Proverbe/citation
du jour
"L'homme ne progresse pas de l'erreur vers la vérité, mais de
vérités en vérités, d'une vérité moindre à une vérité plus
grande." -Swami Vivekanananda (1862–1903)
Formation
collégiale en Haute-Gaspésie? La priorité devrait plutôt être
donnée aux DEP
On annonce aujourd'hui que le cégep de Matane offrira bientôt deux
nouvelles formations de niveau collégial à Sainte-Anne-des-Monts,
soit la formation générale en sciences humaines, et une formation
technique, en soins infirmiers.
Radio-Canada rapporte les commentaires de la mairesse de
Sainte-Anne-des-Monts, Micheline Pelletier. Celle-ci estime que les
familles de la région paient en moyenne 15 000 $ par année
pour les études de leur enfant, en soulignant également que la
grande majorité des jeunes ne reviennent pas dans la région :
« La première pauvreté d'un territoire, c'est de ne pas
pouvoir garder sa population qui, une fois scolarisée, revient,
développe le milieu et participe à l'effort collectif à l'essor
d'une région. Nous, ça dure depuis des décennies.»
La mairesse mentionne aussi qu'il y
a des gens qui ne peuvent pas s'inscrire, parce qu'ils n'en ont pas
les moyens. La dame se promet de visiter les classes de finissants de
sa ville, afin d'inciter les jeunes à s'inscrire chez eux, ce qui
est un défi qu'on doit relever, selon elle.
- Des problèmes pour garder les jeunes dans la région?
- Des problèmes pour les inciter à revenir un fois formés?
- Des problèmes de financement au niveau des études?
Pour des questions pratico-pratiques, je crois qu'en bonifiant
l'offre de formation au niveau collégial, les décideurs n'utilisent
pas les ressources financières éducatives limitées auxquelles la
région a accès de manière optimale.
Les données statistiques citées ici datent de 2006, mais elles
donnent tout de même une idée de la situation actuelle en 2012 et
de la voie qu'il faudrait prendre, idéalement, à mon avis.
Répartition de la population de 15 ans et
plus selon le niveau de scolarité, le sexe et le groupe d'âge,
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, 2006
|
|||||||
Âge
|
Sexe
|
Sans diplôme
|
DES
|
DEP
|
DEC
|
Université
|
Population totale
|
15-24
|
Hommes
|
46,8%
|
26,1%
|
11,2%
|
12,9%
|
2,9%
|
5170
|
|
Femmes
|
42,6%
|
28,3%
|
6,8%
|
18,5%
|
4,2%
|
5095
|
25-34
|
Hommes
|
27,3%
|
14,9%
|
25,1%
|
21,7%
|
10,9%
|
4260
|
|
Femmes
|
15,7%
|
14,0%
|
18,9%
|
26,9%
|
24,4%
|
4455
|
Source :
Pour maximiser les retombées potentielles pour la région, il faut
axer les efforts sur le pourcentage de jeunes sans diplôme, de même
que ceux avec un DES qui ne comptent pas poursuivre aux niveaux
supérieurs, en ayant comme optique de disposer d'un bassin aussi
élevé que possible de main d'oeuvre formée dans le secteur
professionnel.
Compte tenu des difficultés que représente l'implantation de
formations collégiales dans la région, les DEP, plus accessibles et
plus susceptibles d'intéresser la population, doivent passer en
priorité, c'est mon avis.
Également, c'est bien beau obtenir des programmes scolaires
supplémentaires, mais si on veut que les jeunes restent dans la
région, il faut leur offrir des possibilités d'emplois et un milieu
de vie propres à les inciter à y demeurer. Combien de gens formés
ne demeurent pas ici parce qu'ils ne peuvent pas trouver un emploi
dans leur domaine ou bien parce qu'ils ne se sentent pas à l'aise
dans le milieu?
J'ai depuis longtemps cessé de compter le nombre de personnes d'ici
formées et qualifiées avec qui j'ai jasé et qui m'ont dit ne pas
être demeurés dans le secteur pour une ou plusieurs des raisons
suivantes : manque d'emplois dans leur domaine, milieu de vie
"platte", non valorisation par les "locaux" de
tout ce qui touche les études supérieures, népotisme (autrement
dit, que les gens donnent des emplois à des amis et à la famille
d'abord au lieu de prioriser les gens qualifiés) et certains cas
aussi où, à compétences égales, on a préféré des gens de
l'extérieur à des "locaux" qualifiés pour le poste.
Pour ce qui est du financement scolaire, sachant qu'il est difficile
de mettre en place des programmes d'études supérieures sur le
territoire, pourquoi ne pas simplement faire pression sur les
instances gouvernementales supérieures pour que les jeunes d'ici,
qui déboursent plus pour leurs études parce qu'ils doivent voyager,
aient accès à un régime de prêts et bourses qui leur facilitera
la vie?
D'accord pour qu'on offre plus de formations, mais à quoi bon le
faire si les gens ne peuvent ensuite trouver un emploi lié à leurs
études? Quels sont les efforts des élus régionaux pour que la
région soit plus attrayante pour les investisseurs intéressés à
implanter des entreprises génératrices de richesse?
Est-ce que les décideurs régionaux mettent vraiment les efforts aux
meilleurs endroits? À vous d'en juger maintenant!
Pour plus de détails :
Enchères
de la Haute-Gaspésie
Je tiens aujourd'hui à souligner une initiative de Marcel Deschamps,
qui vient de lancer une page Facebook, «Enchères de la
Haute-Gaspésie», page à laquelle je vous invite à vous joindre.
Il est possible d'y mettre aux enchères divers articles dont vous
souhaitez vous départir tout en mettant quelques dollars dans vos
poches :
Marcel Deschamps est de ce genre de gars qui n'aime pas « se
pogner le beigne ». Il a choisi de venir s'établir ici en
région avec sa famille et au lieu de passivement attendre que tout
tombe du ciel, il a créé son propre emploi. Durant la période
estivale, vous pouvez le voir sillonner l'Est du Québec, offrant
dans son kiosque des produits artisanaux lors de festivals et autres
événements, en compagnie de sa femme Sylvie.
Bravo
à vous pour votre esprit d'initiative, Marcel et Sylvie!
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