Proverbe/citation
du jour
« Angry white male or angry white man (AWM) is a
stereotype used to refer to a white male holding what is viewed as a
typically conservative viewpoint in the context of U.S. politics,
characterized by opposition to racial and gender-based liberal
doctrine. In particular, "angry white men" oppose
affirmative action policies, third-wave feminism and political
correctness culture. »-Wikipedia
«Angry
White Man» et «pro Trump» moi???
Vendredi dernier, j’ai été contacté par un journaliste du
Journal de Québec, Nicolas
Lachance, qui était à la recherche de supporteurs québécois
de Trump. Vous avez peut-être vu mon intervention, accompagnée dema photo, dans l’édition du dimanche du journal.
Une courte partie de mon échange a été publiée |
Également, hier, en matinée, Stéphane
Gendron, animateur de l’émission La
Commission Gendron, de la station Énergie de Québec, m’a
demandé de donner mon point de vue durant son émission, en lien
avec l’article du journal. J’ai aussi alors mentionné, en
concluant l’entrevue, que j’irais plus en détails sur le sujet
dans un billet écrit pour mon blog. Vous avez le tout sous les yeux
en ce moment.
Source |
Veuillez noter que ce sont des extraits d’un échange via
messagerie privée sur Facebook. Le texte est en grand partie
présenté de manière brute. Quelques passages ont été reformatés,
et les questions qui m’ont été posées sont en caractères gras,
afin de clarifier le tout.
D’abord, j’ai demandé au journaliste s’il souhaitait poser une
question comme celle qui suit. Ce n’était pas le cas, alors je
l’ajoute ici :
"Pourquoi les supporteurs québécois de Trump sont-ils si
réticents à s'exprimer publiquement à son sujet?"
À cause notamment de l'antiaméricanisme qui est fort dans nos
médias.
Monsieur Lachance m’a répondu qu’il souhaite donner la parole
aux supporteurs de Trump qui vivent ici, au Québec. Il était à la
recherche de gens qui en ont assez de l’establishment québécois
et qui étaient prêts à en parler publiquement, en réalisant un
portrait de chacun.
« Pourquoi au quotidien la politique actuelle ne vous
convient plus? »
Je le répète encore : personnellement, je n'aime pas Trump, mais
pas du tout. Cependant, son élection signifie un foutu de bon coup
de pied au cul de l'establishment politique, médiatique, et aussi
artistique. Ceux-là avaient besoin d’un bon wake up call du genre
depuis un méchant bout de temps. J'espère juste que tout cela ne
tourne pas trop mal.
Même
phénomène qu'aux USA. Les politiciens, les médias, la classe
artistiques, ils vivent tous dans une bulle. Ils imposent leur vision
au peuple, sans le moindrement tenir compte de ses préoccupations.
« Quelles
sont tes "préoccupations" que les politiciens et les
élites n'écoutent pas? »
Les
politiciens accordent (à mon avis du moins) trop d'importance à
certains groupes au détriment d'autres et évitent d'aborder de
front des problématiques réelles et l'impact qu'elles vont avoir
sur la population.
« Quels
groupes au détriment des autres? »
On
injecte des millions dans la lutte contre la pauvreté depuis des
décennies par exemple. Est-ce que cela a réduit celle-ci?
Idem
pour l'éducation, encore là, on injecte encore plus qu'avant et les
diplômes ont de moins en moins de valeur.
« Et
toi, tu te sens rejeté comment ? »
Je ne
me sens pas rejeté.
Je
trouve simplement que l'État s'ingère trop dans la vie des gens en
imposant des programmes, des normes, en tuant les initiatives
individuelles. Lancer une entreprise par exemple est devenu un dédale
incroyable à cause de toute la paperasse nécessaire.
Peut-être
pourrais-tu d'abord me dire ce que, selon toi, Trump pense de
l'immigration et des femmes?
Parce
que là encore, les accusations de racisme et de sexisme lancées
contre Trump abondent. Or, sont-elles fondées?
