vendredi 8 février 2013

Sujet du 8 février 2013

Proverbe/citation du jour
«A chaque enfant qui naît, Le monde recommence.» -Gilbert Bécaud


Les garderies d'État, une bonne chose?
Au moment où le gouvernement péquiste de Pauline Marois annonce la création de centaines de nouvelles places en garderie, divers souvenirs me reviennent à l'esprit. Je me souviens notamment de Laszlo, un enseignant avec qui j'ai eu le privilège de travailler dans le Nord du Québec; du film « Le cercle des intimes », avec Tom Hulce jouant le rôle du projectionniste de Staline; de David Descôteaux, un chroniqueur économique avec lequel j'échange sur Internet, de même que du Doc Mailloux, qui n'a pas besoin de présentation.

Durant la seconde moitié des années 1990, quand le gouvernement péquiste d'alors a annoncé l'allocation de nouvelles ressources afin de créer des classes de pré-maternelle de même que des fameuses «garderies à 5$ », Laszlo, un ami enseignant originaire de Hongrie qui a vécu le joug communiste, m'a mentionné que lors de la prise de pouvoir par ceux-ci, on a mis en place un système scolaire étatique dont le but non avoué était d'abord de faire en sorte que les enfants hongrois deviennent de « bons communistes ».

Je me suis alors souvenu d'un film de 1992 dont le titre est «Le cercle des intimes », que j'ai visionné au cinéma Le Clap alors que j'étais encore étudiant universitaire. Ce film romancé raconte l'histoire d'Ivan Sanshin, qui est devenu bien malgré lui le projectionniste attitré de Staline durant les années 1930, ce qui lui a permis d'accéder aux coulisses du pouvoir soviétique d'alors. Dans le film, la petite fille de voisins arrêtés parce qu'ils sont considérés dangereux pour le régime est envoyée dans un orphelinat d'état, dans lequel on la conditionne à devenir une « bonne communiste » et où, dans une scène, on peut apercevoir un enfant être félicité par les gardiennes et les autres enfants pour avoir dénoncé ses parents, des « ennemis de l'État ».

Le système actuellement mis en place au Québec ne va jamais aussi loin que celui des régimes communistes d'antan, mais oui, je crois que nous pouvons nous poser de sérieuses questions quant aux buts directs et indirects qu'on souhaite atteindre avec celui-ci et aux conséquences qui peuvent en résulter. J'en conviens, il y a des enfants pour lesquels une place en garderie est un bien, car on leur permet ainsi de se développer mieux qu'ils ne le feraient dans un milieu familial inadéquat. Il est vrai aussi qu'il y a des parents qui ont besoin de travailler et pour qui ces mêmes garderies sont un moyen de le faire.

Il y a des dames impliquées dans le système de garderie qui vont un travail extraordinaire envers les enfants. J'en connais quelques-uns à qui je confierais mes enfants sans aucune crainte. Ce n'est pas le cas de toutes par contre. Il y a parmi les techniciennes de garde des « fuckeuses d'enfants professionnelles », des femmes plus intéressées à imposer aux enfants leur agenda personnel (qui peut être pro féministe radical ou pro syndical) que je ne voudrais vraiment pas voir approcher ma progéniture. Quitte à faire des sacrifices supplémentaires sur le plan du travail afin de m'assurer que ma famille ne manque de rien, je souhaiterais que ma femme soit d'accord avec moi pour demeurer à la maison et s'occuper de nos enfants jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge scolaire au lieu de les envoyer dans une garderie. Je partage le point de vue du Doc Mailloux quant aux garderies d'État de Pauline, où il est selon lui « criminel » de placer des enfants en bas âge, parce qu'une mère ou une figure maternante aimante en milieu familial peut aider un enfant à s'épanouir bien plus qu'une technicienne de garde syndiquée du « système de Pauline ».

Et que dire maintenant des coûts de tout ce système? Les garderies à 5$ sont devenues des garderies à 7$ pour les parents, mais qu'en est-il des coûts cachés de ce système? J'en ai discuté un jour durant une entrevue radiophonique avec David Descôteaux. Le système avait au départ des buts louables, mais ses coûts ont augmenté plus rapidement que le nombre de places disponibles, le coût du programme s’est multiplié entre sept et huit fois depuis ses débuts et le nombre de places, lui, n’a même pas triplé. Les garderies à 7 $ coûtent aujourd’hui près de 2,4 milliards $ aux contribuables. Si notre système de garderie est si efficace, pourquoi les autres provinces canadiennes, dont l'Alberta, plus riche que le Québec, ne le copient pas? Pourtant, le taux de natalité dans ses provinces est meilleur que celui au Québec. David a écrit quelques textes sur le sujet. En voici deux si vous voulez plus de détails :


Ce même gouvernement qui utilise l'argent des contribuables pour financer les garderies devrait donner aux parents d'autres alternatives, en leur permettant notamment de demeurer à la maison ou de toucher directement l'argent qui serait dépensé pour leur enfant en garderie.

Je retiens un dernier détail, une photo de Pauline Marois prise par Jacques Nadeau que l'on retrouve dans Le Devoir :

On devrait interdire aux élus les photos avec des enfants

Rien ne me pue plus au nez que de voir un politicien ou une politicienne se pavaner dans les médias en se faisant photographie en compagnie d'un enfant. Nos chers politiciens, si prompts à faire passer des lois pour protéger les faibles et les enfants de personnes aux intentions criminelles, devraient donner l'exemple en s'interdisant d'utiliser ces mêmes personnes pour dorer leur image et acheter des votes.

Pour plus de détails :


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