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«On
s'étonne trop de ce qu'on voit rarement et pas assez de ce qu'on
voit tous les jours.» -Madame de Genlis
Freak Shows des
années 2000
Un
«Freak Show» était à l'origine l'exposition publique d'êtres
humains aux traits physiques particuliers (nains, géants, personnes
affectées de diverses maladies leur donnant une apparence hideuse,
etc.) destiné à choquer les spectateurs. On y présentait aussi
parfois des animaux difformes.
Ce
genre d'exhibition, souvent associé aux foires, a connu son apogée
aux États-Unis durant le 19e siècle et le 20e siècle. Le
développement de la science, qui a pu expliquer les raisons de ces
difformités, de même que la mise en place de législations pour
empêcher de telles présentations, a mené au déclin de ce genre de
spectacle, quoiqu'il subsiste encore mais sous une forme différente,
présentant surtout des gens aux talents particuliers, comme c'est le
cas avec le Jim Rose Circus :
Le
Freak Show a-t-il vraiment disparu ou existe-t-il toujours, mais sous
une forme différente? Mon travail dans les médias m'amène à
croire que l'attrait de l'interdit existe toujours, mais
contrairement aux gens du passé qui devaient se rendre à une foire
pour voir une femme à barbe ou un veau à deux têtes et cinq
pattes, les gens n'ont plus qu'à ouvrir le téléviseur ou encore
plus simplement aller sur Internet pour voir l'interdit, et ce en
toute quiétude. On n'a qu'à penser au meurtre sordide commis par
Luka Rocco Magnotta et au vidéo visionné par des milliers de
personnes!
Je
peux aussi vous dire que depuis le début de ses activités, mon blog
a accueilli beaucoup de visiteurs lorsque des sujets controversés
étaient abordés. Idem en ce qui concerne des entrevues que j'ai
tenues dans le passé sur les ondes de la radio locale. J'ai la drôle
d'impression que malgré les plaintes d'une poignée de gens qui
crient au scandale quand j'aborde un sujet lié à la porno (comme
lorsque j'ai interviewé Samantha Ardente) cachent des centaines de
visites de la part d'autres personnes (et aussi même celles qui se
plaignent mais elles en l'avoueront jamais) et qui veulent en savoir
plus sur le phénomène.
Alors
«qu'officiellement» les gens crient au scandale, «officieusement»,
ils se régalent de tels phénomènes? Pourquoi donc? C'est là un
aspect de la nature humaine qui mériterait bien d'être exploré
davantage!
Octomom Goes Porn
Parlant
de freak shows, il y en a aujourd'hui un qui attire l'attention
médiatique. «Octomom» est le surnom donné par les Américains à
Nadya Suleman, une dame de 36 qui a donné naissance à huit bébés
en janvier 2009. Des photos de sa grossesse ont fait le tour du
monde, notamment celle-ci :
Huit bébés ça prend de l'espace! |
Les
octuplés Suleman font partie du second groupe de bébés du genre
nés vivants aux États-Unis. Une semaine après leur naissance, ils
ont surpassé un record mondial datant de 1998 dans le domaine. Leur
naissance a fait naître une controverse quant à la fécondation in
vitro. Suleman a en effet demandé qu'on lui implante six embryon
alors qu'on dépasse rarement le nombre de trois. Des six, deux ont
donné des jumeaux, pour un total de huit bébés à la naissance.
Le
public a découvert suite à cet événement que Nadya Suleman avait
déjà six enfants, pour un total de 14, quatre filles et dix
garçons. La taille de sa famille force évidemment la mère à
demeurer à la maison. Elle a donc besoin de l'assistance publique
pour faire vivre sa maisonnée, quoi que sa popularité médiatique
lui a permis d'être la vedette d'un «Reality Show».
Ces lèvres ne contiennent pas de collagène??? |
Bien
qu'elle eu déclaré en 2010 à Oprah Winfrey qu'elle n'a pas subi de
chirurgies plastiques et qu'elle n'avait pas l'intention de jouer
dans un film pornographique lorsque l'offre lui a été faite,
Octomom semble avoir changé d'idée depuis. En 2012, elle a posé à
demi-nue dans un magazine britannique, puis elle a dû à nouveau
avoir recours à l'aide sociale et a déclaré faillite en avril
dernier. Elle a également annulé une tournée au cours de laquelle
elle aurait dévoilé ses charmes dans divers clubs en juillet.
