Proverbe/citation
du jour
«La musique vous permet de devenir imprévisible.» -Björk
On
peut amener un cheval à la rivière, mais on ne peut le forcer à
boire
J'ai envie aujourd'hui de vous raconter une histoire personnelle
datant de l'époque où j'étais enseignant, pour la mettre ensuite
en lien avec l'industrie de la musique québécoise.
Dimanche, j'ai roulé la distance de 700 kilomètres qui sépare
Saguenay de Sainte-Anne-des-Monts, via Québec. J'ai pendant ce temps
écouté plusieurs stations radiophoniques, que ce soit Radio-Canada,
ou bien des stations du réseau NRJ et d'autres.
Il est vrai que le dimanche soir est une période « creuse ».
C'est surtout durant la journée que ça bouge sur les ondes, mais
j'ai vite constaté qu'on entend souvent les mêmes « hits de
l'heure » en passant d'une fréquence à l'autre, et que les
stations profitent aussi de la soirée pour faire tourner plus de
chansons francophones, des chansons francophones de groupes actuels
qui, selon mes goûts personnels, ne valent pas grand chose. Je ne
dis pas que ces groupes sont pourris, je me contente simplement de
dire que je n'aime pas ce qu'ils produisent et que je n'ai pas envie
de les entendre, vous me suivez dans mon délire???
C'est en enseignant à Wemindji, à la Baie-James, de 1995 à 1998,
que j'ai connu le directeur d'école qui m'a le plus impressionné
durant les dix années que j'ai passées comme prof au secondaire.
L'homme en question s'appelle Ross Coffin, un Terre-Neuvien qui était
déjà retraité du système scolaire de sa province, mais qui en
avait assez de se tourner les pouces et qui a décidé de venir
travailler dans le Nord du Québec avec sa femme. Un jour, alors que
je discutais avec lui des difficultés que cela représente
d'enseigner le français comme troisième langue à des élèves
autochtones pour qui le cri et l'anglais sont déjà la langue
maternelle et la langue seconde, et que mes efforts ne donnaient pas
les résultats escomptés, il m'a dit des paroles que l'on peut
appliquer à une multitude de situations : « On peut
amener un cheval à la rivière, mais on ne peut le forcer à
boire »...
On peut mettre le maximum d'efforts pour qu'une personne aime les
arts, la musique, les sports, une matière scolaire, etc. mais cela
ne change rien au fait que si cette personne n'est pas attirée par
ce qu'on lui offre, on ne pourra la forcer à aimer le produit et à
le consommer.
Le même principe s'applique avec la musique québécoise : ce
n'est pas en forçant l'auditoire à l'écouter en imposant des
quotas et en subventionnant des artistes que le produit sera plus
écouté et apprécié. Les pourcentages obligatoires de musique
francophone imposés aux stations de radio ne font rien d'autre que
pousser l'auditoire à se tourner vers d'autres médias qui diffusent
de la musique qui lui plaît et à bouder la musique d'ici. C'est
peut-être pour cela qu'on en entend beaucoup le dimanche soir et
beaucoup moins les matins de semaine!
Photo
du jour :
Une photo d'un chalet situé dans une zone désertique. En le
recouvrant de miroirs, on a créé un effet extraordinaire n'est-ce
pas?
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