Proverbe/citation du jour
«Ce que nous accomplissons à l’intérieur modifie la réalité
extérieure.»-Otto Rank
Que ça nous plaise ou non, le Conseil du patronat a raison
Tollé de protestations dans l'Est-du-Québec! Le
Conseil du patronat, par la voix de Yves Thomas Dorval, a
déclaré ce qui suit, jeudi dernier durant une commission
parlementaire :
« Lorsqu'on a tout fait et exploré et qu'on doit regarder ce qui
nous reste entre les mains, est-ce qu'on doit continuer à faire
survivre des endroits par des subsides pour lesquels il n'y a aucune
possibilité de développement économique, au terme d'un processus
où on a tout tenté? »
Les réactions négatives à l'endroit du Conseil du patronat sont
nombreuses dans l'Est-du-Québec, à
commencer par celles de citoyens de Grosses-Roches, incluant son
maire, André Morin.
Il existe 152 municipalités jugées dévitalisées par le
gouvernement du Québec. Plusieurs d'entre elles sont sur la
Côte-Nord, tandis qu'on en retrouve 70 au Bas-Saint-Laurent et en
Gaspésie.
Une maison abandonné dans le parc Forillon (source) |
La logique du cœur parle, mais il y a aussi la logique économique :
combien en coûte-t-il pour maintenir en vie ces villages qui sont
sur le respirateur artificiel, pour ne pas dire en phase terminale?
Quel type de personne, selon vous, est le plus enclin à décrier la
déclaration du Conseil du patronat? Je vois pour ma part des
artistes, des politiciens qui veulent acheter des votes et garder
leur poste, des fonctionnaires et des retraités ou des chômeurs ou
assistés sociaux, somme toutes, des personnes dont la subsistance
dépend en tout ou en grande partie de subsides de l'État.
Que ça nous plaise ou non, le Conseil du patronat a raison. Même si
ses suggestions ne seront fort probablement pas mises en application,
par la force des choses, dans un avenir qui vient bien plus vite que
vous ne pouvez le penser, des villages vont être fermés
« naturellement » s'ils ne le sont pas officiellement.
À ceux et celles qui sont tentés de croire que je supporte la
fermeture de la Gaspésie, je dis : « Vous êtes dans le
champ! »
Je crois à l'avenir de la Gaspésie, oui, mais certainement pas en
perpétuant le cycle de dépendance dans laquelle celle-ci tourne
depuis des décennies. Concentrer les efforts là où il y a encore des possibilités est un début. Nous avons aussi besoin de citoyens qualifiés,
formés dans des domaines en demande, tout comme nous avons besoin de
sang neuf et d'idées nouvelles, ce qui me porte à croire que nous
avons intérêt à accueillir plus d'immigrants pour changer la
dynamique régionale, or, sommes-nous assez ouverts d'esprit pour
cela?
Intéressant point que vous mentionnez. Il serait intéressant de faire un bilan des résultats de la BAEQ(Bureau d'aménagement de l'Est du Québec) après 50 ans, en lisant les articles sur ce sujet à la SRC/Radio-Canada et le Journal de Montréal, après 50 ans, certaines plaies sont encore bien ouverts.
RépondreSupprimerN'en déplaises à certains groupes "écologistes fondamentalistes", le développement de certains projets industriels et/ou l'exploitation de ressources (et qui n'est pas un éléphant blanc comme la cimenterie projeté de Port-Daniel) comme l'exploitation du pétrole, si le gisement serait assez important, serait une planche de salut et de donner de l'espoir à certain de ces villages.
Un peu hors-sujet, j'ai trouvé ce billet sur un autre blogue à propos d'un ancien village gaspésien aujourd'hui disparu, Saint-Nil.
Pour renchérir, l'émission "Tout le monde en parlait" diffusé en 2012 à la SRC avait fait un reportage sur la BAEQ et "L'opération dignité".
SupprimerEt le blogue Antagoniste.net a fait un billet sur l'occupation du territoire et qui rejoint ce que vous avez écrit.