Proverbe/citation
du jour
«Ce
qui est passé a fui; ce que tu espères est absent; mais le présent
est à toi.» -Proverbe Arabe
François Legault
choque mais il a raison
Les
récentes déclarations de François Legault au sujet de la paresse
des Québécois suscitent bien des réactions. Plus tôt cette
semaine, le chef de la CAQ a soutenu que les jeunes Québécois
pensent davantage à la belle vie qu'à travailler, puis il a ajouté
le lendemain que si les jeunes sont ainsi, c'est parce que cette
vision de la vie leur a été transmise par les Boomers.
Legault
a aussi déclaré que : «Ce n’est pas un blâme à l’égard des
jeunes, c’est un blâme à l’égard des valeurs que nous, comme
parents, on transmet à nos jeunes. Faut davantage transmettre à nos
jeunes des valeurs d’efforts et de dépassement de soi». Il a
aussi mentionné que nous devons prendre exemple sur des immigrés,
les asiatiques par exemple, pour améliorer leur productivité.
Legault
a aussi ajouté, «On ne pourra pas continuer au Québec à vivre
au-dessus de nos moyens, avoir la dette la plus importante, à avoir
les mêmes programmes sociaux, en ayant un revenu moyen qui est plus
bas que les autres. À un moment donné, il faut être réaliste, ça
ne balance pas.»
Le
chef de la CAQ croit aussi qu'il faut valoriser l’éducation et
l’effort, dans un Québec où, notez-le, le taux de décrochage est
effarant.
Sans
pour autant prendre tout ce que l'homme a déclaré « pour du
cash », je crois que si les déclarations de Francois Legault
choquent, c'est que ce qu'il dit est vrai! Sans généraliser et dire
que c'est le cas de tous les Québécois, sommes-nous être assez
honnêtes pour reconnaître que collectivement, nous préférons
faire passer notre confort personnel et notre plaisir avant des
valeurs comme le travail et la réussite?
Dans
nos familles, nous ne valorisons pas le travail et les études, nous
n'encourageons pas nos jeunes é poursuivre leurs études. En plus,
beaucoup de parents espèrent travailler un strict minimum afin de
toucher une grasse rente de retraite à 55 ans...
Dans
nos écoles, nous faisons croire aux jeunes qu'en finissant leurs
études, ils vont avoir un gros salaire et des avantages sociaux sans
avoir à travailler plus que le strict minimum nécessaire...
Nos
syndicats protègent des gens nuisant à la productivité d'une
entreprise...
Notre
coussin de sécurité sociale encourage une multitude de gens à
profiter du système au lieu de se lever le matin pour aller
travailler, alors que d'autres ne souhaitent que compléter le nombre
minimal requis de semaines de travail pour toucher du chômage le
reste de l'année...
Récemment,
en jasant avec un ami qui possède une entreprise qui engage
plusieurs jeunes, j'ai appris qu'un de ses plus gros casse-têtes au
sein de son entreprise est de gérer le travail de jeunes qui
occupent souvent un premier emploi, des jeunes qui dans certains cas
ne suivent pas les directives, ne font pas d'efforts, passent leur
temps à pitonner sur leur « téléphone intelligent »,
souhaitent des congés la fin de semaine et en plus ne prennent même
pas la peine de l'appeler s'ils ne rentrent pas au travail parce
qu'ils ont fait le party durant la nuit précédente!
Cette
mentalité décrite ci-haut, hélas très courante au Québec,
explique pourquoi je ne supporte pas le projet souverainiste. Un pays
qui avance est un pays où les gens se lèvent le matin et
travaillent en se disant que leur sueur d'aujourd'hui assurera un
avenir meilleur aux générations à venir. Nous faisons tout le
contraire au Québec!
François
Legault choque? C'est parce que François Legault a raison!
Enjeux électoraux
en Haute-Gaspésie
Je
remercie deux lecteurs de ce blog qui m'ont fait parvenir un courriel
à propos des enjeux électoraux qui les concernent le plus dans la
présente campagne électorale.
L'une
des deux personnes m'a fait mention de l'éducation et la formation
professionnelle en Haute-Gaspésie, à savoir qu'on doit ajouter
d'autres formations à celles déjà existantes ou en cours d'être
offertes, tandis qu'une autre personne m'a fait part de son
inquiétude de voir le quai de Sainte-Anne-des-Monts disparaître,
dans un contexte où Sainte-Anne-des-Monts dispose là de son seul
moyen d'effectuer du transport de matériel lourd, comparativement à
d'autres régions qui elles ont aussi un aéroport d'importance ou
bien un lien ferroviaire.
