Un politicien en exercice n'a pas sa place dans une école fréquentée par des mineurs
Par le biais des médias, j’ai appris que le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, travaille à titre de suppléant à l’école secondaire de Matane durant trois jours, cette semaine.
Selon moi, un politicien actif, même s’il est diplômé en éducation et détenteur d’un permis d’enseigner valide, n'a pas sa place dans un établissement scolaire où des jeunes qui ne sont pas en âge de voter se trouvent, peu importe le parti qu’il représente. La législation québécoise devrait prendre un tel fait en considération et interdire de telles actions. Cela devrait être inscrit dans le code d’éthique des garderies, de même que celui des écoles primaires et secondaire. Pour ce qui est des établissements d’enseignement supérieur, la situation est différente, parce que les jeunes qui les fréquentent sont en âge de voter.
En
travaillant comme suppléant à l'école secondaire de Matane, Pascal
Bérubé n'a procédé à rien d'autre qu'à une vaste opération
médiatique dans le but de mousser sa popularité, en prévision de
la campagne électorale qui va se dérouler à l'automne, et il l’a
fait aux dépens des élèves et du personnel de l'école.
Que dire aussi du fait que c'est un endoctrinement voilé de jeunes qui ne sont pas encore en âge de voter, même si le principal intéressé dans l’affaire le niera toujours?
Les personnes en charge de l'établissement ont-elles agi de manière responsable en laissant un politicien accompagné de journalistes équipés de micros et de caméras pénétrer dans leur école et agir comme il l'a fait? Malheureusement, j'en doute.
Ces gens ont probablement posé un geste de bonne foi, mais ne sont peut-être pas conscients des motifs réels qui animent l’élu. Si Pascal Bérubé avait pour but d’aider le monde éducatif, il n’en aurait pas fait un événement médiatique comme cela a été le cas.
Bien des citoyens qui félicitent Pascal Bérubé pour ses trois jours de suppléance, et son intention de verser son salaire reçu en échange, ne se rendent pas non plus compte que le député a ainsi réalisé une vaste opération de charme et que c'était le but principal, pour ne pas dire unique, qu'il visait, en travaillant comme suppléant. La valeur de la couverture médiatique qu’il en tire équivaut à des milliers de dollars de publicité électorale.
Chose sûre, cette histoire risque d'être entendue à nouveau au cours de la campagne à venir, à l'automne, et si un débat électoral en découle, la direction et le personnel de l'écoles pourraient se trouver sous les projecteurs bien malgré eux.
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