Proverbe/citation
du jour
« Parler de liberté n'a de sens qu'à condition que ce soit la
liberté de dire aux autres ce qu'ils n'ont pas envie
d'entendre. »-George Orwell
Des
syndicats financent-ils les activités de Julien Gaudreau et d'autres organisations opposées à Éric
Duhaime et aux radios de Québec?
En jetant hier un coup d'oeil aux décisions rendues par le Conseil
de presse dans divers dossiers, j'en ai découvert une qui a attiré
mon attention plus que les autres. Cela a été le point de départ
d'une cueillette d'informations fort intéressante qui m'a permis de
découvrir des liens entre le plaignant dans l'affaire en question,
qui est impliqué dans le mouvement «
Sortons lesradios-poubelles » (
aussi présent sur Facebook), des syndicats et groupes sociaux, le Réseau
de résistance du Québécois, de même que le Bloc québécois et
Option nationale.
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Une capture d'écran de la décision |
Le point de départ de ma recherche est
la
décision D2015-02-084 du Conseil de presse. Le 11 mars 2015
dernier,
Julien
Gaudreau a déposé une plainte à l'organisme à l'endroit
d'Éric Duhaime, qui était alors chroniqueur au FM93. Selon le
plaignant, durant l'émission Le Show du matin du 26 janvier 2015,
Eric Duhaime aurait donné des informations inexactes et aurait tenu
des propos racistes à l'endroit des immigrants en provenance du
Maghreb.
Les faits reprochés? Éric Duhaime aurait dit que le quart des
immigrants au Québec proviennent de l'Algérie et du Maroc :
«Le Parti libéral avait essayé de mettre des quotas par région…
euh parce qu’il disait que… évidemment, faut comprendre que la
majorité de nos immigrants, les pays... les premiers pays d’où
viennent nos immigrants c’est principalement du Maghreb. Juste
l’Algérie et le Maroc, c’est presque un immigrant sur quatre au
Québec.»
Le plaignant soulignait pour sa part qu'en fait, ce sont 21% des
immigrants qui proviennent de cette région. Le Conseil de presse
cite un chiffre qui dit que de 2009 à 2013, 18,2% des gens venant
s'établir au Québec en viennent. La plainte d'inexactitude a dont
été rejetée, un faible écart étant notamment retenu entre ses
propos et la réalité.
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Julien Gaudreau (Facebook) |
Julien Gaudreau
croit aussi qu'Éric Duhaime fait preuve de racisme en propageant de
fausses informations sur l'immigration au Québec. Ce grief a
également été rejeté, le plaignant n'apportant aucune
illustration du fait que les propos du chroniqueurs allaient dans ce
sens.
Pour reprendre une vieille expression,
Julien
Gaudreau, en portant plainte de la sorte envers Éric Duhaime, en
se basant sur des points aussi faibles, semble vouloir chercher des
poux sur le crâne d'un chauve.
Qui est donc
Julien
Gaudreau? J'ai effectué suite à la lecture de la décision du
Conseil de presse une recherche à son endroit. C'est alors que j'ai
trouvé des liens entre l'homme et diverses organisations.
Sur
sa page
Facebook personnelle, on constate d'abord que Julien Gaudreau est
conseiller à la recherche au Syndicat de la fonction publique et
parapublique du Québec, comme en fait foi la capture d'écran qui
suit :
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La page Facebook de Julien Gaudreau |
Auparavant, il a été impliqué dans une autre organisation
syndicale, le Conseil central de Québec Chaudière Appalaches de la
CSN, comme l'indique
son profil LinkedIn.
Pour ce qui est de ses activités dans d'autres organisations, son
nom apparaît dans
une
nouvelle datant d'avril 2011, où on découvre qu'il était alors
président des jeunes bloquistes de la Capitale nationale tout en
étant responsable du financement du RRQ, le Réseau de résistance
du Québécois, mené par Patrick Bourgeois. Dans l'article, Gilles
Duceppe exprime son ras-le-bol que le BQ soit lié au RRQ.
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Gilles Duceppe s'exprimant sur le RRQ en 2011 |
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Une preuve que Julien Gaudreau milite au financement du RRQ |
Dans un texte intitulé «
Là
ça va faire »,signé par Patrick Bourgeois, datant du 17
avril 2011, la tête dirigeante de l'organisation prend la défense
de Julien Gaudreau :
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Un extrait du texte de Patrick Bourgeois |
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La page de Julien Gaudreau sur le site du RRQ |
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Julien Gaudreau participant à une activité de financement |
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Vendeurs de haine? |
Il invite sur cette même page les intéressés à joindre le groupe
« Québec s'excuse pour sa radio-poubelle » :
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Une invitation lancée par Julien Gaudreau pour joindre une autre page Facebook |
Julien Gaudreau a soutenu
Sol Zanetti, un des candidats à la chefferie
d'Option nationale, suite au départ de Martin Aussant, ce qui
indique qu'il milite aussi pour ce parti, comme en fait fois
un
vidéo qu'on peut voir ici.
On peut noter aussi que les organisations pour lesquelles œuvre ou a
oeuvré Julien Gaudreau sont aussi impliquées dans la « Coalition
pour la justice sociale » de Québec et Chaudière-Appalaches,
celles-ci faisant partie de
la
liste des organismes impliqués qu'on retrouve ici.
J'ai consulté les "minutes" de réunions syndicales, disponibles via Internet, et on y découvre ou on peut avoir de forts doutes que des militants de diverses tendances, incluant notamment
Nicolas Lefebvre-Legault alias Nicolas Phebus, de l'Union communiste libertaire (désormais dissoute), collaborent eux aussi afin de nuire aux radios de Québec.
Ann Gingras, présidente de l'exécutif du syndicat de la CSN dans la région de Québec, prend aussi publiquement position dans le dossier.
La question que je me pose est à savoir si les syndicats pour
lesquels travaille Julien Gaudreau lui permettent d'utiliser ses
heures de travail payées et des ressources rendues disponibles sur
place pour militer activement contre les radios dites « poubelles ».
Si tel est le cas, nous ne pouvons que constater la situation, comme
je le fais ici, et c'est aux membres de ces syndicats de prendre les
mesures nécessaires s'ils ne sont pas d'accord avec le fait que
leurs cotisations servent à financer de telles activités.
Je ne crois pas que les actions de ces divers groupes pour contrer la radio dite de droite de Québec aient uniquement comme but le beau, le bon et le bien de la population. J'y vois plutôt les actions de groupes de gauche qui cherchent à museler les médias qui ne sont pas complaisants à leur endroit, afin qu'ils puissent plus facilement imposer leur idéologie au peuple.
Je souligne finalement que je crois que Julien Gaudreau, tout comme
Jean-François Jacob, Érik Baudry, de même que les autres militants
contre les « radios-poubelles » ont le droit fondamental
d'exprimer leur point de vue, mais ils doivent se souvenir que la
liberté des uns se termine là où débute celle des autres.
Les gens dits de droite, autant à la radio qu'ailleurs, se font
souvent reprocher de ne pas respecter la liberté d'expression. Or,
j'ai plutôt l'impression que la droite, malgré ce que certains
veulent faire croire, respectent cette liberté bien plus que ses
détracteurs.
Je souhaite également traiter d'un « Guide d'autodéfense
contre les radios-poubelles » et d'autres documents utilisés
pour inciter les gens à militer contre celles-ci, mais j'y
reviendrai plus en détails dans un billet ultérieur.