« Les hommes sont le roturiers du mensonge, les femmes en sont l'aristocratie. » -Etienne Rey
Le droit de vote à 16 ans
Durant le Conseil national du Parti Québécois, qui s'est terminé hier, les délégués se sont montrés en faveur du droit de vote dès l'âge de 16 ans. Lorsqu'elle a été interrogée par les médias sur le sujet, Pauline Marois a mentionné que ce droit de vote serait accompagné d'un cours d'éducation à la citoyenneté, et que l'on devrait faire en sorte de créer plus de contacts entre les politiciens et les jeunes d'âge primaire et secondaire.
On peut sincèrement se demander si cette orientation du PQ n'est pas un moyen pour favoriser l'accession à la souveraineté, car cela permettrait à une partie de la population plus susceptible d'appuyer cette option de mettre son poids dans la balance.
Je ne crois pas que cela soit une bonne idée que des jeunes de 16 ans puissent voter aux élections, qu'elles soient municipales, provinciales ou fédérale. Il est vrai que les jeunes qui travaillent paient des impôts, de même que des taxes sur les produits qu'ils consomment, il est aussi vrai vrai qu'il y a des jeunes qui sont plus en mesure de faire un choix éclairé que plein d'adultes ayant ce droit, mais à quelque part, il me semble qu'il faut fixer des limites. S'il faut avoir 18 ans pour acheter du tabac, de l'alcool ou des billets de loterie, parce qu'à cet âge on devient adulte au sens de la loi, j'estime que la possibilité de voter doit être accordée à ce même moment.
En ce qui concerne le fameux cours d'éducation à la citoyenneté, nous devons nous questionner sérieusement, parce qu'un tel cours peut servir pour des fins « d'ingénierie sociale ». Un tel cours, ou un cours sur « l'histoire nationale du Québec » par exemple, peut aisément servir à modeler les jeunes pour qu'ils votent pour un parti à tendance socialiste, syndicaliste ou souverainiste par exemple. J'estime par conséquent que nous ne devions pas inclure de cours du genre au niveau académique. À la place, nous devrions consacrer nos énergies à faire en sorte que nos jeunes sachent lire, écrire et calculer de manière efficace, ce qui n'est malheureusement pas le cas présentement! Faire en sorte que les jeunes puissent développer leur sens critique me semble aussi être un enjeu important, parce qu'avec un esprit critique, une personne est plus apte à choisir de manière éclairée quand vient le temps de voter.
Parlant de voter, l'organisation d'élections scolaires est une excellente initiative. Par contre, je ne pense pas que cela soit une bonne chose que l'on permette à des politiciens de se pointer le nez dans les écoles primaires et secondaires. S'il y a une proposition qui devrait être discutée par les partis politiques, ce serait que l'on interdise complètement aux politiciens en exercice de visiter des écoles primaires et secondaires.
Finalement, je note que Pascal Bérubé, le député de Matane, la circonscription où j'habite, a présenté une proposition pour que les sondages soient interdits durant une période de 48 heures avant le vote lors d'un scrutin. S'il est vrai que les sondages peuvent avoir des effets néfastes avant le vote, la présence politiciens en milieu scolaire l'est tout autant sur des jeunes qui ont encore à apprendre beaucoup de la vie. J'aimerais donc que mon député se prononce pour que l'on interdise la présence de politiciens en exercice dans les écoles. J'ose espérer que ce dernier aura le courage d'agir en ce sens lorsque cette question fera l'objet de débats.
Le verdict est tombé, dimanche après-midi, au palais de justice de Kingston. Mohammad Shafia, Tooba Yahya, son épouse, de même que leur fils Hamed ont été reconnus coupables des meurtres prémédités des trois des filles du couple ainsi que de la première épouse de M. Shafia, Rona Amir Mohammad. Les accusés sont automatiquement condamnés à la prison à vie et ils ne pourront pas avoir la possibilité d'être libérés avant 25 ans.
Le procès a duré près de quatre mois et les jurés ont mis 15 heures avant de remettre leur décision. Ils avaient le choix entre trois verdicts : coupables de meurtres prémédités, coupables de meurtres non prémédités ou non coupables.
Je suis d'avis que les Canadiens doivent se féliciter de ce dénouement, parce qu'il s'agit d'un message clair à l'endroit des gens d'ailleurs qui veulent venir vivre ici : notre société ne tolère pas les crimes d'honneur et punit sévèrement les individus commettant de tels crimes.
Parmi les commentaires sur l'affaire Shafia que j'ai retrouvés sur Internet, j'ai remarqué que certaines personnes souhaitent que l'on déporte les Shafia. Serait-ce acceptable? Je crois fermement que non, parce que ces trois personnes, qui ont tué quatre femmes de leur propre famille qui voulaient vivre en liberté chez nous, seraient considérés comme des héros en certains endroits dans le monde.
Dans un cas comme celui de Dany Villanueva par exemple, la déportation me semble juste. Dans cette situation, la déportation lance le message que les criminels ne sont pas bienvenus chez nous, mais dans le cas des Shafia, la gravité des gestes posés et le fait qu'ils pourraient être libres comme l'air en Afghanistan font en sorte que nous devons les garder emprisonnés ici.
Sondage
Nous vous proposons aujourd'hui la question-sondage suivante :
« Je suis satisfait du verdict dans l'affaire Shafia »
Je vous rappelle que vos suggestions et commentaires sont aussi les bienvenus!
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