mercredi 14 mai 2014

Sujets du 15 mai 2014

Proverbe/citation du jour
« Les maux de grammaire se soignent par la grammaire, les fautes d'orthographe par l'exercice de l'orthographe, la peur de lire par la lecture, celle de ne pas comprendre par l'immersion dans le texte. » Chagrin d'école (2007) Citations de Daniel Pennac


La problématique d'Exploramer à Sainte-Anne-des-Monts
Exploramer est un beau musée, un endroit que les touristes doivent visiter lors de leur passage en Gaspésie, j'en conviens, mais Exploramer coûte cher.

Aujourd'hui encore, un appel à l'aide est lancé, cette fois par le préfet de la MRC de la Haute-Gaspésie, Allen Cormier.

Exploramer
Le musée a besoin de 250 000$ pour boucler son budget. La situation se répète à tous les ans, et on nous rappelle à chaque occasion que Exploramer est une institution muséale reconnue par le gouvernement du Québec, qui ne lui assure pas toutefois de financement récurrent.

Combien coûte Exploramer aux contribuables par rapport à ce que le musée rapporte? C'est là une simple question à laquelle personne ne semble vouloir répondre. Si le musée n'est pas rentable, pourquoi devons-nous continuer à le soutenir?

Sandra Gauthier (source)
Que font Sandra Gauthier, la directrice de l'établissement, de même que son équipe, afin de trouver d'autres sources de financements que les poches des contribuables? Quelles mesures prennent-ils afin de rentabiliser les activités du centre?

Dans toute entreprise, quand ça va mal financièrement, la première chose à faire est d'analyser les revenus, puis les dépenses, et de couper afin d'atteindre le seuil de rentabilité. Autrement dit, quand on manque de moyens, on coupe dans le gras avant de demander plus d'argent pour acheter plus de bouffe... Que font les gens d'Exploramer dans ce sens?



Des profs qui ne savent pas écrire mais qui enseignent quand même à nos enfants
J'ai beau ne pas du tout supporter le projet souverainiste et m'opposer farouchement à toute loi relative à la langue imposée au peuple, mais cela ne veut pas dire pour autant que je n'accorde aucune importance à la qualité du français au Québec.

Je suis loin d'être un maître dans l'art de parler et d'écrire la langue de Molière, je le reconnais, mais je crois tout de même me tirer assez bien d'affaire. Je me souviens de Pierre Dostie, un enseignant en littérature dont j'ai suivi un cours à l'Université Laval, en 1992, qui m'a dit un jour que bien que mon français n'était pas des plus forts en terme de richesse, il était tout de même efficace, direct, et que j'étais capable de clairement exprimer mes pensées par écrit, et qu'il en était bien ainsi.

J'ai complété un baccalauréat spécialisé en enseignement du français au secondaire à l'Université Laval en 1993. Mon but premier n'était même pas d'enseigner le français, je planifiais déjà de devenir un enseignant généraliste, sachant que dans les petites écoles en région, la versatilité importe. Je me disais simplement à l'époque, la suite des choses l'a confirmé, qu'en détenant un diplôme en français, j'aurais plus de facilité à me décrocher un emploi non seulement en enseignement, mais aussi dans d'autres domaines où la langue compte, dans les médias notamment.

À combien de reprises ai-je vu des enseignants de diverses écoles où j'ai travaillé écrire « tout croche » au tableau, étant incapables d'écrire une phrase sans y faire plusieurs fautes? Comment peut-on espérer ainsi que notre jeunesse va pouvoir parler, écrire et même lire sa langue maternelle sans éprouver de difficultés?

Devons-nous tolérer la présence dans nos écoles d'enseignants ne maîtrisant pas le français de façon acceptable? Hier, j'ai lu un article de Louise Leduc, de La Presse, portant sur le fait d'enseigner quand on a du mal à écrire. Cela m'amène aujourd'hui à m'arrêter à nouveau sur cette question aujourd'hui.

Madame Leduc fait mention d'une étude sur le sujet menée par un chargée de cours de l'Université du Québec en Outaouais, Geneviève Carpentier, auprès d'enseignantes débutantes au primaire. Certaines utilisent un logiciel comme Antidote pour s'assurer d'éviter les fautes, alors que d'autres utilisent leur iPhone, ou des messages génériques trouvés sur le Web lorsqu'elles doivent communiquer avec les parents par exemple.

J'en conviens, certains enseignants peuvent avoir un piètre français alors que pour tous les autres aspects liés à leur travail, ils sont excellents, mais un fait demeure : leur français est mauvais et cela a un impact sur ce qui se passe en classe. Comment un prof ayant un mauvais français peut-il corriger les erreurs des jeunes qui lui sont confiés?

Mes résultats au test du CÉFRANC - 1998

Comme je l'ai mentionné plus haut, j'ai étudié en éducation et j'ai moi-même enseigné durant dix ans. En terme de versatilité pour l'enseignement de diverses matières, je crois pouvoir très bien me tirer d'affaire, et pour ce qui est de la langue, même si mon français est loin d'être parfait, il est supérieur à celui de plusieurs profs que j'ai connus. J'ai aussi noté que nombre d'enseignants ont une culture limitée, mais cela est une autre question et je ne veux pas m'éloigner du sujet principal de ce billet.

J'ai passé le test du CÉFRANC, un organisme chargé d'évaluer la qualité du français du personnel de ce qui était la Commission des écoles catholiques de Montréal, avec une moyenne de 87% (93% en composition et 82% dans un examen de grammaire à choix de réponses), en décembre 1997.

J'ai quitté la profession non pas par manque de compétences en français ou en qualité de savoir, mais parce que j'éprouvais de la difficulté à gérer une classe. Être un bon prof, si vous voulez mon avis, ce n'est pas autant connaître et enseigner sa matière que de gérer une classe, surtout dans un monde où les enfants-rois ont toujours le dernier mot!

Pour en revenir au français, je l'ai enseigné comme langue maternelle durant environ quatre ans durant toutes mes années dans le domaine. J'ai chemin faisant souvent désobéi aux consignes du programme demandant que l'on étudie la langue à travers des textes pour plutôt concentrer mes efforts sur la dictée et des exercices de grammaire. Cela représentait beaucoup de travail de correction, mais j'ai ainsi pu constater une amélioration chez beaucoup d'élèves.

Ce qui est anormal, à mon avis, c'est que notre système scolaire permette à des individus ayant une piètre qualité de langue de passer à travers tout un parcours académique allant de la maternelle à la fin de cours universitaires, pour les laisser ensuite enseigner à nos enfants, sans que l'on corrige la situation. C'est là une situation inacceptable.

Est-ce aussi normal que nos jeunes graduent du secondaire avec un niveau de français si piètre? Bien sûr que non, mais je n'irai pas plus loin sur ce sujet aujourd'hui!


Ne tenez pas des affiches sur Internet, de mauvaises personnes vont modifier ce qui y est écrit...
Michelle Obama en sait quelque chose...


 

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