Par
contre, Nadya Suleman est la vedette d'un film de la compagnie Wicked
Pictures intitulé «Octomom Uncovered» qui est présenté au grand
public aujourd'hui même, en voici des photos promotionnelles :
Pas d'implants mammaires? Pas de liposuccion? |
Remarquez les vêtements de bébés à l'arrière... Pas fort! |
Et on
va venir nous dire que la dame n'a pas subi de chirurgies plastiques
pour paraître ainsi après avoir donné naissance à un total de 14
enfants? Ouf!
Finalement, une fois encore, il y aura bien des gens pour crier au scandale, mais combien de millions vont regarder en privé?
La
marijuana – le tabac du XXIe siècle – Par Nicolas Poulin-Gagné
Marijuana.
Un gros mot. Ça fait peur. Mais, si je vous dis Marijuana, Cannabis,
et Haschisch, êtes-vous capable de dire la distinction entre chaque?
Pas si certain.
Le
cannabis est la grande famille qui réunis la marijuana (le « pot »)
et le haschisch. La marijuana et le haschisch se distinguent par leur
teneur en THC, c’est-à-dire à leur concentration de la fameuse
substance illicite. Respectivement, leur concentration va de 1% à
3%, et de 3% à 6%.
Mais
pourquoi la marijuana fait-elle si peur? En fait, plusieurs parents
(dont les miens) ont toujours trouvés que de fumer cette drogue
était bien pire que de fumer du cannabis. Peut-être parce que c’est
l’une est légale, et l’autre est illégale… Reste que la
dépendance à la marijuana est bien moins pire que la dépendance au
tabac. Et voici pourquoi :
Ce
qui caractérise principalement une dépendance, c’est la
tolérance, l’habituation et le sevrage qu’elle amène. Et ceci,
peu importe la sorte de dépendance; une dépendance à une
substance, à la nourriture, à la sexualité (masturbation
compulsive, ça vous dit quelque chose?), au jeu de hasard, etc. La
nicotine, c’est-à-dire la substance illicite qu’on retrouve dans
le tabac, entraîne une tolérance psychologique incomparable. Sa
dépendance psychologique est comparable à l’héroïne! La
tolérance physique est moindre, quant à elle. Elle n’entraîne
aucun sevrage, mais, amène une habituation hors du commun. On peut
parler d’une dépendance « gestuelle ». Fumer une
cigarette devient un rituel. Un rituel inclus dans toutes les sphères
de la vie. Après un avant-midi de travail, après une dispute, après
une relation sexuelle, après les repas, et tous les autres
évènements de la vie quotidienne. Les gens fument par habitude, et
non pas par besoin.
La
marijuana, elle. Le pot n’entraîne aucune dépendance physique
(tolérance physique) et aucun sevrage. La tolérance psychologique
est quasi-inexistante, et entraîne une habituation modérée. En
fait, il y a présence de tolérance psychologique et sevrage avec
une consommation extrême; pour vous donner une idée, une personne
doit fumer plus d’une dizaine de joints de marijuana concentrée
(qu’on peut retrouver à Amsterdam, par exemple. Le pot vendu en
Amérique du Nord est très loin d’être pure) en moins de trois
heures, et cela, sur plusieurs semaines, à chaque jour. Overdose et
dépendance si facile, vous dites?
Certes,
la consommation de marijuana n’est pas pour autant recommandée. Et
il n’est pas plus suggéré de remplacer le tabac par du pot. Oui,
le cannabis entraîne une détérioration des poumons plus rapide que
les cigarettes, et leur effets de « buzz » peut entraîner
des conséquences connexes liés à la consommation (conduite en état
d’ébriété, plus de prises de risques, etc.). Une dépendance
n’est pas meilleures qu’une autre… Une dépendance reste une
dépendance, point. Et chaque dépendance est mauvaise, peu importe
leur niveau de tolérance, habituation et sevrage.
Maintenant,
ceux qui pensent que JE pourrais défendre le cannabis parce que j’en
consomme régulièrement, vous vous trompez. Oui, j’en ai prit à
de nombreuses reprises durant mon adolescence, mais cette période
est maintenant terminée. Ça fait plus de 5 ans que je n’ai pas
rien consommé de tel. Ce texte sert plutôt à montrer à quel point
les mots « drogues illicites » peuvent faire peur. Et
parfois, à tort.
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