«Il m'arrive de me demander si deux erreurs qui se combattent ne sont pas plus fécondes qu'une vérité qui régnât sans conteste.» -Rostand (Jean)
Pourquoi des compagnies quittent notre région
La Gaspésie à Chandler...
La mine Noranda à Murdochville...
Spielo à Sainte-Anne-des-Monts...
RockTenn à Matane...
Nombreuses sont les compagnies qui ferment leur usine et qui quittent la région. La liste ci-haut pourrait s'allonger encore, et on pourrait aussi dresser une liste des compagnies qui demeurent présentes mais qui réduisent leurs activités, comme Orléans Express, qui a annoncé l'automne dernier son intention de cesser sa liaison de soir entre Rimouski et Sainte-Anne-des-Monts qui n'était pas rentable.
Qui se pose la question à savoir POURQUOI ces compagnies quittent notre région?
Lors d'une fermeture, les politiciens qui flairent la bonne affaire pour nous démontrer «qu'ils sont là pour nous» sont les premiers à grimper aux barricades, à crier au scandale, à dénoncer les dirigeants sans coeur de ces compagnies qui nous laissent dans la misère. Ils dénoncent les pertes de salaire, les fonds de pension qui disparaissent et la misère, mais avec vous remarqué que jamais ceux-ci ne remettent en question leur propre salaire et leur fonds de pension payé par ce peuple qu'ils disent défendre? En taxant et en réglementant toujours davantage ces grandes compagnies, ne les découragent-ils pas de s'établir au Québec?
Que dire maintenant au sujet des syndicats? Leurs demandes toujours plus grandes à la partie patronale, leurs griefs parfois fondés sur des raisons douteuses, l'intimidation qu'ils exercent à l'endroit de travailleurs, etc. ne sont-elles pas de bonnes raisons pour les compagnies de vouloir déménager dans un endroit du monde où ces contraintes sont moindres?
Et la population elle? En obligeant une usine à cesser sa production durant la période de la chasse parce que des travailleurs préfèrent aller chercher leur « buck » au lieu de faire passer leur travail et leur salaire en premier encouragent-ils la compagnie à demeurer sur le territoire? Les citoyens qui contestent contre la pollution ou le bruit lié à une usine (remarquez que beaucoup sont des retraités, des gens sans emploi ou des gens évoluant au sein de groupes de pression subventionnés) encouragent-ils les dirigeants des ces industries à choisir la Gaspésie comme lieu d'implantation?
Il est vrai que certaines compagnies «volent» l'argent du peuple par le biais d'un financement accordé par l'État (ce qui s'apparente selon moi bien plus à du corporatisme qu'au capitalisme, je reviendrai un jour sur la différence fondamentale entre les deux) et que de hauts dirigeants s'accordent des salaires éhontés, ce que je trouve comme la grande majorité des gens inacceptable, mais peut-on dire que toutes les grandes compagnies sont ainsi?
Finalement, posez vous la question, si vous disposiez de quelques millions de dollars pour lancer une usine de production de panneaux solaires par exemple, et qu'on vous donnait le choix entre l'établir dans l'un de ces deux endroits :
Pays A | Pays B |
Haut taux d'imposition | Bas taux d'imposition |
Syndicats présents | Syndicats absents |
Coûts d'opérations élevés | Coûts d'opérations bas |
Réglementation stricte | Réglementation ouverte |
Salaires élevés | Salaires bas |
Productivité moindre | Productivité élevée |
Population « hostile » | Population « ouverte » |
Choisiriez-vous le Pays A ou le Pays B?
Il se pourrait fort bien que pour avoir le meilleur rendement possible sur vos investissements tout en ayant le moins de tracas, vous portiez votre choix sur le Pays B. Cela vous donne une piste de réponse sur les raisons qui font que beaucoup de compagnies boudent le Québec et vont s'établir ailleurs.
Il est facile pour un politicien de s'arracher la chemise en public au nom des travailleurs, idem pour un dirigeant syndical ou pour un contestataire qui s'oppose aux grandes compagnies, mais remarquez que ces gens, qui tiennent un discours qui dit qu'on doit « taxer les riches » ou « investir l'argent du peuple » dans le but de sauver ces compagnies le font toujours avec l'argent des autres, jamais le leur. Pourquoi donc?
