En ce 22e anniversaire de la tuerie de la Polytechnique, il fallait s'y attendre, des groupes de pression pour le contrôle des armes à feu font parler d'eux, et cette année plus encore, alors que le gouvernement Harper propose un projet de loi pour faire disparaître le registre des armes d'épaule.
Tous les prétextes sont bons pour avoir le dessus sur les partisans de la destruction du registre. Croyez-vous que le fait qu'on parle aujourd'hui d'une histoire qui date du 1er novembre dernier est le fruit du hasard?
Le 1er novembre dernier donc, alors que le projet de loi C-19 sur l'abolition du registre des armes d'épaule passait en deuxième lecture, un député conservateur de Lethbridge, en Alberta, Jim Hillyer, probablement emporté dans son enthousiasme, a « tiré » dans la direction de l'opposition
La vidéo est disponible sur le Web, vous pouvez la voir ici :
L'opposition libérale a été la première à réagir. Daniel Lauzon, porte-parole du parti, a déclaré que : «C'est un manque de respect profond envers tous ceux qui ont été victimes d'agressions et de crimes avec une arme à feu»
Le mari d'une des 14 victimes du drame, Jean-François Larrivée, croit que le gouvernement Harper nous ramène «au Far West». Il croit aussi que ce geste du député Hillyer constitue une preuve de mépris pour la sécurité publique et les victimes des armes à feu.
Manque de respect? Mépris? J'avoue trouver moi-même le geste du député Hillyer un peu déplacé, mais est-ce qu'il faut en conclure pour autant que parce qu'il a agit ainsi, il se fout de la sécurité publique et des victimes des armes à feu? Une « craque » du genre à l'endroit de l'opposition doit-elle être interprétée comme un manque de respect envers les victimes d'agressions et de crimes avec une arme à feu?
Demandez à tout propriétaire d'armes à feu s'il se fout des victimes de la Polytechnique. La réponse risque fort d'être « Non » pour à peu près tout le monde.
S'il y a des gens qui justement sont victimes de mépris et d'un manque profond de respect au Canada, ce sont les propriétaires d'armes! Parce que je possède un vieux .410 CIL hérité de mon grand-père et que je ne vois vraiment pas en quoi il devrait être enregistré j'aimerais qu'on retourne au Far West? Je me fous des gens tués par des armes à feu? Je dois béatement accepté d'être traité par l'État comme un criminel potentiel?
N'est-ce pas aussi un manque de respect à l'endroit des propriétaires d'armes, et même des hommes en général en fait, quand une féministe soutenant le maintien du registre déclare qu'un Marc Lépine sommeille en tout homme?
Non mais...
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