Proverbe/citation
du jour
«Nous sommes six milliards de bipèdes à tenir miraculeusement
debout sur de fragiles petits pieds, en équilibre sur une boule de
magma en fusion. Un véritable numéro de cirque!» -Professeur
Choron
Que penser de la vente d'hebdomadaires de Quebecor à Transcontinental?
La vente par Quebecor (Sun Media) de 74 hebdomadaires au groupe TCMedia, une division de TC Transcontinental, il y a quelques jours, a
pris tout le monde par surprise. Ici, dans l'Est-du-Québec, 18
journaux sont touchés. La transaction doit toutefois être
autorisée par le bureau de la concurrence.
Je ne suis pas du tout étonné par cette nouvelle. Je me demandais
plutôt depuis longtemps quand est-ce que cela allait se produire. Ce
n'est que la suite logique d'une tendance qui se dessine depuis des
années, avec la réduction constante des activités dans le monde
des médias écrits.
Avec le marché se rétrécit, et le fait que Transcontinental se
retrouve propriétaire de trois hebdomadaires à Rimouski par
exemple, nous ne devons pas nous surprendre non plus de voir certains
journaux disparaître ou être fusionnés à d'autres. Nous en avons
déjà un bel exemple en Haute-Gaspésie, où Le Riverain est combiné
à la Voix de la Matanie depuis quelques temps déjà.
Le marché se réduit de manière inexorable, mais Transcontinental
joue le jeu, c'est donc dire que la direction de ce groupe croit
qu'il y a encore un marché intéressant dans le domaine.
La
crainte d'un monopole menant à une augmentation des coûts pour
l'achat de publicité fait peur à plusieurs. Je crois plutôt que le
déplacement du marché publicitaire vers d'autres formats (Web,
télévision, radio) peut au contraire avantager les consommateurs
intéressés à acheter de la publicité dans les journaux, la
disparition d'hebdomadaires n'affectant que très peu la compétition
globale.
Ce qui me
chicote le plus dans tout cela, c'est la possibilité que la
couverture journalistique dans l'Est-du-Québec devienne pire encore
qu'elle ne l'est maintenant. Quand j'ouvre mon journal local qui
compte tout au plus 12 ou 16 pages et que j'aperçois trois ou quatre
fois le visage d'un même député par exemple, je me demande à quel
point nos médias sont biaisés ou tenus par la gorge par certains
politiciens.
Néanmoins, les politiciens et autres influents qui jouent avec la menace d'aller voir les compétiteurs quand un média n'est pas assez complaisant à leur endroit pourrait avoir la vie moins facile avec les joueurs uniques dans certains marchés. Tout cela reste à voir. Il nous reste maintenant à savoir ce qu'en pense le Bureau de la concurrence.
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