« Le seul moyen de se débarrasser d'une tentation, c'est d'y céder. » -Oscar Wilde
À quand des manifestations contre les centrales syndicales?
Les syndicats ont joué un rôle non négligeable pour que s'améliorent les conditions de vie des travailleurs depuis les débuts de la Révolution industrielle, tout le monde est d'accord sur le sujet. Cependant, depuis les années 1960, au Québec, peut-on dire que les grandes centrales syndicales ont toujours agit de manière noble, en ayant d'abord à coeur l'intérêt des citoyens et de leurs membres, ou ne seraient-elles pas devenues des ogres surtout concernés par leurs propres intérêts?
Il est clair que les grands syndicats, notamment la CSN, mais aussi la CSQ, apportent un support logistique non négligeable aux «Rouges» qui manifestent présentement au Québec. Les « syndicats étudiants » (qui en réalité ne sont même pas de vrais syndicats) marchent main dans la main avec les centrales, au point où on peut se demander, comme je le soulevais dans un billet hier, si les étudiants contestataires ne seraient pas en quelque sorte des « idiots utiles » que le centrales emploient d'abord pour leurs intérêts propres.
Pensez à toutes les fois dans votre vie où, au nom des « travailleurs, de la population et du Modèle québécois », ces mêmes centrales ont pris la population en otage, détourné les sommes des cotisations pour des usages qui ne sont nullement en lien avec l'intérêt réel des travailleurs qui les paient, provoqué des dégâts sur des chantiers, obligé des travailleurs à payer des pots de vin pour conserver leur emploi, étouffé des gens ayant des opinions divergentes ou provoqué une augmentation des coûts par le biais de demandes salariales exagérées, et la liste pourrait encore s'allonger...
Pensez aussi que ces centrales syndicales, qui ont à peu près toujours eu le gros bout du bâton, sans jamais avoir le moindre compte à rendre à la population malgré leur immense pouvoir, fortes des millions de dollars versés en cotisations par des travailleurs qui ne souhaitent pas nécessairement être représentés de la sorte, mais que la loi oblige à payer lesdites cotisations, disposent encore en 2012 d'un poids très important dans les orientations que nous devons donner à la société, et qu'elles nous freinent et nous détournent de la direction à prendre alors que nous fonçons droit vers un précipice, tout cela au nom d'un modèle qui n'a plus sa raison d'être et que nous n'avons pas les moyens de nous payer...
Ces centrales manifestent depuis longtemps contre les patrons et contre l'État, au nom des travailleurs et d'un société meilleure? Et si en 2012, le vent tournait, et que cette fois, c'était la population, les travailleurs et les étudiants qui se plantaient devant les bureaux de ces centrales et qui en bloquaient l'accès, en usant envers celles-ci des mêmes moyens de pressions qu'elles ont utilisé durant des décennies, et ce pour avoir des centrales syndicales plus transparentes dans la gestion de leurs fonds, plus près des intérêts réels des gens qu'elles représentent, et ce toujours dans le but de représenter au mieux les intérêts de la société, que pensez-vous que les dirigeants de ces centrales diraient au peuple?
Les étudiants « verts » qui veulent aller en classe mais qui sont empêchés de leur faire présentement par les «rouges » supportés par la CSN et la CSQ pourraient fort bien lancer le mouvement en faisant le piquet devant les bureaux des grandes centrales syndicales!
La grève étudiante, pour ou contre? Un motivateur se prononce
Patrick Leroux, qui travaille à titre de motivateur, a produit un vidéo d'une durée totale de neuf minutes dix dans lequel il expose le pour et le contre de la présente grève étudiante au Québec. Il y fait un lien entre deux valeurs dont il parle dans ses conférences, à savoir l'importance de l'éducation et la responsabilité individuelle. Trouvant ce vidéo enrichissant pour ceux et celles qui souhaitent se faire une idée personnelle sur la question, je vous propose un lien pour le visionner de même qu'un résumé des points qu'il y expose.
Il considère que quatre facteurs sont en faveur des «rouges» soit :
L'éducation devrait être gratuite pour tout le monde ;
L'augmentation des frais de scolarité ne devrait pas être la même pour tous les types de formations ;
Pour certains étudiants (il estime le nombre à moins de 10%, soit des gens très pauvres ou des personnes handicapées incapables de travailler ne serait-ce qu'à temps partiel), une augmentation des frais de scolarité pourrait les faire hésiter à poursuivre des études supérieures ;
Ce n'est pas aux étudiantes, qui sont généralement pauvres, de payer pour l'incompétence de nos gouvernements à gérer nos taxes et nos impôts.
Patrick Leroux considère que si les contestataires avaient fait de leur cheval de bataille le quatrième facteur, une vaste majorité de la population québécoise aurait accordé son support aux grévistes.
Et maintenant, voici sept facteurs en faveur des «verts» :
Nous sommes le cinquième état au monde qui paie le plus de taxes et d'impôts. Nous avons atteint une limite que nous ne pouvons plus dépasser ;
Ce ne sont pas tous les étudiants qui sont pour la grève, loin de là, mais malheureusement, on ne parle que de ceux en faveur de celle-ci dans les médias ;
Malgré les cinq années d'augmentation à venir, l'éducation demeurera moins chère au Québec qu'ailleurs au Canada ;
L'éducation est un choix et un investissement en soi-même, personne n'oblige personne à devenir étudiant. Quand tu choisis d'acquérir un diplôme, en personne responsable, tu fais les choix nécessaires pour y arriver ;
Beaucoup d'étudiants ont un train de vie élevé. Ils ne font pas « pitié » et sont capables d'assumer une hausse des frais ;
Les étudiants qui bloquent des ponts et chantent des slogans haineux sont comparables aux manifestants syndicaux des années 70. Ils manquent de respect envers les citoyens qui paient 85% de leur frais de scolarité et il y a moyen de manifester sans tomber dans l'excès ;
Si le gouvernement recule et donne raison aux étudiants, nous ne pourrons jamais régler notre problème d'endettement gigantesque. Chaque fois que le gouvernement prendra une mesure pour redresser les finances publiques, un groupe descendra dans la rue et lui fera faire marche arrière. Le gouvernement doit mettre ses culottes, se tenir debout et faire changer les choses.
Patrick Leroux accorde donc des points aux manifestants, mais il croit aussi que ceux-ci devraient plutôt contester l'État-Providence qui nuit à l'intérêt collectif plutôt que de chercher à le conserver.
À vous maintenant de visionner le vidéo sur YouTube et à émettre un commentaire si le coeur vous en dit.
Pour plus de détails :
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