«Les prisons sont bâties avec les pierres de la Loi, les bordels avec les briques de la Religion.» -Blake (William)
«S'ils sont fâchés pis qu'ils ont envie de décâlisser des bagnoles à l'envers parce qu'on ne les écoute pas, eh bien qu'ils le fassent.» -Claude Legault
Si Claude Legault était un animateur de radio de droite et qu'il prononçait des paroles similaires à celles que vous pouvez lire ci-haut en guise de support aux contribuables écoeurés de payer pour d'autres (les étudiants en grève par exemple), il se ferait crucifier sur la place publique, une avalanche de plaintes lui parviendrait et il perdrait probablement son emploi, mais ce ne sera probablement pas le cas...
Pourquoi? Simplement parce que Claude Legault est un ARTISTE et il supporte des étudiants grévistes. Dans ce cas, ça passe, dans ce cas, c'est pas grave! Ce n'est pas simplement acceptable, c'est plutôt une affirmation que nous devons considérer comme une vérité incontestable hors de portée de toute critique négative parce que la personne qui le dit défend une « juste cause ».
Imaginez maintenant la suite si je prenais le micro aujourd'hui ou si je déclarais dans mon blog que les payeurs de taxes non syndiqués qui travaillent de longues heures, qui se font déplumer par l'État et qui paient pour les autres ont raison d'être fâchés et que s'ils ont envie de décalisser des bureaux du gouvernement et le bien public pour manifester leur colère parce qu'on ne les écoute pas, ils peuvent le faire, pensez vous que je m'en tirerais en toute impunité?
Le sénateur Boisvenu a été critiqué amplement pour avoir fait référence à un corde qu'on pourrait fournir aux détenus. On l'a blâmé pour de l'incitation au suicide...
J'ai bien hâte de voir si Claude Legault fera l'objet de plaintes pour incitation à la violence et ce qu'en diront ses confrères artistes maintenant.
Aussi, je serais curieux également d'entendre les leaders des grévistes étudiants commenter sur le sujet, eux qui ont une forte tendance à dénoncer la "violence" des autres à leur endroit lors de leurs manifestations. Quand un de leurs supporteurs lance un appel du genre, qu'en pensent-ils?
Pour plus de détails :
http://tvanouvelles.ca/lcn/artsetspectacles/general/archives/2012/03/20120306-080849.html
Vous êtes membre d'une association étudiante, vous vous opposez à la grève et vous en avez assez de voir les dirigeants de votre « asso » utiliser des fonds provenant de votre cotisation pour supporter une cause par laquelle vous ne vous sentez pas concerné? Vous croyez que comme les membres d'un syndicat, votre contribution est obligatoire et que vous ne pouvez pas vous désaffilier? Une bonne nouvelle pour vous : il est possible de le faire!
En visitant le site jemeretire.ca, vous pourrez en apprendre plus sur le sujet grâce à la Coalition Étudiante Pour l’Association Libre (CÉPAL)!
Au fait, savez-vous qu’une association étudiante n’a pas le mandat légal de prendre des positions politiques? Une association étudiante détient un mandat, celui de représenter l’ensemble de sa communauté étudiante auprès de l’administration universitaire et ce sans aucune discrimination. Elle ne peut même pas, en vertu de la loi, empêcher la tenue des cours; ni même la forcer.
Dans le contexte de « grève étudiante » actuel, entourant les frais de scolarité, des associations étudiantes, agissant au titre de « porte-parole » d’une certaine majorité, ont adopté des positions politiques et se sont éloignées de leurs mandats, en négligeant par le fait même une part importante de leurs membres, et ce des deux côtés du débat.
La CÉPAL vise la promotion d’un débat plus démocratique, réfléchi, volontaire et transparent. Elle propose une solution : la séparation des activités politiques des activités de représentation académique et de vie étudiante. La CÉPAL propose donc que désormais, les activités de représentation académique et de vie étudiante soient réservées dans chaque institution à une association générale étudiante (AGE) et que les activités de nature politique soient réservées à des associations à vocation politique (AVP).
La CÉPAL vous invite à vous dissocier de votre association, à dépolariser le débat, à approfondir la discussion entourant les frais de scolarité et à élaborer de réelles associations à mandats politiques représentatives et légitimes. Vous obtiendrez plus de détails en visitant son site Web.
Pour plus de détails :
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