Mon côté nerd a été comblé par l'expérience : j'étais si peu "gelé" que j'ai suivi à peu près toute la procédure sur l'écran, pendant que le chirurgien. J'ai moi-même constaté qu'il n'y a pas du tout de polypes (j'ai lu sur le sujet avant l'opération pour pouvoir les reconnaître) et j'ai même pu voir la partie de mon côlon où se trouvait mon appendice, qui a été coupé, en 1978.
Je n'ai pu m'empêcher de faire une joke au personnel médical en notant que le fait qu'il y a un pied et demi de tuyau en moins (ladite partie disparue incluant une courbe a 90 degrés) raccourcissait le temps d'exploration et je ne m'en plaignais pas.
Le bout le plus pénible d'une colonoscopie est l'obligation de purger totalement le côlon avant l'intervention. Les deux litres de liquide purgatif à boire goûtent le %$?%$%?&/?%" et les allers-retours aux chiottes sont nombreux...
C'est en sortant de l’hôpital que j'ai eu encore une fois une preuve que j'ai été chanceux, TRÈS CHANCEUX, que le cancer soit découvert si rapidement, encore au début de son stade 2... Près de la porte, j'ai jasé quelques minutes avec une personne faible, en chaise roulante, qui m'a dit qu'elle avait aussi un cancer colorectal, mais en stade 4, et qu'il n'y a plus rien à faire dans son cas.
Je le répète une fois de plus : le cancer colorectal est en augmentation chez lez moins de 50 ans. FAITES-VOUS VÉRIFIER! Si cancer il y a et s'il est découvert tôt, vous vous en tirerez sans graves problèmes. Dans mon cas, le taux de guérison était à 88% simplement parce qu'il a été découvert rapidement.
Finalement, si vous connaissez une personne qui souffre d'un cancer colorectal, ou une personne traitée pour une condition qui implique l'utilisation de sacs de stomie, j'offre avec plaisir mon assistance aux personnes qui ont confiance en moi pour cela.
Par exemple, j'ai testé plusieurs modèles de sacs de stomie, durant sept mois, et j'ai développé quelques trucs utiles et je peux donner mon avis sur le pour et le contre de divers modèles de sacs.
Je n'ai aucune prétention d'être un "médecin" ou un "shaman". J'ai par contre la certitude que l'expérience que j'ai gagnée à travers mon épreuve peut en aider d'autres qui ont à faire face au même problème. C'est ma manière de dire merci aux gens qui m'ont supporté moi aussi.