Che Guevara et les manifestants «rouges» du Québec
Avez-vous remarqué qu'on voit régulièrement apparaître des t-shirts à l'effigie de Che Guevara de même que d'autres symboles liés au communisme dans les manifestations gauchistes, comme celles en lien avec la grève étudiante actuelle au Québec? Voici quelques exemples de ces symboles :
L'image provient du Blog politique de Christian Rioux, qui a écrit récemment un excellent billet portant sur le Che : http://crioux.wordpress.com/2012/04/04/le-mythe-de-che-guevara/
Che Guevara est une icône de la gauche. Son combat pour renverser le gouvernement de Batista à Cuba dans les années 1950, au côté de Fidel Castro, de même que sa mort en Bolivie en 1967, l'ont fait entrer dans la légende. Malheureusement, en bons idiots utiles, une multitude de gauchistes ignorent le fait que le Che était un tortionnaire qui a fait jeter en prison, torturer et fusiller non seulement ses opposants, mais aussi des alliés plus modérés qui se sont battus dans la Sierra Maestra à ses côtés!
J'avoue avoir eu de l'admiration pour Che Guevara à l'époque où je fréquentais le Séminaire Saint-Augustin, dans la région de Québec, à la fin des années 1980. Un de mes oncles qui visitait annuellement Cuba m'a même ramené deux t-shirts du Che «Made in Cuba» (et ça peut se comprendre, car les deux sont d'une très piètre qualité comme à peu près tous les produits fabriqués dans des pays communistes!)
J'admirais le Che donc, j'ai même flirté à cette époque avec l'idée qu'un Québec socialiste, plus proche du communisme, serait peut-être meilleur qu'un Québec capitaliste!
Toutefois, en apprenant davantage de faits au sujet du régime cubain, je suis vite revenu à la raison. Par exemple, au début des années 1990, des amis Cubains de ma famille nous ont appris qu'il n'y avait plus de chiens ni de chats dans les grandes centres comme la Havane, car des gens les avaient MANGÉS, faute d'autres viandes à consommer!
J'ai aussi pris connaissance du fait que certaines femmes en viennent à se tourner vers la prostitution en échange de nourriture. Un membre du personnel d'une école dans laquelle j'ai travaillé a même échangé un cochon et de la nourriture contre une jeune dame et la chambre de ses parents au sein de la maison familiale durant une semaine. Utiliser l'état de famine d'une famille pour avoir du sexe en échange est à mon avis l'une des choses les plus dégueulasses qu'un individu puisse accomplir!
Au milieu des années 1990, j'ai donné à un Cubain mon ordinateur personnel (un 80/88 avec un écran à quatre couleurs, un disque dur de 20 megs et deux lecteurs, un de 360k et un autre de 720k, une technologie datant d'environ 1985 qui était nettement dépassée à l'époque où j'ai fait parvenir le tout à ce destinataire, les premiers Pentium étaient les ordinateurs de l'heure.) Ce Cubain voulait me donner une collection ancienne de bagues de cigares en échange. J'ai refusé. Le simple plaisir de savoir que mon vieil ordinateur serait utile à une personne ne pouvant s'offrir mieux était déjà amplement suffisant pour moi!
Et que dire maintenant des pénuries de médicaments, d'essence et d'électricité? La liste pourrait s'allonger encore. Tout ça pour vous dire que c'est grâce à Castro et au Che que les Cubains vivent dans une telle misère depuis 1959. Pendant ce temps, des jeunes du Québec contestent dans la plus pure tradition des communistes d'antan!
Tiens, on pourrait peut-être établir un programme d'échange étudiant entre Cuba et le Québec et expédier là-bas les «Rouges» qui contestent la hausse des frais de scolarité et qui souhaitent plus de justice sociale au Québec!!!
Après quelques mois de pénurie de nourriture, sans leur voiture, sans leurs gadgets électroniques et leur train de vie élevé, quelque chose me dit qu'à leur retour au Québec, les «rouges» trouveraient peut-être la hausse des frais de scolarité plus acceptable et les t-shirts du Che «prendraient le bord»!!!
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