Proverbe/citation
du jour
"La prospérité
découvre nos vices et l'adversité nos vertus." -Francis Bacon
Démocratie directe
et GND
Gabriel
Nadeau-Dubois se promène à travers le Québec cet été! En plus de
tenir une
conférence-qui-devait-porter-sur-la-désobéissance-civile-mais-fouillez-moi-pourquoi-qui-portera-finalement-sur-l'environnement
(en quoi est-il qualifié pour parler du sujet celui-là hein???), le
jeune leader des carrés rouges doit aussi se rendre aux Grandes
fêtes du Saint-Laurent en fin de semaine à Rimouski.
GND
déclare depuis le début du conflit étudiant qu'il agit en fonction
du mandat que lui donnent ses membres et comme ses camarades de
combat dit agir en «démocratie directe». Des gens de la région de
Rimouski ne souhaitent pas sa présence et lui font savoir, via les
réseaux sociaux, qu'ils ne veulent pas le voir sur place.
Voici
enfin une occasion rêvée pour les gens de la région qui ne
partagent pas la vision gauchiste, socialiste, étatiste et
environnementaliste de Gabriel Nadeau-Dubois de lui faire savoir en
face à face leur manière de penser et de lui dire qu'il peut se
trouver d'autres endroits qu'une fête populaire du genre pour
véhiculer sa propagande.
Peut-être
serait-ce le temps pour les citoyens du Bas-Saint-Laurent de donner
un exemple à la province dans son ensemble en termes de démocratie
directe. Si les carrés rouges contestent la légitimité de nos
institutions démocratiques tout en empêchant des « carrés
verts » d'assister à leurs cours malgré des décisions en ce
sens prises à la Cour de justice, les citoyens présents à Rimouski
pourraient tenir un vote, créer une ligne de piquetage et bloquer
l'accès au site à Gabriel Nadeau-Dubois pourquoi pas?
Ne
serait-ce pas un bon moment pour démontrer clairement à quelques
enfants gâtés qui font la crise du bacon chaque fois qu'ils n'ont
pas leur nananne que la démocratie directe qu'ils chérissent tant
est valable pour tous?
TDAH – par
Nicolas Poulin-Gagné
Non,
ce n’est pas la Tendance Des Albinos Homonymes. Ni le Territoire
Démographique Africain des Hommes. C’est le trouble d’attention
— hyperactivité. Un trouble qui atteint plusieurs enfants au
Québec.
Pour
ceux qui ne le savaient pas, je suis cet été moniteur dans un camp
d’été. J’ai également travaillé comme accompagnateur dans une
Maison des Jeunes, ainsi que travailleur de rue pour la ville de
Québec. Donc, des gens atteints de ce genre de trouble… j’en ai
vu. Et j’en ai vu. Et j’en ai encore vu.
Toutefois,
la classification et le diagnostic de ce genre de trouble sont
complexes. Ce sont plusieurs dizaines de caractéristiques, où
certaines doivent être remplies, d’autres non… Même moi j’ai
de la misère à identifier un TDAH selon le DSM-IV. Mais, je peux en
reconnaître un. Et c’est ça que je vais expliquer aujourd’hui.
Premièrement,
expliquons qu’il existe trois sortes de « TDAH » :
Inattention, Hyperactivité, et Impulsivité. Du côté de
l’inattention, il s’agit d’un enfant qui ne semble pas nous
écouter, même quand on lui parle personnellement. Il ne se conforme
pas souvent aux consignes, est souvent distrait par l’environnement
ambiant, et oublie très souvent ses objets (dans un camp de jour, on
peut penser à un enfant qui oublie toujours sa serviette de bain
dans les vestiaires, ou même ses bobettes).
Du
côté de l’hyperactivité, le signe le plus « visible »
est quand un enfant sent le besoin de se lever dans une situation où
on doit rester assis. Il grimpe, il court, il parle. Il ne peut
rester en place. L’expression « Coudonc, t’as-tu pris ton
Ritalin ! » vient de cette composante du TDAH.
Finalement,
l’impulsivité. Dans un jeu d’équipe par exemple, l’enfant ne
pourra attendre son tour, interrompt les autres pour pouvoir jouer
tout de suite. Également, quand on lui pose une question, il a
souvent tendance à nous couper pour nous dire la réponse tout de
suite.
Mais,
maintenant, quoi faire avec des enfants atteints du TDAH? Eh bien…
C’est un mélange de deux choses : Comportement, et…
Comportement. Il faut bien savoir gérer les crises, savoir comment
gérer ces déficits d’attention. Il ne faut pas crier, ni les
ramener à l’ordre constamment. Il faut les laisser faire. Pour
vous illustrer la chose, je vais vous expliquer une situation qui
s’est produite dans mon groupe de jeunes pas plus tard que lundi
dernier :
Je
suis moniteur d’un groupe de 7 ans. Avec ma collègue, nous avons
21 jeunes dans notre groupe. Nous sommes à l’extérieur, et en
attendant notre plage horaire de piscine, nous décidons de jouer à
un petit jeu en cercle qui s’appelle « le choc électrique ».
Grosso modo, il faut se tenir la main, et une personne choisie au
départ serre la main de son ami à sa droite, qui à son tour, va
serrer la main de son ami à sa droite. Et ainsi de suite. Une
personne au centre du cercle doit déterminer où est rendu le choc
électrique. Bon. Mon petit Grégoire (nom fictif) ne veut pas jouer.
Il est TDAH. Il se lève et va jouer dans le sable pas très loin. Je
l’invite à rester avec nous ; pas de réponse. Ma collègue lui
dit de revenir dans le cercle ; toujours pas de réponse. Il
continue de jouer dans le sable, et ne nous regarde même pas. J’ai
décidé de changer de place dans le cercle pour avoir un contact
visuel constant sur lui. Je l’ai laissé jouer dans le sable, et me
suis assuré qu’il ne faisait pas de bêtises. Je lui ai dit une
fois de ne pas tirer du sable, ce qu’il a fait. Quand notre tour de
piscine est arrivé, nous nous sommes levés, et j’ai invité
Grégoire à nous rejoindre pour aller à la piscine. Il est tout de
suite venu, et s’est baigné comme tout le monde.
Pas
grand-chose, vous me direz. Mais c’est une situation qui peut
arriver couramment. Avoir crié après Grégoire et m’être levé
pour le forcer à venir dans le cercle auraient probablement causé
une crise de larmes/d’hyperactivité. J’aurais également perdu
sa confiance, ce qui ne me permettrait pas de garder un certain
contrôle sur lui. Le laisser-faire ses choses, tout en l’encadrant
un petit peu, lui permet de vivre normalement. Et ce, sans déranger
les autres camarades qui étaient en cercle.
Grégoire
et moi, on s’entend bien. Je le laisse faire ses trucs, et on
connaît les limites de chacun. Ça nous permet d’avoir du plaisir
tant en groupe qu’individuellement.
On
reconnecte la semaine prochaine !