«Lors d'un examen sur l'existentialisme, je n'ai répondu à aucune des questions... et j'ai obtenu une note parfaite.» -Woody Allen
La question de l'intimidation devient-elle un gros show de boucane?
Les médias québécois sont revenus cette semaine encore sur la question de l'intimidation en milieu scolaire alors que deux médias importants du Québec ont envoyé des journaliste en Haute-Gaspésie pour réaliser des reportages sur le sujet. On va nous monter un gros bateau et démontrer à quel point « ça fait dur en Haute-Gaspésie » alors que des situations du genre existent partout au Québec!
Pendant ce temps, Jasmin Roy tient des conférences sur le sujet au Bas Saint-Laurent et j'ai pu l'entendre ce soir au téléjournal régional de Radio-Canada critiquer la direction de Gabriel-Le-Courtois pour son silence sur le sujet. Je serais bien curieux de savoir ce que lui-même ferait s'il était à leur place et qu'il avait à vivre avec les contraintes dans lesquelles ces dames évoluent! Je suis encore convaincu que les gens qui ont été victimes du traitement le plus injuste dans toute l'histoire sont les membres de la direction de l'école secondaire locale. Je souhaite que ces dames sachent que bien qu'elles n'ont pas été parfaites dans cette histoire, je ne crois pas qu'elles méritent le traitement qu'on leur a réservé.
Et les politiciens? Certains d'entre eux flairent la bonne affaire pour gagner en capital politique, alors maintenant que le mal est fait, on nous promet des programmes, des fonds supplémentaires pour lutter contre le mal, etc.
Tout ça pour vous dire que plein de gens profitent de la question de l'intimidation, certaines même de manière flagrante pour leur profit personnel. En ce qui concerne les victimes, les victimes actuelles, pense-t-on à elles ne serait-ce qu'un tout petit peu? Ne serait-on pas en train de les oublier?
Aussi, si l'intimidation mène à la détresse psychologique et ultimement hélas, dans certains cas, au suicide, pourquoi ne pas axer davantage le travail vers la prévention de celui-ci?
Bâillonner les gens à l'aide de la «Justice»
Il existe divers moyens pour faire fermer la gueules des gens qui expriment des opinions divergentes ou dérangeantes. Dans certains cas, il est clair que des individus propageant des faussetés et salissant d'autres individus méritent «de se faire mettre dans leur trou», mais n'y aurait-il pas aussi des cas d'intimidation de personnes « innocentes », soit des personnes exprimant des opinions d'une manière civilisée via des moyens qu'on pourrait dire normaux dans une société démocratique comme la nôtre? Est-ce un bon usage de la Justice?
J'ai eu vent de quelques cas où des citoyens s'exprimant librement et d'une manière acceptable sur divers sujets, des gens critiquant la position d'élus ou d'autres personnes de notre milieu, qui se sont tues simplement par des menaces de poursuites judiciaires. Je peux même vous dire que si cela ne s'est jamais produit de manière concrète (via des documents écrits), j'ai moi-même fait l'objet de menaces du genre de la part de personnes impliquées dans notre milieu, des gens n'aimant pas que des opinions divergentes soient exprimées.
Tiens, il y a notamment au moins une personne en position de pouvoir qui a déjà dit qu'elle ferait «fermer la gueule du petit André Arthur de la radio» en faisant références à des propos que j'avais tenus suite à l'annonce du projet Xunlight. Fait à noter, mes propos sont devenus réalité quelques mois plus tard, et n'allez pas penser que j'en ai tiré du plaisir. C'était plutôt de la tristesse de constater qu'une fois encore des gens s'étaient fait endormir avec un éléphant blanc!
Tout ça pour vous dire que la menace du bâillon via des procédures judiciaires peut aussi être une forme d'intimidation utilisable par des gens possédant des moyens monétaires et des contacts pour le faire, et ce afin de faire taire des gens qui ne font qu'émettre leur opinion, un droit fondamental! Notre société qu'on dit démocratique ne doit pas tolérer que quelques individus utilisent le pouvoir de l'argent pour en faire taire d'autres. Si vous avez connaissance de cas du genre, dites-vous que nous devons dénoncer ce genre d'intimidation haut et fort, au même titre que nous devons dénoncer celle qui a menée une jeune fille de notre coin de pays au suicide.
