Amis» ou «contacts» sur Facebook?

Parlez à une personne qui a un compte Facebook et elle vous dira qu'elle y a un nombre X d'amis. Amis... Peut-on vraiment dire que ces gens sont tous des amis, ou bien certains parmi eux ne sont que des connaissances?

Personnellement, si j'avais la chance de modifier l'apparence de ma page Facebook sur ce plan, j'opterais davantage pour le mot «Contacts» à la place du mot «Amis», parce que si j'ai quelques amis dans ma liste, on y retrouve aussi des gens qui s'y sont ajoutés d'abord parce qu'ils étaient auditeurs de mon émission de radio, ou bien ce sont des gens avec qui j'ai des liens de nature professionnelle.

Et vous?


Gérer la décroissance de la Haute-Gaspésie

Une personne m'a demandé hier mon opinion sur les orientations que doit prendre le développement économique et social de notre région. Ce qu'il faut le plus prendre en considération, c'est le nombre d'individus et leurs caractéristiques, aussi simple que cela!

Il faut nous faire à l'idée que notre population va augmenter en âge et se réduire en nombre, que la tendance risque fort d'être irrémédiable et que nous devons nous ajuster en conséquence. Des informations récentes sur le sujet me servent pour en venir à cette conclusion.

Dans son édition du mercredi 22 février 2012, à la page 12, le journal Le Riverain fait mention des données du recensement de 2011 portant sur notre région On peut y lire que la population totale de la Gaspésie à ce moment était de 93 826 habitants. C'est la tranche d'âge des 45-64 ans qui est la plus nombreuse, et l'espérance de vie est de 81,9 ans pour les femmes et de 75,6 ans pour les hommes.

La Haute-Gaspésie, pour sa part, a une population de 12 088 habitants et subit une baisse de 2,4% par rapport à 2006. Mis à part Sainte-Anne-des-Monts, qui a gagné 161 habitants depuis cinq ans, toutes les autres municipalités voient leur population baisser. On explique cela par l'exil urbain et le vieillissement.

La baisse de population va tôt ou tard rendre nécessaire une adaptation et une réduction des services accessibles dans notre milieu. Je suis pleinement conscient que cela est loin d'être agréable pour nous tous, mais c'est une éventualité à laquelle nous devons nous préparer.

Il faut nous atteindre à voir à plus ou moins long terme des municipalités de la région devenir des villages-fantômes, sinon des villages où il y aura de la vie pendant la période estivale et qui seront fermés durant l'hiver, et ce si on n'en vient pas au point de carrément fermer certains villages pour concentrer la population dans les plus grands centres, un peu comme ce qui s'est passé avec les colonies à la fin des années 1960.

Dans le secteur de la santé, il me semblerait logique d'axer davantage les services en fonction d'une population vieillissante que de consacrer des efforts à maintenir des services comme l'obstétrique en place, car la « matière première » pour les alimenter ne sera pas assez importante. Par contre, rien ne nous empêche de mettre en place des services pour faciliter la vie aux femmes enceintes, via un service de transport adapté, des logements disponibles pour les femmes de la Haute-Gaspésie près d'un hôpital offrant les services, que ce soit Gaspé, Matane ou Rimouski par exemple.

Dans le domaine éducatif, il faudra aussi éventuellement fermer des écoles et concentrer les jeunes dans celles qui sont les plus viables, à moins de nous retrouver avec des classes à niveaux multiples du genre des écoles de rang de jadis (ce qui est déjà le cas en certains endroits!)

Au niveau des infrastructures, aurons-nous le moyen de garder en opération deux arénas et deux centres de ski dans le secteur de Cap-Chat/Sainte-Anne-des-Monts? Probablement que non, alors il faudrait penser à fusionner des services entre diverses municipalités pour réduire les coûts.

Je sais que le tableau que je dresse penche dans le pessimisme, mais qu'il faut être capable de voir la réalité en face. Jouer à l'autruche n'y changera rien!

Bien sûr, il demeure possible que la population augmente, mais pour cela, je crois que nous n'aurons pas le choix de nous tourner vers l'immigration, ce qui veut dire dans ce cas que la population de la Haute-Gaspésie deviendrait plus hétérogène en terme d'ethnicité de ses habitants. Or, sommes-nous prêts à vivre des changements sur ce plan?

J'aimerais bien maintenant avoir votre opinion sur ce sujet!

vendredi 24 février 2012

Sujets du 24 février 2012

Proverbe/citation du jour

«Lors d'un examen sur l'existentialisme, je n'ai répondu à aucune des questions... et j'ai obtenu une note parfaite.» -Woody Allen


La question de l'intimidation devient-elle un gros show de boucane?

Les médias québécois sont revenus cette semaine encore sur la question de l'intimidation en milieu scolaire alors que deux médias importants du Québec ont envoyé des journaliste en Haute-Gaspésie pour réaliser des reportages sur le sujet. On va nous monter un gros bateau et démontrer à quel point « ça fait dur en Haute-Gaspésie » alors que des situations du genre existent partout au Québec!

Pendant ce temps, Jasmin Roy tient des conférences sur le sujet au Bas Saint-Laurent et j'ai pu l'entendre ce soir au téléjournal régional de Radio-Canada critiquer la direction de Gabriel-Le-Courtois pour son silence sur le sujet. Je serais bien curieux de savoir ce que lui-même ferait s'il était à leur place et qu'il avait à vivre avec les contraintes dans lesquelles ces dames évoluent! Je suis encore convaincu que les gens qui ont été victimes du traitement le plus injuste dans toute l'histoire sont les membres de la direction de l'école secondaire locale. Je souhaite que ces dames sachent que bien qu'elles n'ont pas été parfaites dans cette histoire, je ne crois pas qu'elles méritent le traitement qu'on leur a réservé.

