Proverbe/citation
du jour
“Education. Ce qui révèle aux sages et dissimule aux sots leur
manque de compréhension.”-Ambrose Pierce
C'est
bien beau obtenir un diplôme, mais qu'en est-il de sa valeur réelle?
Alors
qu'on annonce qu'après avoir traîné de la patte pendant plusieurs
années, le
Bas-Saint-Laurent atteint le meilleur taux de diplomation au
secondaire au Québec, ce qui est une bonne
nouvelle il faut le reconnaître, je me questionne quand même
relativement à la pertinence des diplômes obtenus. Aussi, je ne
suis pas certain qu'un DES actuel valent autant qu'une sixième année
d'antan, au nombre de jeunes illettrés diplômés que notre système
produit, mais cela, c'est une autre histoire...
Remarquez,
ici, je ne m'arrête pas qu'au niveau secondaire. Je pense aussi aux
collèges et aux universités : que valent concrètement les
diplômes obtenus? Qu'amènent-ils comme de plus au potentiel
économique de notre région?
Supposons
que 50 nouveaux diplômés reviennent en Gaspésie, séparés en deux
groupes de 25, qui se répartissent comme suit :
Groupe
1
- Cinq diplômes du DES général au secondaire
- Cinq diplômés en sciences humaines au collégial
- Cinq diplômés du collégial en récréologie
- Cinq diplômés universitaires en sociologie
- Cinq diplômés universitaires en philosophie
Groupe
2
- Cinq diplômes du DEP en soudure
- Cinq diplômés du DEP de montage de lignes
- Cinq diplômés du DEP en camionnage
- Cinq diplômés du collégial en soins infirmiers
- Cinq diplômés universitaires en enseignement des mathématiques et des sciences
Au sein
de lequel de ces deux groupes les jeunes ont le plus de chances de
décrocher un emploi et de bien gagner leur vie dans leur champs
d'études?
Qui est
le plus susceptible d'occuper un emploi du style « niveau
d'entrée sur le marché du travail », au salaire minimum sans
pouvoir mettre son diplôme en valeur?
Poser
ces questions, c'est y répondre!
Les diplômés de programmes aux débouchés limités, issus en très grande majorité du secteur des sciences humaines et sociales, qui se retrouvent avec des milliers de dollars de dettes, devraient plutôt, au lieu de beugler contre le système capitaliste au nom de « l'éducation gratuite », gueuler contre les représentants du système scolaire qui leur ont « fait des à croire » pour protéger leur emploi de prof ou de cadre en éducation en endettant les générations futures.
La pire
gaffe des 30 dernières années, sur le plan socio-économique, en
Haute-Gaspésie, a été le démantèlement du secteur professionnel
au secondaire. J'étais moi-même étudiant au secondaire à l'époque
où on a fermé des programmes à l'école polyvalente Gabriel-Le
Courtois (au milieu des années 1980). Le secteur professionnel était
plus qu'autre chose une voie de garage où on expédiait les jeunes
éprouvant des problèmes de discipline, alors qu'on en décourageait
d'autres qui voulaient y étudier en leur disant qu'ils étaient trop
doués pour un DEP et qu'ils devaient aller au collège ou à
l'université.
De
grands penseurs de la région, au lieu de faire la promotion de ces
programmes, les ont donc fait fermer, pour que nos écoles forment
les jeunes pour des « métiers supérieurs ». Nous en
payons le prix, des décennies plus tard, et nous le paierons encore
longtemps.
Un truc photographique extraordinaire
Il suffit d'y penser... La photographie suivante a été obtenue en demandant au jeune couple de demeurer immobile pour une photo à longue exposition. Une troisième personne a couru autour du jeune homme et de la jeune femme avec un de ces trucs produisant des étincelles quand on l'allume. L'effet est magique!