mardi 1 novembre 2016

Le 1er novembre 2016

Proverbe/citation du jour
“Si vous souriez à la presse, la presse vous sourit, et quand elle est de votre côté, le monde vous appartient.”-Daphné du Maurier


Si au lieu de Patrick Lagacé, Jeff Fillion avait été espionné par la police, en parlerait-on autant?
Nous avons appris hier que le journaliste Patrick Lagacé a fait l’objet de 24 mandats de surveillance, dans une affaire impliquant un policier du SPVM. Les patrons des grands médias s’indignent, en publiant une lettre cosignée par tous les patrons des grandes salles de nouvelles du Québec.

Voici la lettre en question :


Nous, dirigeants des principales salles de rédaction du Québec, tenons à exprimer notre indignation et notre inquiétude face à l'espionnage électronique du journaliste Patrick Lagacé par la police de Montréal.
Il est inacceptable que des enquêteurs aient pu obtenir accès aux données téléphoniques et à la géolocalisation d'un journaliste sans autre motif que d'identifier des sources journalistiques à l'intérieur du corps de police.
Ce n'est pas le seul cas d'intrusion injustifiée des autorités policières dans le travail des journalistes.
En juin, le premier ministre Justin Trudeau avait qualifié d'« inacceptable » la filature par la GRC des journalistes Joël-Denis Bellavance et Gilles Toupin, de La Presse. Puis en septembre, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité une motion pour « rappeler l'importance du principe de protection des sources journalistiques » après que la Sûreté du Québec eut perquisitionné l'ordinateur du journaliste Michaël Nguyen, du Journal de Montréal.
Dans les trois cas, les élus ont soit dénoncé l'intervention policière, soit s'en sont dits fortement préoccupés.
Des actions concrètes sont nécessaires pour protéger les sources journalistiques.
C'est essentiel pour la liberté de la presse, un droit fondamental consacré par la Charte canadienne des droits et libertés et reconnu par la Cour suprême du Canada.
Parmi ces actions :
      • La procédure pour obtenir un mandat de surveillance contre un journaliste doit être plus contraignante pour les corps policiers.
      • Le directeur du Service de police de la Ville de Montréal, Philippe Pichet, doit répondre à la question que tous les professionnels des médias se posent aujourd'hui: quels journalistes ont été espionnés, lesquels le sont encore?
Maintenant, les élus doivent passer de la parole aux actes en réaffirmant et en garantissant la liberté de presse et la protection des sources journalistiques.
 


Sans source, ni le scandale des commandites ni les révélations ayant mené à la Commission Charbonneau ni aucun journalisme d'enquête n'est possible.
Signataires :
Lucinda Chodan
Rédactrice en chef,
The Gazette
Michel Cormier
Directeur général de l'information, Radio-Canada
Dany Doucet
Vice-président Information, Journaux média QMI (
Journal de Montréal, Journal de Québec, 24 Heures)
Serge Fortin
Vice-président TVA Nouvelles-Agence QMI
Claude Gagnon
Président-directeur général, Groupe Capitales Médias, Président et éditeur 
Le Soleil
Michel Lorrain
Vice-président information, Cogeco
Brian Myles
Directeur,
Le Devoir
Jean-Philippe Pineault
Directeur de l'information des services français de La Presse canadienne
Éric Trottier
Éditeur adjoint et vice-président à l'information, 
La Presse
Jed Kahane
Directeur de l'information, CTV News
Yannick Pinel
Rédacteur en chef du Journal
Métro
Patrick White
Rédacteur en chef du Huffington Post Québec


Si au lieu de Patrick Lagacé, ou d’un quelconque autre représentant des médias avec la tête penchant à gauche, c’était Jeff Fillion ou André Arthur, pour ne nommer que ces deux-là, qui avait été mis sous surveillance de la sorte par la police, les médias s’offusqueraient-ils autant?

Patrick Lagacé (source)

Mon petit doigt me dit que peut-être, désormais, Patrick Lagacé va mieux comprendre le point de vue des libertariens et d’autres gens de droite qui s’insurgent contre l’ingérence de l’État dans la vie privée des citoyens.

Quand j’ai moi-même fait l’objet d’une surveillance policière, lors du passage de PKP à Cap-Chat, en janvier 2015, personne dans le milieu des médias ne s’est levé pour me supporter. Je n’ai eu droit qu’à un article sale de la part de la journaliste Johanne Fournier, du Soleil. Lorsque j’ai contesté cet article au Conseil de presse, le comité qui a traité ma plainte l’a rejetée à majorité.

Au cas où vous l'ignorez encore, je souhaitais remettre à Pierre Karl Péladeau un copie d'une décision d'un arbitre qui a jugé que les motifs de mon renvoi à titre d'animateur radio étaient insuffisants et que Pascal Bérubé, un député péquiste, avait exercé des pressions à cette fin sur mon patron. Encore là, aucun représentant de ces mêmes médias ne m'a appuyé.

Faut-il être de gauche, de la "bonne gang", pour que les entreprises de presse s'offusquent quand la police surveille un de leurs représentants?

1 commentaire:

  1. Les fameux "MÉDIAS" de masse sont le 4e pouvoir, soit après le législatif, l'exécutif et le judiciaire donc, nécessairement, ceux-ci font partie intégrante du système. Il faut donc en conclure que ceux-ci penchent selon la direction et au Québec, ils penchent vers l'éternel socialisme réconfortant de la masse d'incultes et d'ignares, afin de mieux les conditionner et à demeurer bien tranquille. Les événements de la crise étudiante de 2012, ainsi que les récentes poussées de féministes, ne sont qu'un leurre pour avoir plus de socialisme en action et ainsi museler plus fort toute tentative de changement quel qu'il soit.

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