Et les politiciens? Certains d'entre eux flairent la bonne affaire pour gagner en capital politique, alors maintenant que le mal est fait, on nous promet des programmes, des fonds supplémentaires pour lutter contre le mal, etc.

Tout ça pour vous dire que plein de gens profitent de la question de l'intimidation, certaines même de manière flagrante pour leur profit personnel. En ce qui concerne les victimes, les victimes actuelles, pense-t-on à elles ne serait-ce qu'un tout petit peu? Ne serait-on pas en train de les oublier?

Aussi, si l'intimidation mène à la détresse psychologique et ultimement hélas, dans certains cas, au suicide, pourquoi ne pas axer davantage le travail vers la prévention de celui-ci?


Bâillonner les gens à l'aide de la «Justice»

Il existe divers moyens pour faire fermer la gueules des gens qui expriment des opinions divergentes ou dérangeantes. Dans certains cas, il est clair que des individus propageant des faussetés et salissant d'autres individus méritent «de se faire mettre dans leur trou», mais n'y aurait-il pas aussi des cas d'intimidation de personnes « innocentes », soit des personnes exprimant des opinions d'une manière civilisée via des moyens qu'on pourrait dire normaux dans une société démocratique comme la nôtre? Est-ce un bon usage de la Justice?

J'ai eu vent de quelques cas où des citoyens s'exprimant librement et d'une manière acceptable sur divers sujets, des gens critiquant la position d'élus ou d'autres personnes de notre milieu, qui se sont tues simplement par des menaces de poursuites judiciaires. Je peux même vous dire que si cela ne s'est jamais produit de manière concrète (via des documents écrits), j'ai moi-même fait l'objet de menaces du genre de la part de personnes impliquées dans notre milieu, des gens n'aimant pas que des opinions divergentes soient exprimées.

Tiens, il y a notamment au moins une personne en position de pouvoir qui a déjà dit qu'elle ferait «fermer la gueule du petit André Arthur de la radio» en faisant références à des propos que j'avais tenus suite à l'annonce du projet Xunlight. Fait à noter, mes propos sont devenus réalité quelques mois plus tard, et n'allez pas penser que j'en ai tiré du plaisir. C'était plutôt de la tristesse de constater qu'une fois encore des gens s'étaient fait endormir avec un éléphant blanc!

Tout ça pour vous dire que la menace du bâillon via des procédures judiciaires peut aussi être une forme d'intimidation utilisable par des gens possédant des moyens monétaires et des contacts pour le faire, et ce afin de faire taire des gens qui ne font qu'émettre leur opinion, un droit fondamental! Notre société qu'on dit démocratique ne doit pas tolérer que quelques individus utilisent le pouvoir de l'argent pour en faire taire d'autres. Si vous avez connaissance de cas du genre, dites-vous que nous devons dénoncer ce genre d'intimidation haut et fort, au même titre que nous devons dénoncer celle qui a menée une jeune fille de notre coin de pays au suicide.


Disparition du site « Le Cartable »

J'ai récemment appris la fermeture du site « Le Cartable », une création de Marc-André Saint-Pierre, de Cap-Chat. Le site a cessé ses activités après neuf années en ligne.

Bien que le principal concerné n'a pas été tendre à mon endroit à maintes reprises, m'accusant notamment d'être un « usurpateur » et critiquant mes prises de positions sur divers sujets, de même que la station de radio pour laquelle j'ai travaillé durant quatre années et demie, allant même jusqu'à m'empêcher d'émettre des commentaires sur son site, je trouve que cela est une perte pour la région.

J'ai souvent trouvé que monsieur Saint-Pierre avait l'esprit assez fermé, en ce sens que si on ne pensait pas comme lui, ce n'était pas « bon », j'éprouve toutefois du respect à son endroit et je trouve dommage de voir son site disparaître. Monsieur Saint-Pierre, que vous l'aimiez ou non, a fait preuve d'initiative et n'a pas hésité à tenir son bout et défendre ses idées sur les enjeux touchant la région, même si cela lui a créé des ennemis. Notre région manque de gens capables d'agir ainsi!

Dans un journal régional, Marc-André Saint-Pierre a dit que si un jour son site revoit le jour, il va éviter d'y parler de politique. Pourquoi donc? Probablement parce que le sujet lui a causé des soucis. Je suppose que quelques mises en demeure sont parvenues au créateur du site suite à divers commentaires en lien avec des acteurs régionaux.

Malgré notre antagonisme qui s'est manifesté à de multiples reprises, je vous lève mon chapeau monsieur Saint-Pierre, en espérant vous revoir en ligne un jour!


Des solutions aux problèmes touchant la région

Suite à de nombreux commentaires que j'ai émis à l'endroit du travail de divers élus et de leurs diverse réalisations en étant au pouvoir, j'ai reçu des commentaires de gens me demandant de m'exprimer sur le sujet et de dire comment j'agirais si j'étais à leur place.