« (Trump)
a fait des déclarations sur l'immigration de musulman, la
construction d'un mur pour les mexicains et ses paroles sur "prendre
le sexe d'une femme". Je te pose la question. Toi, c'est quoi
ton point de vu sur l'immigration et les femmes? »
Compte
tenu des problématiques que vivent les USA, en lien avec
l'immigration illégale par la frontière du Mexique, du coût social
que cela représente pour les contribuables américains, en terme de
soins médicaux, d'éducation, et de lutte à la criminalité, Trump
a peut-être raison de vouloir bâtir un mur.
Pour ce
qui est de l'immigration musulmane, on n'a qu'à regarder ce qui se
passe en Europe.
« Vous
parlez des attentats? »
Je ne
pense pas que Trump s'oppose à l'immigration des Mexicains ou des
Musulmans, je crois plutôt qu'il veut filtrer qui ont laisse entrer
pour s'assurer de ne pas créer plus de problèmes qu'on n'en règle,
parce que oui, l'immigration a du bon aussi.
Et pour
le problème des femmes, il est facile d'accuser Trump de
harcèlement. Pourquoi les grands médias cachent-ils sous le tapis
les gestes à caractère sexuel posés par Bill, le mari de la
candidate démocrate défaite? Il était président quand il a posé
nombre de ces gestes n'est-ce pas?
Le
rapport? Les gestes de Trump sont légitimes à cause de ça?
Où
vois-tu que j'accorde la moindre légitimité aux gestes posés par
Trump?
« Que
pensez-vous de l'expression : "Angry white male"? »
C'est
une autre expression péjorative employée à tort dans une multitude
d'occasions, et ce non seulement à l'endroit des supporteurs de
Donald Trump, comme les mots "raciste", "bigot"
ou "sexiste", pour ne citer que ceux-là.
Dans un
contexte politique, économique et social comme celui qui règne en
Occident, où le taux de suicide des hommes est plus élevé, tout
comme le taux de décrochage scolaire, et où il est désavantagé
dans le domaine de l'emploi et dans les causes judiciaires, pour ne
nommer que ces aspects, celui qu'on traite de "Angry White Male"
a peut-être des raisons légitimes d'être révolté de la
situation, sans que cela signifie qu'il est raciste, sexiste, ou quoi
encore. Notre société est-elle aussi égalitaire qu'on veut nous le
faire croire?
Je
crois, concernant Trump, qu'on doit laisser une chance au coureur.
Or, avec toute l'opposition à laquelle il a fait face durant toute
la campagne, et celle qui va se poursuivre avec son élection, Donald
Trump ne va pas l'avoir facile. Il a cependant déjà prouvé qu'il a
la couenne dure, et même si plusieurs de ses gestes personnels et sa
vision du monde sont discutables, il a aussi un talent de rassembleur
qui va lui permettre d'avoir autour de lui une équipe capable de
répondre aux défis auxquels les USA font face.
Si
Trump réussit à relever positivement les défis auxquels il fait
face, son exemple pourrait bien en encourager d'autres à suivre sa
trace et à se lancer eux-aussi en politique. Dans un avenir pas si
lointain, le Québec et le Canada auront peut-être eux aussi leur
version de Donald Trump.
Voilà donc en quoi consistait mon échange avec le journaliste
Nicolas
Lachance.
Pour ce qui est maintenant de mon entretien avec Stéphane
Gendron, il vous est possible de l’entendre ici. Je n’arrivais
pas à intégrer l’audio du site de la station Énergie dans ce billet. Cherchez le "Angry White Man", en date du 14 novembre.
En résumé donc :
Personnellement, si j’avais eu la possibilité de le faire,
j’aurais voté pour Donald Trump en me bouchant le nez. Je ne le
considère pas comme le meilleur choix qui s’offrait aux
Américains, mais plutôt le moins pire.
L’accession de Donald Trump à la présidence est un coup de pied
bien sonné dans le popotin de la classe politique, des médias (qui
avaient un biais évident envers Hillary Clinton) et aussi du monde
artistique, un autre milieu où la Gauche a le haut du pavé.
P.A. Beaulieu est-il un «Angry White Man»? À vous de
juger!
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