Proverbe/citation
du jour
« Songe aux prédateurs. Les plus efficaces ne sont pas
nécessairement ceux qui se jettent sur leur proie pour la capturer
de force. Ils la traquent, l’appâtent et parfois la
séduisent. »-Guide de survie en milieu hostile - Shane Kuhn
Un
registre public des délinquants sexuels pour le Québec?
Sophie
Dupont, une dame dont la petite fille a été la victime d'un
prédateur sexuel, souhaite que la province se dote d'un Registre des
délinquants sexuels accessible au public. Ainsi, il serait possible
pour des parents de vérifier si un prédateur sexuel reconnu habite
tout près de chez eux par exemple.
Des
informations à ce sujet sont accessibles déjà, via la Loi
sur l'enregistrement de renseignements sur les délinquants sexuels
(LERDS) et le Registre
national des délinquants sexuels. Toutefois, ces renseignements
ne sont pas accessibles publiquement. Cela est possible ailleurs dans
le monde, notamment aux États-Unis, via le FBI, avec le Sex
Offender Registry Websites.
Pour
pallier à ce manque, Sophie Dupont a pris l'initiative de lancer un
groupe Facebook où il est possible d'échanger des informations sur
le sujet, « Registre
public de délinquants sexuels au Québec ». Quelque 20 000
personnes sont maintenant membres de ce groupe.
Récemment,
la créatrice de la page, qui existe depuis 2009, a reçu un
ultimatum, afin de retirer le nom d'un agresseur reconnu. Madame
Dupont argue que les informations publiées sur la page sont déjà
publiques. De plus, lorsqu'on lui expédier des renseignements sur un
prédateur, une vérification est faite dans les plumitifs afin de
s'assurer de sa véracité.
L'idée
que le public puisse aisément obtenir de telles informations est
excellente. Le problème d'un registre public est qu'on fait aussi
face à une justice populaire et le risque que des gens soient
accusés injustement de pédophilie par exemple, et que des personnes
innocentes soient agressées.
Diverses
informations relatives aux actes criminels sont aussi accessibles
dans divers endroits. On peut ainsi mieux connaître le taux de
criminalité d'un quartier où on souhaite habiter par exemple. Nous
ne sommes pas si bien servis ici, au Québec. Il est vrai toutefois
que certaines lois fédérales entre aussi en jeu et peuvent nuire à
l'accès public aux informations relatives aux criminels.
Pour plus
de détails, vous pouvez écouter une
entrevue que madame Dupont a réalisé avec Nathalie Normandeau
et Éric Duhaime vendredi midi, au FM 93, à Québec.
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