Des propos sur le sujet, j'en tiens depuis plus de quatre ans. Je l'ai d'abord fait à la radio locale et son site Web, et je le fais désormais via ce blog. Je reviendrai sur divers enjeux régionaux dans des billets futurs.

jeudi 23 février 2012

Sujets du 23 février 2012

Proverbe/citation du jour

«Je ne peux pas te donner un cerveau, mais un diplôme, oui.» -Le magicien d'Oz

Pascal Bérubé (Photo tirées des archives de l'agence QMI)

Le député Pascal Bérubé et mes commentaires sur le site de Radio-Canada

Mercredi matin, j'ai émis le commentaire suivant en lien avec une nouvelle publiée sur le site de Radio-Canada, une nouvelle en date du 21 février 2012 annonçant que l'actuel député de Matane, Pascal Bérubé, confirme sa candidature dans la nouvelle circonscription de Matapédia-Matane :

«Depuis des semaines Pascal Bérubé plaçait les pions sur l'échiquier de manière à faire savoir indirectement qu'il voulait la place de Danielle Doyer. Il se faisait plus présent dans les médias de la Matapédia notamment, et a fait en sorte qu'un sondage de son parti le plaçant comme favori "coule dans les médias", en plus qu'il avait déjà engagé un directeur de campagne. Bérubé avait clairement lancé sa campagne avant même que la dame annonce son départ.

Ce n'est pas pour rien que la députée Doyer l'a traité de "cheval fougueux" en démontrant clairement à la population qu'elle n'aimait pas se faire pousser vers la sortie de cette manière, ce qui me semble normal dans les circonstances. Maintenant, Pascal Bérubé lui rend hommage??? Si ce n'est pas de l'hypocrisie, sinon au strict minimum un manque de respect à l'endroit de sa consoeur, alors qu'est-ce que c'est?»

Semble-t-il que le député Bérubé n'apprécie pas une partie spécifique de mon commentaire, alors je reproduis sa réplique ici, toujours suite à la nouvelle sur la page de Radio-Canada :

Monsieur Beaulieu
Vous dites :

"...et a fait en sorte qu'un sondage de son parti le plaçant comme favori "coule dans les médias"

C'est completement faux et diffamant. Je n'ai jamais fait une telle chose. Je vous invite à retirer immédiatement cette accusation.


Bien à vous.

Conséquemment, je vais modifier une partie de ma réplique originale mais je tiens à ce que le reste demeure intact :

«Depuis des semaines Pascal Bérubé plaçait les pions sur l'échiquier de manière à faire savoir indirectement qu'il voulait la place de Danielle Doyer. Il se faisait plus présent dans les médias de la Matapédia notamment, en plus qu'il avait déjà engagé un directeur de campagne. Bérubé avait clairement lancé sa campagne avant même que la dame annonce son départ.


Ce n'est pas pour rien que la députée Doyer l'a traité de "cheval fougueux" en démontrant clairement à la population qu'elle n'aimait pas se faire pousser vers la sortie de cette manière, ce qui me semble normal dans les circonstances. Maintenant, Pascal Bérubé lui rend hommage??? Si ce n'est pas de l'hypocrisie, sinon au strict minimum un manque de respect à l'endroit de sa consoeur, alors qu'est-ce que c'est?»


Que cela plaise ou non au député, je tiens à le répéter, je trouve qu'en agissant comme il l'a fait en se préparant visiblement à une campagne à l'investiture, et ce AVANT MÊME que Danielle Doyer indique son choix, c'est d'avoir agi avec un manque de respect flagrant à l'endroit de sa collègue, si ce n'est pas hypocrite de sa part, qu'est-ce alors??? On peut très bien comprendre sa réaction face aux gestes du député de Matane, qui dit maintenant vouloir «l'honorer»!

Dans ce cas, Danielle Doyer aurait pu demander des excuses au député de Matane, celles-ci seraient peut-être même justifiables dans les circonstances! Si j'étais à sa place, c'est exactement ce que je demanderais de la part de celui qu'elle a qualifié de «cheval fougueux»!!!

Maintenant, concernant le fameux sondage donnant Pascal Bérubé favori dans Matapédia-Matane comme candidat péquiste aux prochaines élections, je vais reprendre un extrait concernant un sondage maison du PQ, tiré d'une autre nouvelle de Radio-Canada, publiée sur le site le 26 janvier précédant :


«Mais rien n'est jamais vraiment clair au royaume du PQ. Plusieurs militants de Matane et de Matapédia ont été sondés au cours des dernières semaines sur leurs appuis envers l'un ou l'autre des députés. Interrogé à ce propos, le député de Matane n'a pas démenti qu'une telle enquête ait pu se dérouler, mais a assuré que ce n'était pas le fait de son bureau politique.

Selon certaines sources proches du Parti québécois, le coup de sonde téléphonique réalisé auprès des électeurs démontre que M. Bérubé est plus populaire dans la Matapédia que la députée de la circonscription »


Notez que le passage où on dit que le coup de sonde auprès des électeurs péquistes indiquerait que Pascal Bérubé est plus populaire dans la Matapédia que Danielle Doyer. Le député affirme en plus que même s'il ne dément pas qu'une telle enquête ait pu se dérouler, il assure qu'elle n'est pas le fait de son bureau politique. Nous pouvons nous poser des questions, notamment celles qui suivent :

  • Qui a bien pu produire ce sondage et dans l'intérêt de qui cette personne l'a fait?

  • Est-ce que la fuite est vraiment accidentelle, ou intentionnelle, afin de favoriser un des deux candidats???