Disparition du site « Le Cartable »
J'ai récemment appris la fermeture du site « Le Cartable », une création de Marc-André Saint-Pierre, de Cap-Chat. Le site a cessé ses activités après neuf années en ligne.
Bien que le principal concerné n'a pas été tendre à mon endroit à maintes reprises, m'accusant notamment d'être un « usurpateur » et critiquant mes prises de positions sur divers sujets, de même que la station de radio pour laquelle j'ai travaillé durant quatre années et demie, allant même jusqu'à m'empêcher d'émettre des commentaires sur son site, je trouve que cela est une perte pour la région.
J'ai souvent trouvé que monsieur Saint-Pierre avait l'esprit assez fermé, en ce sens que si on ne pensait pas comme lui, ce n'était pas « bon », j'éprouve toutefois du respect à son endroit et je trouve dommage de voir son site disparaître. Monsieur Saint-Pierre, que vous l'aimiez ou non, a fait preuve d'initiative et n'a pas hésité à tenir son bout et défendre ses idées sur les enjeux touchant la région, même si cela lui a créé des ennemis. Notre région manque de gens capables d'agir ainsi!
Dans un journal régional, Marc-André Saint-Pierre a dit que si un jour son site revoit le jour, il va éviter d'y parler de politique. Pourquoi donc? Probablement parce que le sujet lui a causé des soucis. Je suppose que quelques mises en demeure sont parvenues au créateur du site suite à divers commentaires en lien avec des acteurs régionaux.
Malgré notre antagonisme qui s'est manifesté à de multiples reprises, je vous lève mon chapeau monsieur Saint-Pierre, en espérant vous revoir en ligne un jour!
Des solutions aux problèmes touchant la région
Suite à de nombreux commentaires que j'ai émis à l'endroit du travail de divers élus et de leurs diverse réalisations en étant au pouvoir, j'ai reçu des commentaires de gens me demandant de m'exprimer sur le sujet et de dire comment j'agirais si j'étais à leur place.
Des propos sur le sujet, j'en tiens depuis plus de quatre ans. Je l'ai d'abord fait à la radio locale et son site Web, et je le fais désormais via ce blog. Je reviendrai sur divers enjeux régionaux dans des billets futurs.
On se dit dans un pays libre où la liberté d'expression devrait en principe être un exemple à suivre pour plusieurs autres peuples mais pourtant... Quand on regarde de près, on ne peut plus dire rien contre personne ou être en désaccord avec qui que ce soit sinon la menace de la poursuite en diffamation plane automatiquement. On ne doit plus dénoncer personne, même si nos propos sont réels car il ne suffit à la personne concernée que de crier "diffamation!" et exiger le retrait des propos pour ramener à la vie le spectre de poursuites passées ayant fait taire les plus illustres dénonciateurs de notre monde. À qui la faute? À mon avis elle revient à notre système judiciaire qui ouvert trop gros grand la porte à ce genre de procédure donnant maintenant trop de latitude à ceux qui pourraient être tentés de s'en servir afin de faire taire leurs détracteurs.
RépondreSupprimerMais qu'en est il vraiment? Une telle poursuite demande temps et argent à son instigateur qui se doit d'être certain d'arriver à sa fin. De plus, elle expose ce dernier, si personnage publique il est, à l'attention médiatique amenant ainsi au grand jour la cause du litige qui souvent aurait tout intérêt à rester dans l'ombre afin de ne pas attirer les regards de gens à l'opinion facilement influençable, que la poursuite soit fondée ou non. Bref, il est facile de crier à la diffamation à gauche et à droite et de menacer de poursuites, mais à quelle point une personne est elle réellement prête à s'investir dans une telle procédure...
"Plusieurs chiens jappent souvent, mais ne mordent jamais, de peur de la réaction de leur maitre" -inconnu