Proverbe/citation
du jour
"Une monstrueuse
aberration fait croire aux hommes que le langage est né pour
faciliter leurs relations mutuelles." -Michel Leiris
La pénurie de
pharmaciens n'est qu'une partie d'un problème plus large
Alors
que le CSSS de la Haute-Gaspésie se retrouve sans pharmacien et
qu'on en est rendu au point où l'on doit organiser le service avec
des pharmaciens dépanneurs ou bien via le téléphone avec un
service à distance, nous pouvons avec raison nous questionner sur ce
qui se passe dans le domaine de la santé en Haute-Gaspésie :
manque de médecins, manque de pharmaciens, de plus en plus de
bureaux pour les cadres, de moins en moins de lits pour les
patients...
Notre
système de santé est... malade!
Plusieurs
questions demeurent sans réponse. J'en retiens deux en particulier :
- Pourquoi est-ce si difficile de recruter du personnel pour occuper les postes ouverts en Haute-Gaspésie?
- Pourquoi ferme-t-on des lits et aménage-t-on autant de bureaux de cadres au centre hospitalier?
À ce
que je sache, personne jusqu'à maintenant n'a apporté la moindre
réponse directe à ces deux questions, que ce soit du côté du
gouvernement, de l'opposition, ou de la part des premiers concernés :
les administrateurs du réseau de la santé.
Quelles
que soit les promesses ou les sommes supplémentaires accordées par
ministre Bolduc, aussi grandes que peuvent être les indignations du
député péquiste Pascal Bérubé, qui une fois encore dénonce une
situation sans rien apporter de plus, le problème risque de ne pas
se régler de sitôt.
J'ai
l'impression qu'avec ses coupures au niveau des services et ses
difficultés à remplir son mandat à titre de centre hospitalier, le
CSSS de la Haute-Gaspésie risque fort dans un avenir plus ou moins
rapproché de ne devenir rien de plus qu'une espèce de «super CLSC»
qui va stabiliser les malades avant de les expédier vers des
ressources situées à l'extérieur de la région.
Je ne
fais que me répéter ici, j'ai déjà abordé le sujet à plusieurs reprises dans le passé, mais je crois qu'avec l'augmentation de la
moyenne d'âge de la population, de même que des coûts pour garder
le système en opération, nous allons voir décliner le système de
santé public et que par la force des choses, nous allons tôt ou
tard devoir en briser le monopole et permettre la mise en place d'un
système de santé privé parallèle qui lui fera compétition. C'est peut-être justement parce qu'il jouit d'un monopole quasi absolu que le système de santé québécois actuel peine tant à s'adapter aux réalités d'un monde qui change.
Trop pour Magnotta,
pas assez pour les soeurs Bélanger
Plus
tôt cette semaine, sur les ondes d'une radio de la région de
Québec, un membre de la famille de Noémi et Audrey Bélanger, deux
soeurs de Pohénégamook décédées la semaine dernière dans des
circonstances nébuleuses en Thailande, s'est exprimé au sujet de la
tragédie.
Noémi et Audrey Bélanger - Facebook |
Cet
homme, Éric Bélanger, un oncle, déplorait le traitement accordé à la
famille Bélanger par les médias. L'individu agissait à titre de
porte-parole pour la famille, les parents et d'autres membres de la
famille Bélanger en sont venus à littéralement se cacher pour
éviter les journalistes, qui selon eux ne respectent pas la famille qui
souhaite vivre son deuil en privé.
Pire encore, la famille a obtenu la confirmation du décès des deux femmes par le biais de la radio. N'aurait-il pas été préférable que les autorités canadiennes le fasse et que les médias soient plus respectueux de la famille dans cette triste situation?
Parlant des médias justement, cet oncle mentionnait le fait que ceux-ci tournent autour de la famille comme des mouches alors qu'aucun de ceux-ci n'a pris le temps de se rendre en Thailande pour faire avancer l'enquête. Aussi, il trouve désolant qu'on consacre tant d'énergie à un tueur comme Magnotta, allant même jusqu'à noliser un avion et toute une équipe pour aller le chercher en Europe, et qu'on consacre très peu de ressources pour deux citoyennes canadiennes mortes en Asie dans des circonstances louches..
Noémi et Audrey Bélanger - Facebook |
Plus
tôt ce matin, en consultant des liens Internet sur l'affaire Magnotta, j'ai
pu lire un texte mentionnant qu'une synergologue (spécialiste du
langage corporel) a été engagée par l'agence QMI pour analyser la
personnalité du présumé dépeceur de Montréal. Celle-ci,
Annabelle Boyer, a visionné des vidéos de son retour au pays pour
réaliser l'analyse en question.
En
surchargeant le public d'informations à son sujet, les médias ne
sont-ils pas en train de donner à Magnotta un immense plaisir, car ce qu'il veut d'abord et avant tout, c'est une
attention démesurée de la part du public?
Des
médias responsables, souhaitant vraiment travailler dans l'intérêt
des gens, ne devraient-ils pas idéalement consacrer plus d'énergie
pour faire avancer l'enquête sur les soeurs Bélanger en envoyant
une équipe en Asie au lieu de donner une immense visibilité à
Magnotta?
Les
corps des deux jeunes femmes sont revenus au pays hier. On doit les
autopsier pour tenter d'en apprendre davantage. Or, on a embaumé les
corps avant de les rapatrier, ce qui risque de compliquer l'enquête.
Aussi, la police tente de retrouver un Portugais qui a été vu en
compagnie des dames peut avant leur mort, et une autre touriste, une
Australienne âgée de 60 ans, est morte poignardée dans une
province située tout près. Se pourrait-il qu'afin de préserver
leur industrie touristique, les autorités thaïlandaises tente
d'étouffer l'affaire? Il serait intéressant qu'au moins un média
se penche sur la question.
Pour
plus de détails :
Magnotta ou non, le traitement médiatique est toujours impressionnant dans ce genre de cause et ce, peu importe les caractéristiques de l'accusé.
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec l'auteur de ce billet, notamment sur le fait qu'on aurait pu envoyer une équipe de journalistes en Thailande pour couvrir la tragédie. En quelque sorte, ceci aurait peut-être aider à trouver des réponses quant aux gens impliqués dans la triste affaire ou du moins faire avancer l'investigation. Cette histoire est toujours aussi louche et pas beaucoup de représentants médiatiques de notre coin du pays pour faciliter les choses sur place. Mes sincères condoléances à la famille pour cette période extrême de douleur. J
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