En obtenant des réponses à ces questions, nous aurions certainement droit à des surprises! J'ai hâte de savoir la suite mesdames et messieurs!

Retenez bien en conclusion qu'avec la campagne électorale que nous risquons de vivre bientôt, j'aurai encore beaucoup de commentaires à amener au sujet des luttes politiques dans notre région. Ce n'est qu'un début, soyez en assurés chers visiteurs de mon blog!!!


Pour plus de détails :

http://www.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2012/02/21/001-gaspesie-les-iles-pascal-berube-pq-candidat.shtml

http://www.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2012/01/26/007-matane-matapedia-pq-choix-avenir-doyer.shtml


caricature par Ygreck tirée d'Internet

Une caricature de Ygreck représentative de la présente grève étudiante

Le caricaturiste Ygreck a réalisé un dessin qui représente à mon avis très bien la présente grève étudiante qui se déroule au Québec. Je la reproduis ici en espérant que le principal intéressé et ses représentants n'y voient pas d'objection car je souhaite ainsi rendre hommage à son travail.

Remarquez sur l'image que les trois représentants des manifestants portent des tuques de la CSN, ont un air assez «gauchiste contestataire» et étudient dans des domaines offrant peu de débouchés comme la sociologie, la philosophie et les sciences politiques, tandis que les trois étudiants plus «sobres», qui sont en génie, en administration et en médecine, des domaines offrant plus de possibilités, ne partagent pas le point de vue des manifestants, l'un d'un disant «Qui finira par payer vos beaux programmes sociaux?»

Peut-on dire que contrairement à ce que l'on lit à la fin d'un film, dans le générique : «Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou décédées N'EST PAS que pure coincidence???»

mercredi 22 février 2012

Sujets du 22 février 2012

Proverbe/citation du jour

«La vie ne s'apprend pas seulement sur les bancs de l'école. Elle nous dispense ses enseignements en tous lieux.» -Lucy Maud Montgomery

Rome et la Grande Dépression

J'ai récemment retrouvé dans mes archives un texte fort intéressant de l'auteur Lawrence W. Redd pour la « Foundation for Economic Education » Le texte en question date de 2009 mais il demeure tout aussi pertinent en 2012.

D'abord l'auteur mentionne que les commentateurs de la crise financière actuelle ont noté des parallèles intéressants avec la Grande Dépression des années 1930. En 2009, lesdits commentateurs estimaient que le Congrès des États-Unis et l'administration Obama pourraient pousser leur pays à la catastrophe en reproduisant l'augmentation des taxes et des tarifs qui a eu lieu en 1930 et en 1932. On peut encore faire des parallèles avec des crises similaires dans des âges antérieurs, même en pleine antiquité, notamment à Rome.

Par exemple, dans les derniers jours de la République Romaine, un voyou nommé Clodius s'est présenté comme candidat afin de devenir tribun en achetant littéralement l'électorat avec une promesse de grains gratuits aux frais des payeurs de taxes s'il était élu. Il a gagné. Par la suite, de plus en plus de Romains ont accepté la notion que voter pouvait être plus lucratif que de travailler pour vivre. Cela a mis en mouvement la première loi de Kershner, nommée ainsi en l'honneur de l'économiste Howard E. Kershner, qui dit que « lorsqu'un peuple souverain donne à son gouvernement le pouvoir de prendre d'une personne pour donner aux autres, le processus ne s'arrêtera pas avant que le dernier os du dernier payeur de taxe aura été colleté.»

À la naissance du Christ, près du tiers des citoyens de la République vivaient aux dépens des autres. Le gouvernement a alors mis en place des mesures comme de ne charger aucun intérêt sur les emprunts pour stimuler l'économie mais cela ne donna rien de bon.

La situation s'est propagé aux autres villes de l'Empire qui se sont aussi endettées et elles sont devenues redevables au gouvernement central qui leur a pris plus de pouvoir.

Le gouvernement central a alors développé le domaine des loisirs pour faire plaisir au peuple, alors l'équivalent de millions de dollars modernes a été investi dans des colisées et des compétitions de gladiateurs.

Au 3e Siècle, l'empereur Aurélien a déclaré que les paiements de secours du gouvernement devenaient un droit héréditaire. Les récipiendaires ont alors reçu du pain cuit par l'État (au lieu de la vieille pratique qui consistait à donner du blé aux gens pour qu'ils le fassent eux-mêmes) et a ajouté du sel, du porc et de l'huile d'olive à cela.

Rome a alors vécu le choc relatif à tous les états-providences : l'inflation. La demande massive de dépenses et de subventions a provoqué la multiplication de la monnaie. On a donc dévalué celle-ci et le denarius, qui était à l'origine une monnaie d'argent presque pur, en est venu à l'année 300 à valoir moins de 5% du métal précieux. Les prix ont monté, les économies sont disparues, les hommes d'affaires ont été vilifiés par le gouvernement et l'économie privée a disparu, et en 476, quand les Barbares ont rayé l'Empire de la carte, Rome avait depuis longtemps réalisé son suicide économique et moral. Il s'en est suivi une période de noirceur appelée le Moyen Âge qui a duré plus de 1000 ans.

Pouvons nous aussi nous attendre à une longue période de noirceur suite à la crise actuelle?

Pour plus de détails :

http://www.fee.org/articles/rome-great-depression-1/


Quelle musique écoutait-on quand vous êtes né(e)?