Vous
avez aussi des suggestions à faire? Vous pouvez me rejoindre via
l'adresse pabeaulieu@hotmail.com
L'hypochondrie ,
par Nicolas Poulin-Gagné
Vous avez mal au ventre
et pensez que vous avez le cancer? Vous avez des problèmes de
digestion et vous pensez avoir une maladie rare provenant de l’Asie?
Ou vous avez un peu mal aux parties génitales, et pensez avoir
développer une infection mortelle?
Être hypocondriaque,
c’est souffrir d’une anxiété sévère liée à la crainte de
contracter une maladie sévère. Et même un médecin ne peut être
rassurant.
L’hypocondrie prend
forme dans la mauvaise interprétation des symptômes physiques. Car,
dans la très grande majorité des cas, les sensations physiques
ressenties sont les mêmes pour tout le monde; or, les personnes
non-hypocondriaques les interprètent seulement comme des sensations
banales. Un mal de ventre est un mal de ventre, et un mal de tête
est un mal de tête. Point. Pas pour l’hypocondriaque. Ce mal de
ventre est le premier symptôme d’un cancer généralisé. Point.
C’est pourquoi les
psychologues et psychiatres parlent de l’hypocondrie comme un
trouble cognitif de perception.
Cognitif = mental.
Perception = sensation. Aussi simple que ça. On peut même démontrer
un cycle très clair des perceptions erronées de l’hypocondriaque.
Je vais mettre entre parenthèses les étapes et déroulement de ce
cycle dans le cas fictif de Jean-René. Jean-René apprend que le
virus de la coqueluche est un grave virus qui s’apparente à une
grosse grippe. Une grippe musculaire qui entraîne la toux, les maux
de gorges, la fatigue, et la fatigue musculaire; et ce, pendant 6 à
9 mois (Évènement déclencheur). Jean-René commence à tousser de
plus en plus, et depuis ce matin, son nez commence à être bouché
(Menace perçue). Mon dieu!
Chaque matin, Jean-René
analyse ses symptômes au réveil (Appréhension). L’attention est
portée au corps, l’éveil psychologique se tourne vers les
conséquences possibles d’être souffrant de la coqueluche, et il y
a recherche d’assurance et de vérification. Jean-René remarque
qu’il tousse un peu plus, mais que son nez est débouché. Il
décide quand même d’aller voir un médecin, car il commence à
avoir des maux de gorges. Son médecin de famille lui dit que c’est
simplement une petite grippe anodine, et que dans quelques jours, le
tout sera réglé. Mais Jean-René ne le croît pas; il le SAIT! Il a
la coqueluche.
Jean-René est de plus en
plus stressé (Préoccupations grandissantes). Son stress entraîne
chez lui une fatigue plus grande, ainsi que des tremblements dans ses
mouvements. Toutefois, Jean-René pense que ses tremblements et son
insomnie sont des symptômes aggravant la coqueluche. Il a non
seulement ce virus, mais il a attrapé une version du virus encore
plus destructrice (Interprétation erronée des signes indicateurs
d’une maladie grave). Maintenant, sachant qu’il souffre d’un
virus extrêmement grave, il a de plus en plus peur de mourir
(«Retour» à l’étape de Menace perçue).
Et ainsi va le cycle de
l’hypocondrie.
Ce trouble de
l’hypocondrie, qui selon des études, représenterait environ 5% de
la population, est difficilement traitable. Comment voudriez-vous
faire comprendre à notre ami Jean-René qu’il n’est tout
simplement... pas malade? Que c’est sa crainte, et les symptômes
de sa peur, qui le maintiennent dans cet état de «maladie»? Quand
l’hypocondriaque ne croit pas son médecin, il est difficile de
prendre rendez-vous avec lui pour lui dire que l’interprétation de
son corps est erronée.
Comme meilleur
traitement, de nos jours, on parle d’une thérapie
cognitivo-comportementale. C’est-à-dire, à long terme, essayer de
changer les comportements par rapport aux interprétations. On essaie
de faire comprendre, plus le temps avance, que des symptômes
physiques sont souvent temporaires et non porteurs de maladie.
Ensuite, on essaie d’apprendre au client qu’il existe des
comportements relaxants et détendants pouvant éliminer ces
symptômes.
Revenons à Jean-René.
Admettons qu’il interprète mal ses sensations physiques, et donc,
qu’il ait peur d’avoir la coqueluche. Malgré l’avis de son
médecin. Un simple changement de comportement aurait pu ramener le
tout à la normal. Rester au lit, bien manger, ne pas parler
beaucoup, prendre un somnifère pour s’assurer de bien dormir...
quelques jours plus tard, son mal de gorge et sa toux seraient
disparus. Il aurait eu peur d’avoir un virus, certes, mais au
moins, ses symptômes ne s’aggraveront pas simplement à cause du
stress, de la peur, et de l’anxiété.
Bonne journée à vous!
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