Proverbe/citation
du jour
«Nous sommes notre plus grande surprise.» -Paulo Coelho
La
surprise d'un blogueur gaspésien
Je suis surpris, très surpris...
Jamais je ne me serais attendu, samedi soir dernier, à ce qu'en
traduisant un texte tiré du site d'un Américain et en le plaçant
dans mon blog pour sa publication dimanche, je me retrouverais le
lundi soir suivant, devant mon portable, à taper la présente.
J'ai créé le « Blog de P.A. Beaulieu », que vous
consultez présentement, en décembre 2011. J'y ai consacré du temps
et des énergies depuis, en tentant d'y amener une variété de
sujets et en les pimentant de mon point de vue personnel sur ceux-ci.
Certains des sujets attirent quelques dizaines de personnes, d'autres
des centaines, tout dépendant de la nature de ce qui est abordé.
Surprise donc en ce lundi 25 mars 2013... Ce blog a reçu en moins
de 24 heures plus de visiteurs qu'il n'en reçoit en un mois entier à
l'habitude, la boîte de courriel qui y est associée, elle, a
pendant ce temps été inondée de messages, la plupart pas très
élogieux à mon endroit, et je constate aussi ce soir que divers
blogueurs à travers la province et même des médias s'intéressent
à mon « histoire ».
Une histoire?
Quelle histoire? Celle d'un blogueur du fin fond de la Gaspésie qui
a traduit un texte qui dresse un portrait négatif des femmes
nord-américaines en 42 points, un texte dont il n'est même pas
l'auteur? 42 points sur lesquels il n'est même pas d'accord
systématiquement soit dit en passant? Le résultat? Des centaines
de personnes réagissent à travers le Québec, plusieurs grimpant
carrément dans les rideaux et criant au scandale, se permettant de
l'abîmer de bêtises incroyables et d'émettre à son endroit des
commentaires dix, vingt, voire même cent fois plus sales que ce
qu'il a pu écrire de pire dans son blog?
Beaucoup d'énergie est dépensée en lien avec cette « histoire »,
mais pendant ce temps, la problématique de l'obésité touche des
milliers de personnes, les salles d'attente des urgences continuent à
se remplir, notre système éducatif forme des analphabètes, les
dettes du secteur public et des particuliers continuent de monter, et
la liste de bobos pourrait encore s'allonger...
Ici, il n'est pas question que de cette « histoire » et
de ce blog : au Québec, avons-nous à ce point perdu notre sens
de l'auto-dérision pour réagir comme nous le faisons par rapport à
tant de sujets tellement futiles, alors que nous en balayons sous le
tapis d'autres foutrement plus importants?
Mon texte, que je pensais voir provoquer un petit éclatement
d'auto-dérision passagère chez quelques lecteurs dans la
blogosphère, génère plutôt un maelström qui fait jaillir en
surface quelque chose de fort différent chez plusieurs d'entre eux
(une poignée de réguliers, plusieurs me connaissant bien, et
maintenant des centaines de nouveaux, qui ne peuvent se baser que sur
très peu pour porter jugement à mon endroit.) Ce maelström est
quelque chose qui se rapproche plutôt de ce qui se produit quand une
personne est accusée d'hérésie et qu'une foule vociférante
s'attroupe pour se faire justice.
Mettons-nous nos énergies aux bons endroits au Québec? La présente
« histoire » n'est-elle pas aussi un signe que quelque
chose qui va bien au-delà de ce blog va très mal chez nous?
Vous ne pouvez pas dénigrer la réaction des gens à vos propos en énonçant les autres problèmes plus pressants qui frappent notre société.
RépondreSupprimerJe ne sauve pas le monde et vous non plus. Il y a des problèmes plus pressants, certes. Ça ne veut pas dire qu'on doive se taire quand on est témoins de comportements réactionnaires et fermés d'esprit.
L'auto-dérision, c'est rire de soi-même. Le texte que vous avez traduit, adapté et publié n'est pas de l'auto-dérision. Vous ne riez pas de vous-même, vous "riez" méchamment des femmes nord-américaines.
RépondreSupprimerCe texte n'est et n'a jamais été humoristique.
C'est ca la beauté de l'internet, ca prends pas beaucoup d'energies pointer ton blog du doigt et dire wow, y'a des gens comme ca qui existent.
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