Vous voulez savoir quelle musique on écoutait le plus au moment de votre naissance? En suivant ce lien, vous pourrez le découvrir en sélectionnant un « jukebox » qui fera tourner les succès de votre année de naissance :

http://upchucky.org/

mardi 21 février 2012

Sujets du 21 février 2012

Proverbe/citation du jour

«Sans le savoir, le monde est privé de culture. C'est pourquoi nous devons à la fois être l'enseignant et l'élève.» -Roberta Bondar, astronaute

Une capsule spatiale Dragon avec ses panneaux solaires déployés (image de Space X)


Le futur de l'exploration spatiale passe par le privé

Hier, le lundi 20 février 2012, marquait le 50e anniversaire du vol historique de John Glenn, qui est devenu en cette même date en 1962 le premier Américain en orbite autour de la Terre, effectuant un total de trois orbites en un peu moins de cinq heures.

Les États-Unis ont réussi cet exploit près d'un an après que Yuri Gagarine soit devenu le premier homme en orbite. Les Communistes ont dépassé le Monde libre dans cette course vers l'espace, mais ce n'était qu'un début, et avant la fin même de cette décennie, suite à une promesse du président John F. Kennedy, Neil Armstrong marchait sur la Lune.

Avec la fin de la Guerre froide, la course spatiale est devenue moins importante, ce qui a amené le gouvernement des États-Unis à réduire ses dépenses dans l'exploration spatiale. La mise au rancart de la navette spatiale fait en sorte qu'aujourd'hui, les astronautes américains doivent monter à bord des mêmes véhicules Soyouz que les cosmonautes russes pour aller dans l'espace. Qui aurait cru cela possible à l'époque héroïque du programme Mercury?

En 2012, où se situe l'avenir de l'exploration de l'espace? Il semble évident que le secteur privé va jouer un rôle de plus en plus grand dans ce secteur. Diverses entreprises ont vu le jour et certaines ont déjà réussi à atteindre l'orbite terrestre.

Parmi celles-ci il y a Space X, une entreprise fondée en 2002 par Elon Musk, devenu millionnaire suite à la vente de PayPal. Musk a décidé d'investir une partie de sa fortune dans la création de lanceurs à bas coûts pour permettre au secteur civil de prendre plus de place dans l'exploration spatiale. Ayant déjà mis en orbite plusieurs satellites, Space X est l'une des deux entreprises sélectionnées par la NASA pour amener des astronautes en orbite. Le SpaceX Dragon sera utilisé à cette fin.

Bigelow Aerospace est un autre exemple. Fondée à la fin des années 1990 par Robert Bigelow, qui a fait fortune dans une chaîne hôtelière, cette entreprise a repris des brevets afin de créer un habitat spatial gonflable. Deux premiers essais ont été réalisés avec les prototypes Genesis I (2006) et Genesis II (2007). L'entreprise basée à Las Vegas compte créer le premier hôtel en orbite terrestre.

La liste pourrait encore être longue, alors je me contente de vous dresser une liste de divers acteurs privés dans le domaine spatial et grâce à un moteur de recherche, vous pourrez en apprendre plus au sujet d'autres entreprises comme :

  • Blue Origin

  • Armadillo Aerospace

  • Virgin Galactic

  • Xcor

  • Copenhagen Suborbital

  • Starchaser Industries

Vous aimez prendre vos vacances à Cuba ou au Mexique? Tant mieux pour vous! En grattant ses cennes pendant quelques années, peut-être que P.A. Pourra se payer un vol en orbite plus vite que vous ne pourriez le penser et pourra vous observer avec un télescope en orbite terrestre basse! Je me ferai aussi une joie de vous écrire un billet en apesanteur en devenant peut-être le premier John Glenn gaspésien!


Pour plus de détails :

http://www.spacex.com/

http://www.bigelowaerospace.com/

http://www.blueorigin.com/

http://www.armadilloaerospace.com/n.x/Armadillo/Home

http://www.virgingalactic.com/

http://www.xcor.com/

http://www.copenhagensuborbitals.com/

http://www.starchaser.co.uk/


Pour Patrick Lagacé, les auditeurs de Sun News sont des babouins

Il y a quelques jours, sur les ondes du 98,5 FM à Montréal, le chroniqueur Patrick Lagacé, faisant référence au financement public (2,5 millionrs de dollars) du film Monsieur Lazhare, a traité les animateurs de Sun News de bozos et les auditeurs du réseau de rednecks, de babouins qui écoutent une télé qui leur donne des bananes, en ajoutant que ces gens aiment le gouvernement conservateur.

Imaginez maintenant la réaction à laquelle nous aurions droit ici au Québec si un intervenant de droite comme Éric Duhaime, ou bien même votre humble serviteur écrivant ce blog traitait les gens de gauche de bozos et les animateurs et chroniqueurs de hippies gauchistes puants, tout en griffant au passage les gens qui ont voté orange lors des dernières élections fédérales. Imaginez le SCANDALE!

Quand la gauche émet des commentaires de la sorte, ça doit être beau et bon, mais quand la droite dit la même chose, c'est de la radio-poubelle et la gauche parle d'intolérance et de violence...

Le droit de parole est-il égal pour tout le monde au Québec?


