Proverbe/citation
du jour
«Quand l'orgueil chemine devant, honte et dommage suivent de près.»
-Gabriel Meurier
Pascal
Bérubé ne doit pas apprécier...
Mon petit doigt me dit que le député de Matane-Matapédia et
ministre délégué au Tourisme,
Pascal Bérubé, ne doit certainement pas apprécier un texte de Johanne Fournier paru dans le journal Le Soleil le 31 décembredernier :
Pascal Bérubé: ce politicien
qui aime les médias
Johanne Fournier
Collaboration spéciale, Le Soleil
(Matane) Il y a de ces élus qui
fuient les médias comme la peste et d'autres qui organisent des
conférences de presse à de bien rares occasions. On ne peut pas en
dire autant de Pascal Bérubé. Que ce soit à titre de député de
Matane-Matapédia, de ministre délégué au Tourisme, de ministre
responsable du Bas-Saint-Laurent ou pour représenter ses homologues
au conseil des ministres, le politicien multiplie les conférences de
presse et les communiqués.
Rares sont les semaines où son
nom n'est pas mentionné ou que sa photo n'est pas publiée dans les
médias régionaux. Le parlementaire de 38 ans est partout. Par
l'entremise d'annonces importantes de plusieurs millions de dollars
destinés à des réfections de routes, aux écoles de sa
circonscription, aux infrastructures d'assainissement des eaux ou au
développement touristique de différentes régions du Québec, il
inaugure un tronçon de route, un immeuble à logements ou même un
ascenseur. Il souligne les 40 ans d'une garderie, remet 7500 $ pour
un tournoi de hockey et un autre 10 000 $ pour soutenir le soccer.
Pascal Bérubé rencontre des
élus au lendemain des élections municipales du 3 novembre, rend
visite aux doyens des municipalités régionales de comté de sa
circonscription lors de leur anniversaire et est reçu dans une
fonderie.
Comme il le faisait déjà au
cours de son dernier mandat, le député continue à tenir ses
bureaux de comté itinérants dans les différentes municipalités de
son territoire.
Les communiqués de presse
fusent. Que ce soit pour saluer les annonces de ses collègues au
conseil des ministres, féliciter son gouvernement pour un plan
d'action, exhorter le fédéral à apporter des correctifs à
l'assurance emploi, inviter les gestionnaires d'entreprises
touristiques à s'inscrire à une formation ou rendre hommage à des
citoyens de sa circonscription, le parlementaire utilise les médias
à satiété.
Bénéfices
En retire-t-il quelque chose, de
cette forte présence médiatique? Difficile à savoir, puisque le
principal intéressé refuse de répondre à la question. «J'aimerais
mieux que Le Soleil me couvre, plutôt que de parler de ce sujet qui
ne m'intéresse pas, fait-il savoir. Je mets fin ici à
l'entretien.»
Chose certaine, un coup de sonde
rapide auprès des organismes qui reçoivent sa visite ou, encore
mieux, un chèque ne s'en plaignent vraiment pas. Les journalistes ne
lui reprochent pas non plus son sens des médias. Ils peuvent le
«suivre» sans devoir courir après.
Sa popularité lui rapporte
sûrement. Les chiffres ne mentent pas. Les majorités récoltées
lors des dernières élections ont été directement proportionnelles
à sa présence accrue dans les médias. Après avoir perdu par 33
voix en 2003, il l'a emporté par 213 votes en 2007, puis par 4086 en
2008 et enfin par une écrasante avance de 15 000 voix lors de la
dernière campagne.
En lisant le tout, je crois y
sentir une touche d'ironie... Je note ce passage de l'article de
Johanne Fournier :
L'article ne fait qu'exposer des
faits. Johanne Fournier effectue un excellent travail comme
journaliste, je tiens à le souligner. Je trouve par contre dommage
qu'on n'y précise par que les milliers de dollars annoncés par le
député de 38 ans sont en bout de ligne ceux des contribuables,
certainement pas les siens.
Bérubé pourrait bien une fois
encore chigner, jouer à la victime, et appeler la journaliste pour
se plaindre de son article. Croyez-moi sur ce point, je connais le
« moineau », qui a effectué le même manège à mon
endroit en 2007-2008, en disant d'abord être attristé de mes
commentaires en ondes, pour un peu plus tard tenter de m'acheter en
m'offrant des subventions pour un potentiel club de tir et un montant
pour permettre l'installation d'une répétitrice de radioamateur à
Sainte-Anne-des-Monts.
Il y a ensuite eu en mai 2008 un
courriel à mon patron en lien avec des commentaires que j'ai émis à
son endroit dans le blog du « Cartable » de Cap-Chat (qui
n'avait aucun lien avec mon emploi d'animateur) où il a écrit noir
sur blanc qu'il ne collaborerait pas avec la station tant que je
serais en ondes. Vous savez peut-être la suite, avec des menaces de
plaintes au CRTC et en justice (avec un supposé dossier de 25
attaques de ma part à son endroit), mon congédiement de CJMC, puis
ma victoire en arbitrage où il a été clairement démontré que mon
renvoi n'était pas justifié.
Regardez à nouveau la photographie
de Bérubé ci-haut, où on le voit en compagnie d'élèves du
secondaire qui ne sont même pas en âge de voter. On devrait
carrément interdire à des élus en fonction de se vendre ainsi en
utilisant des jeunes d'âge mineur!
Pascal Bérubé n'aime pas les
médias, en fait, il aime plutôt que ceux-ci parlent de lui, et ne
le fassent uniquement que dans un sens qui lui plaît.
J'ai l'impression que la presse
commence à en avoir assez de se faire sans cesse bombarder de
demandes de sa part, que ce soit pour afficher ses photos ou pour
publier le moindre communiqué émanant de ses bureaux.
À force d'agir de la sorte, ce
député va finir par scier la brancher sur laquelle il est assis, et
orgueilleux comme il l'est, Pascal Bérubé va trouver la chute
difficile, et tôt ou tard, elle va se produire. Bérubé n'aurait alors personne d'autre que lui-même à blâmer pour sa chute!
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