Proverbe/citation du jour
« Nous aimons toujours ceux qui nous admirent, et nous n'aimons pas toujours ceux que nous admirons. » -La Rochefoucauld
L'accent des gens de la Haute-Gaspésie
Suite à une séparation houleuse, par une journée du début de l'année 2007, j'ai quitté la Côte-Nord pour de bon et je suis revenu vivre dans ma Gaspésie natale. C'était la fin d'une période de ma vie qui a grosso modo couvert les années allant de 1994 à 2007, années aux cours desquelles j'ai travaillé comme enseignant dans des endroits aussi divers de Betsiamites, Gaspé, Wemindji, Havre-Saint-Pierre, Thompson au Manitoba, Labrador City, Montréal, La Grand'Terre (une petite communauté francophone de la Côte Ouest de Terre-Neuve), Natashquan et Sept-Îles.
Janvier 2007. Je me retrouve à nouveau dans ma ville natale. Après avoir pendant des années été exposé à des langues et accents divers, que ce soit l'anglais, l'innu aimun (montagnais), l'eeyou (cri) et bien entendu le français, aussi colorés que celui des Cayens du Havre ou bien celui des « Français de l'Anse-à-Canards » qui ressemble à celui de la Sagouine!
En me rendant à la Place Jean-Coutu, quelques jours après mon arrivée, j'ai enfin, pour la première fois de ma vie, vraiment saisi les couleurs des accents de la Haute-Gaspésie. Vous en voulez des exemples?
- « ALLLLOONNNS, dis-moé pas ça! »
- « Bonjour CHER, comment ça va? »
- « Hey MON HOMME... »
Il y a aussi la teinte des mots en «IN» et «AIN» des locaux. Je ne sais pas exactement comment l'indiquer par écrit, alors j'y vais du mieux que je je peux. Le pain n'est pas du pain, mais du « pĩn », un méchant n'est pas méchant, mais « méchin »... J'espère que vous saisissez le tout.
J'ai aussi beaucoup écouté via mes « scanners » (balayeurs d'ondes et aussi émetteurs-récepteurs radioamateur, votre humble serviteur étant VE2PAN soit dit en passant) les ondes des taxis, voiries et autres services de la région, et j'ai alors vraiment pu, grâce à mon exposition à « l'ailleurs » saisir les couleurs des accents des gens de ma région natale.
Pour le plaisir des gens lisant mon blog, je vous invite à me communiquer toute autre expression typiquement régionale méritant d'être citée ici. Je ferai des ajouts tout dépendant de vos suggestions!
Se créer un job en «aidant» les pauvres, et «Si les personnes attaquées n'avaient pas été des policiers?»
Vendredi dernier, un itinérant souffrant visiblement d'une maladie mentale, sous l'influence de la drogue ou bien les deux, s'est attaqué à l'arme blanche à deux agents du Service de police de la ville de Montréal à la station de métro Bonaventure. Un policier a été poignardé par Farshad Mohammadi, un itinérant qui avait auparavant été expulsé en décembre d'un logement supervisé du centre-ville financé par un programme fédéral, « Chez soi ».
Il fallait s'y attendre : suite à l'annonce de cette nouvelle, de nombreux intervenants de groupes communautaires ont parlé aux médias du manque de ressources pour aider les itinérants, les personnes victimes de la toxicomanie, etc.
Je ne veux pas mettre tous les gens qui dédie leur vie à l'aide aux personnes en difficulté dans le même sac. Or, si certaines de ces personnes font preuve d'un dévouement hors-pair, combien de ces mêmes personnes se créent un emploi subventionné aux frais des contribuables sous le prétexte d'aider des personnes en difficulté? J'ai encore en mémoire un documentaire vu à la télé en 1999 ou en 2000, dans lequel un itinérant qui déambulait sur la Sainte-Catherine apostrophait un «intervenant » en lui disant : « Je ne t'ai jamais demandé d'aide moi, j'assume ce qui m'arrive, alors pourquoi est-ce que tu insistes pour m'aider alors que je ne veux pas de ton aide? » Celui-là, je lui aurais bien payé une grosse bière du dépanneur le plus près, alors que je ne donne jamais une cenne noire aux clochards!
D'autre part, la personne attaquée par Farshad Mohammadi était un policier, donc une personne armée d'un bâton extensible, d'une bonbonne d'O.C. (appelé poivre de cayenne par plusieurs) et d'une arme de poing. Posez-vous la question maitenant : quels auraient été les moyens de défense à la disposition d'un citoyen ordinaire face à une telle attaque?
Des crottés prêts à s'attaquer aux honnêtes citoyens au Québec, il y en a partout, à Montréal comme en Gaspésie. Ces crottés peuvent utiliser une multitude de moyens, que ce soit un simple bâton ou une arme à feu illégale, mais les citoyens ordinaires, eux, que peuvent-ils faire?
À Montréal, selon ce que j'ai pu lire dans une fascicule destinée aux policiers de la ville, un règlement sur les armes blanches interdit aux citoyens de circuler avec un couteau, sauf s'il s'agit d'un canif. Des pressions ont également été faites pour interdire aux citoyens de se procurer une bonbonne d'O.C. Destinée à se défendre des chiens, mais pour repousser les attaques des chiens à deux pattes, non celles de ceux à quatre pattes, et pour les armes à feu, on sait à quoi s'en tenir.
Donc, si la personne attaquée par Farshad Mohammadi avait été un citoyen ordinaire, quels auraient été les moyens de défense accessibles à cette personne? Elle aurait pu composer le 911 sur son portable pendant que l'itinérant la poignardait?
Pour plus de détails :
Les "ben manque " sont des régionalismes bien de chez nous.
RépondreSupprimerUne "froque" n'est pas compris à Montréal non plus.
L'accent des gens de la Haute-Gaspésie
RépondreSupprimerQuand j'ai mis les pieds au Séminaire je n'arrêtais pas de dire "ben manque", j'te jure que personne ne me comprenais et qu'après 2-3 mois j'ai arrêté de dire ça sous peine de m'expliquer à répétition!
Et apparemment ma façon de parler s'est modifiée après quelques années à l'extérieure de la Région. On me dit tout le temps:" Tu viens de la Gaspésie? t'as même pas d'accent!"
:)
Il y a quelques années de cela une dame a été agressée dans un autobus du RTC. La dame, employée de Revenu Québec, à demandé à un homme qui lui touchait la cuisse de cesser de le faire. Ce dernier à répondu par un coup de poids ayant une telle force que les os des joues ont été cassées et les dents avant déracinées... cet homme est un ex-psychiatrisé n'étant pas en mesure de subir un procès.
RépondreSupprimerRésultat, la dame ne travaille toujours pas pour des raisons tant physique que psychologique et l'agresseur est en liberté!
Morale de l'histoire, la désinstitutionnalisation devrait avoir des limites. Les ex-psychiatrisées sont des bombes à retardement avec lesquelles les ambulanciers et policiers doivent "perdre leur temps" inutilement! Leur place est en institution, pas à l'extérieur sans encadrement.