Pour plus de détails :

http://www.radioego.com/ego/listen/10118

lundi 20 février 2012

Sujets du 20 février 2012

Proverbe/citation du jour

«La société serait une chose charmante, si l'on s'intéressait les uns les autres.» -Chamfort

Archéologie et histoire en Haute-Gaspésie

Que savons-nous vraiment du passé de la Haute-Gaspésie? Étiez-vous au courant que le territoire est occupé depuis au moins 5000 ans, et qu'il l'a été d'abord par les amérindiens, alors que la période d'occupation dite « euro-québécoise » s'étend pour sa part sur 320 années? Quelles sont les traces de ces ancêtres que l'on peut retrouver de nos jours?

Durant l'été 2011, j'ai reçu en entrevue au FM 100,3 Tommy Simon Pelletier, un jeune de Sainte-Anne-des-Monts étudiant l'histoire et l'archéologie à Québec. Cette entrevue a été réalisée pour annoncer la tenue d'une conférence par une équipe d'archéologues de l'Université Laval qui se tenait le 1er août, et qui résumait les fouilles réalisées sur le site de Mont-Louis. Peu de gens savent qu'à l'époque, Mont-Louis était l'un des plus gros établissements en Nouvelle-France. On y trouvait un fort équipé avec des canons qui gardait l'embouchure de la rivière. Lors de la guerre de Sept ans, pour prendre la place, ce qui était difficile par la mer, les Anglais ont fait débarquer 300 soldats à Gaspé et ces derniers ont dû marcher jusqu'à Mont-Louis pour attaquer le village! Contrairement à la croyance populaire, les Anglais n'ont pas brûlé Mont-Louis mais en ont simplement pris le contrôle. Un lien vers l'entrevue, d'une durée de 15 minutes, figure ici-bas. Il y a aussi une page consacrée aux fouilles plus bas :

http://www.radioego.com/ego/listen/8549

http://archeomont-louis.com/projet-archeo/le-projet-archeologique-mont-louis.php

Ma discussion avec Tommy Simon Pelletier s'est poursuivie hors des ondes durant au moins une demi-heure et c'est à ce moment que j'ai appris divers faits fort intéressants par rapport à Sainte-Anne-des-Monts. Par exemple, il y a déjà eu une briquerie dans cette ville, briquerie qui a fourni les briques de l'actuel Château Lamontagne. Aussi, trois cimetières se retrouvent dans le secteur de la Première avenue, sans qu'on n'en fasse la moindre mention : l'un d'eux est situé près du site de la cantine Cartier, l'autre dans le secteur près du coin de la Première avenue ouest et du coin de la 11e rue ouest, puis un dernier près de l'église, dans le secteur de la caisse populaire. Nous roulons littéralement sur les ancêtres fondateurs de Sainte-Anne-des-Monts chaque fois que l'on circule dans le secteur!

Si la ville de Sainte-Anne-des-Monts a supporté Ex-Voto en 2009 avec des milliers de dollars des contribuables, ne pourrait-elle pas consacrer de l'énergie et des fonds publics pour que l'on souligne la présence de ces cimetières, de même que la contribution de ceux qui y reposent pour la région? Et que dire de la possibilité que l'Université Laval ou un autre établissement réalise des fouilles plus approfondies à Sainte-Anne-des-Monts pour que l'on connaisse mieux ce passé? Remarquez que cela est aussi possible à Cap-Chat et ailleurs sur le territoire. Si nos autorités municipales de la Haute-Gaspésie se disent si intéressées au développement de l'art et de la culture, elles ne doivent pas oublier non plus notre passé et son influence sur le présent non?


Pour plus de détails :

http://www.radioego.com/ego/listen/8549

http://lap.uqar.ca/ArcheoPat/AP16_Simon-Pelletier.pdf

http://www.mcccf.gouv.qc.ca/reseau-archeo/partenai/martre.htm

http://www.encyclobec.ca/main.php?docid=134

Peter O'Toole dans le film "Laurence d'Arabie"

10 acteurs qui méritent un Oscar mais...

Le magazine Maxim dresse une liste de dix acteurs qui méritent un Oscar mais qui, pour une raison où une autre, n'en ont pas et n'en auront probablement jamais eu à mettre sur la tablette au-dessus de leur foyer. Combien parmi eux connaissez-vous?

  1. Robert Downey Jr.

  2. Woody Harrelson

  3. Edward Norton

  4. Clive Owen

  5. Johnny Depp

  6. Don Cheadle

  7. Sam Rockwell

  8. Alan Rickman

  9. Harvey Keitel

  10. Peter O'Toole

Fait à noter, Peter O'Toole a été nominé à huit reprises sans jamais ramener le précieux trophée avec lui.


Pour plus de détails :

http://www.maxim.com/movies/coolest-actors-who-deserve-oscar-will-never-get-one

dimanche 19 février 2012

Sujets du 19 février 2012


Proverbe/citation du jour
«Ceux qui s'avancent trop précipitamment reculeront encore plus vite.» -Mencius


Pourquoi je m'oppose à la souveraineté du Québec sous sa forme actuelle
En ce dimanche matin, je me permets de vous faire quelques confidences sur mon passé, des confidences qui vous permettront de mieux comprendre pourquoi je m'oppose à la souveraineté du Québec, du moins sous sa forme actuellement proposée. Vous allez constater que cela remonte loin en arrière et j'en ai long à écrire! J'ai souvent deux sinon trois sujets dans un billet, mais cette fois, il n'y en aura qu'un seul, vu sa longueur.


