Proverbe/citation
du jour
«Nous recevons tous au berceau les croyances de notre tribu en
tatouage ; la marque peut sembler superficielle, elle est
indélébile.» -Oliver Wendell Holmes
A
Secret History of Women and Tattoos
Contrairement à ce que nous serions tentés de croire, les tatouages
ne sont pas un phénomène moderne. Dans son livre, intitulé «Bodies
of Subversion : A Secret History of Women and Tattoos »,
l'auteure Margot Mifflin relate l'histoire de cette relation entre
l'encre et le corps humain, qui remonte à la préhistoire.
Le tatouage était déjà courant, 3300 ans avant Jésus-Christ.
Otzi, l'homme préhistorique découvert dans les Alpes au début des
années 1990, en arbore 57 sur son corps, et dans le récit de ses
guerres en Gaule, Jules César rapporte avoir croisé des barbares
tatoués, en 54 avant Jésus-Christ, les plus connus étant les
Pictes, une tribu ancienne de l'Écosse.
En Amérique, les tatouages font partie depuis des temps immémoriaux
de rites religieux, tandis qu'à l'époque victorienne, des dames de
la haute société se faisaient aussi tatouer.
Une différence essentielle entre les tatouages modernes et ceux de
l'antiquité est la question du libre choix. Dans le passé, les
femmes étaient obligées de se faire tatouer, ce qui n'est bien sûr
plus le cas de nos jours.
Olive Oatman, capturée par une tribu indienne yavapais, suite au
massacre de sa famille, en 1858, a subi le tatouage sous un forme
rituelle suite à un échange réalisé avec les membres d'une tribu
mojave, qui l'ont adoptée comme l'une des leurs. Celui qu'on
aperçoit sur son menton avait une signification rituelle et devait
assurer son passage dans l'au-delà. Six ans plus tard, les autorités
blanches de la région, apprenant qu'une jeune femme blanche vivait
dans un village indien, on négocié sa libération, en échange de
couvertures et de chevaux. Olive Oatman s'en ensuite mariée avec un
rancher blanc et a vécu jusqu'en 1903. Elle est reconnue comme étant
l'une des premières femmes blanches tatouée de l'histoire moderne.
Olive Oatman |
Les
femmes tatouées ont vite connu la popularité dans les cirques
itinérants, Betty Broadbent en est un exemple. La photo date
des années 1920 :
Personnellement,
je ne vois aucun intérêt à me faire tatouer. Bien que je considère
que nombre de tatouages sont de véritables œuvres d'art, je trouve
que plusieurs autres sont « pas rapport », comme on dit
dans le langage populaire. L'éléphant rose sur la foufoune qu'une
jeune fille présente fièrement à 16 ans peut devenir gênant
lorsque celle-ci vieillit, d'où selon moi l'idée qu'un tatouage
trouve non seulement sa valeur dans le travail de l'artiste, mais
aussi dans la signification associée. Voici un tatouage que je
trouve extraordinaire, celui d'une femme ayant subi une double
mastectomie qui a décidé de se faire tatouer un soutien-gorge suite
à l'épreuve :
Le livre
de Margot Mifflin peut être commandé ici :
http://www.amazon.ca/Bodies-Subversion-Secret-History-Tattoo/dp/1576876136/
Pour plus de détails :
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