À la fin des années 1950, mon grand-père paternel est mort d'un cancer, ce qui a obligé mon père a quitter l'école très jeune, avec une neuvième année, afin de travailler pour subsister aux besoins de sa mère et de ses deux frères et de ses deux soeurs. Parce qu'il a complété des études au Nouveau-Brunswick, mon « paternel » avait une maîtrise de l'anglais supérieure à celle de la plupart des autres jeunes de son âge, plusieurs ne le parlaient pas du tout. C'est la raison pour laquelle Saul Shapiro, le propriétaire de la compagnie de magasins à rayons People's, l'a gardé comme employé après l'ouverture du magasin de Mont-Joli, ouverture pour laquelle neuf jeunes avaient été engagés pour placer les articles en vente dans le magasin, et parce que mon père était le seul capable de parler en anglais (cela était essentiel pour les communications avec le bureau-chef à Montréal), on l'a gardé lui, bien qu'il était le dernier des neuf jeunes engagés temporairement pour la préparation de l'ouverture.


Aurais-je besoin de préciser que pour mes parents la maîtrise de l'anglais par leur progéniture, c'était important? Heureusement, ils n'ont pas eu à se plaindre, j'aimais apprendre l'anglais, et dès ma cinquième année, grâce à notre enseignante, mon apprentissage a débuté. Cela m'a été utile par la suite, puisque je n'ai jamais eu de difficulté à me dénicher un emploi, que ce soit comme étudiant dans le domaine touristique, ou par la suite comme enseignant (j'ai pu travailler sans problème hors Québec et enseigner soit le français ou l'anglais à titre de langue seconde.)


Notre milieu a souvent une incidence sur notre positionnement politique. On n'a pas besoin d'une maîtrise en sciences politiques pour savoir que les gens évoluant dans les sciences sociales ont tendance à pencher vers des partis à tendance souverainiste prônant l'intervention de l'État au Québec. De mon côté, grandissant dans une famille de classe moyenne liée au milieu des affaires, vous vous doutez que politiquement parlant, ma famille était libérale. Or, être libéral, s'opposer à la souveraineté du Québec, travailler pour une compagnie «anglaise», sinon, pire encore, tout combiner cela, c'est un « péché » pour beaucoup de francophones du Québec, cela fait que tu n'es pas un « vrai » Québécois! Je me suis fait à plusieurs reprises «écoeurer» en lien avec cela dans mon enfance, dans un milieu gaspésien majoritairement francophone, souverainiste et, désolé de le dire mais c'est ça, pas très ouvert aux gens parlant d'autres langues, et pas seulement l'anglais!!!


À cette époque, à la fin des années 1970 et au début des années 1980, le PQ avait le haut du pavé au Québec. Le corps enseignant était majoritairement souverainiste, et certains enseignants ne se gênaient pas de le faire sentir, même en classe. Un jour, le personnel d'une école primaire que je fréquentais a distribué un dépliant portant sur le «salut au drapeau du Québec». Cet événement a été la première fois de ma vie où je me suis vraiment impliqué en politique, parce que je trouvais déplacés les gestes de quelques-uns de mes enseignants dans ce qui me semblait être une œuvre de propagande souverainiste auprès de jeunes enfants.


C'est aussi suite à mes expériences de cette époque, en plus d'autres vécus durant l'époque où j'étais enseignant, que je me suis convaincu QU'UN POLITICIEN EN EXERCICE N'A PAS SA PLACE DANS UNE ÉCOLE PRIMAIRE OU SECONDAIRE quand des élèves s'y trouvent, idem en ce qui concerne les garderies ou d'autres milieux où il y a des enfants dont l'esprit est malléable, ce qui fait d'eux des personnes ne disposant pas encore du sens critique nécessaire pour prendre position politiquement ou voter. D'ailleurs, la situation me semble empirer dans le Québec actuel sur ce plan. L'école et les centres de la petite enfance me semblent être de plus en plus utilisés pour des fins d'ingénierie sociale mais je n'élaborerai pas davantage ici sur le sujet!


J'ai flirté avec l'idée de la souveraineté alors que je militais pour la Commission jeunesse du Parti libéral du Québec en 1990 (j'étais au congrès de La Pocatière durant lequel la commission est devenue la première instance au sein du PLQ à soutenir l'idée de la souveraineté) mais je n'ai pas suivi lorsque Mario Dumont a quitté le parti pour fonder l'ADQ avec Jean Allaire. Les raisons figurent ici bas.


D'autres facteurs entre en ligne de compte en lien avec mon rejet de la souveraineté. J'ai connu à l'époque où j'étudiais en enseignement à l'université plusieurs futurs étudiants appuyant celle-ci. Lors de discussions avec certains d'entre eux, j'ai découvert que même s'ils militaient pour préserver le français, ces gens semblaient privilégier dans une multitude de cas leur confort matériel au détriment des enfants, dans le style «Je veux un Québec souverain où le français est la langue officielle, mais je ne veux pas d'enfants parce que ça coûte cher, alors on doit privilégier l'immigration francophone...» Non mais bordel! Comment crois-tu être crédible quand tu dis vouloir préserver ta langue et ta culture alors que tu veux faire passer ton stéréo, ta piscine ou ton voyage dans le Sud avant des enfants «de souche»?


J'ai enseigné durant une période de dix années, s'échelonnant d'avril 1994 à juin 2006, dans un milieu de travail où la souveraineté obtient l'appui de plusieurs. Croyez-moi que parfois j'en ai bavé!


Dans une école autochtone, le directeur adjoint de l'école, un blanc souverainiste pur et dur, s'est amusé à mettre sur mon bureau des chandelles rouges ou un drapeau canadien en plaçant un panneau « Federal Territory » bien en vue, ou en affichant sur le tableau destiné aux profs une image de Wolfe sur le point de mourir sur les plaines d'Abraham avec la mention : «1759, décès du premier ancêtre de P.A. au Canada»... Pourtant, je ne supporte même pas le fédéralisme actuel! Je trouvais simplement ridicules les caricatures mettant en vedette un Jean Chrétien à la bouche croche parce qu'à mon avis, un handicap ne doit pas servir de base comme attaque. Même chose en ce qui me concerne quand un magazine anglophone a mis en image un castor grugeant la jambe de bois de Lucien Bouchard, tout cela est une simple question de principe! En passant, ce même directeur adjoint a placé une télé dans la salle du personnel pour que l'on puisse suivre l'état de santé de Lucien Bouchard quand il a été atteint par la bactérie mangeuse de chair. Je ne crois pas qu'il aurait fait la même chose si Jean Chrétien en aurait été affecté!


Il m'est arrivé d'argumenter avec des enseignants sur le fait que je m'oppose à ce que mes cotisations syndicales servent à soutenir la cause souverainiste de manière directe ou indirecte, en plus de financer des causes «sociales», et que je crois que celles-ci doivent uniquement servir pour la défense des travailleurs. Je me suis fait servir comme réponse «que parce que la majorité des enseignants sont souverainistes et croient que l'État doit intervenir, c'est juste que les cotisations puissent servir à ces fins.»


Que dire des gens au Québec qui disent que les francophones sont persécutés hors de celui-ci sans jamais y avoir travaillé, voire même mis les pieds? Durant mes quelques 18 mois comme prof à Terre-Neuve et au Labrador, et durant mes trois années comme enseignant dans un village cri, je n'ai jamais fait l'objet d'une discrimination inacceptable. Bien sûr que c'est arrivé à quelques reprises que je me fasse crier «Fuckin' French» dans la rue, mais je ne fais pas un cas de cela.Le plus comique dans tout ça est que j'ai passé moins d'un mois à Sainte-Anne-des-Monts avec ma voiture immatriculée à Terre-Neuve et à trois occasions durant ce temps j'ai été victime d'attaques verbales où on m'a traité de "Newfie", alors imaginez la réaction des gens qui me chantaient des bêtises quand je leur répondais en français en disant que je suis originaire de la Haute-Gaspésie!


À plusieurs reprises, lorsque j'ai reçu en visite des amis anglophones ou d'autres origines et que nous avions le « malheur » de parler en anglais en public (dans un bar ou même dans un parc avec les enfants de ma blonde, d'origine montagnaise, qui parlaient à leur mère dans leur langue maternelle) j'ai vu des gens nous dévisager, parce que lorsque tu parles dans une autre langue, ça les DÉRANGE. Drôle de constater que des gens veulent qu'on respecte leur langue mais qu'ils ne soient pas foutus de respecter des gens d'une minorité autochtone parlant entre eux dans leur propre langue dans ce qui est leur pays au même titre que pour les franco-québécois!


Et que dire maintenant des gens qui disent vouloir préserver le français grâce à la souveraineté? Difficile pour moi de ne pas en rire à me fendre la gueule quand j'y pense : j'ai croisé bien des gens qui disent que la souveraineté va préserver le français et ces gens ne sont même pas foutus d'écrire une phrase sans faire dix fautes. J'ai même eu sous les yeux des textes écrits par des députés souverainistes qui en « arrachaient » pas à peu près. Idem en ce qui concerne des gens du milieu éducatif qui parlent et écrivent un français bourré de fautes! Comment voulez-vous défendre votre langue si vous n'êtes pas foutus de la parle et de l'écrire adéquatement? Ce ne sont pas des lois comme la Loi 101 qui vont sauver le français au Québec, mais le fait que les gens le maîtrisent bien et sur ce plan, malheureusement, c'est mal parti!


En faisant le cumul de tout ce que j'ai énuméré ci-haut, j'espère que vous comprenez mieux pourquoi je m'oppose à la souveraineté telle que présentée au peuple sous sa forme actuelle. Je ne vois pas là dedans un projet rassembleur, mais un «repli sur soi-même», une peur cachée de ce qui est étranger, et peut-être même dans le fin fond du projet une pensée inconsciente que le peuple québécois est né pour un petit pain!


Je n'ai même pas besoin de faire entrer dans l'équation les arguments de nature économique (comme la péréquation, etc.) pour fixer mon choix. Je me dis que lorsque des gens souhaitent un projet du genre, mais ne sont pas capables de parler et d'écrire leur langue maternelle adéquatement, d'être ouvert à l'apprentissage d'autres langues et ne veulent pas avoir d'enfants, préférant leur confort personnel et l'immigration pour assurer la croissance de la population, le projet est pourri par les racines.


Pour conclure, si vous me disiez que demain matin, le peuple du Québec se tournait vers un nationalisme basé sur l'idée que les gens se retroussent les manches et bâtissent un avenir meilleur pour les générations à venir, et ce avec un État moins interventionniste, laissant plus de liberté et de responsabilités entre les mains des citoyens, il se pourrait fort bien que j'y prenne aussi part, mais ce ne sera jamais le cas avec le format actuel de souveraineté qu'on nous présente!