Le 11 février 2022

Des temps durs pour la musique québécoise?

Selon Le Devoir, les nouvelles chansons québécoises peinent à trouver leur public sur les plateformes d’écoute.

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Les artistes qui se demandent pourquoi leurs chansons ne tournent pas sur les ondes devraient aussi se questionner à savoir si l'auditoire a envie de les écouter, et je parle ici en connaissance de cause.

Voyez-vous, durant la période où j'ai été animateur radio, suite à mon retour en Gaspésie, de mars 2007 à novembre 2011, je me suis toujours fait un plaisir de faire tourner des artistes moins connus, afin de leur donner une chance de se faire connaître. 

Certains me contactaient directement, mais il arrivait aussi que j'en trouve via un site appelé 45tours.ca, où on pouvait télécharger du matériel.

Cela a aussi toujours été un point d'honneur pour moi de donner la priorité aux artistes gaspésiens. C'est pour cela que Quimorucru, Bruno Gallant, Patrice Michaud, Laurence Jalbert et d'autres pouvaient être entendus.

J'ai toujours eu une sainte-misère à faire tourner des noms connus qui, même s'ils sont sur le marché depuis des années, pompent encore des subventions pour leurs albums, alors que d'autres moins populaires "sèchent".

Ultimement, c'est la demande du public qui fait la différence. À titre indicatif, j'ai eu plein d'appels pour des chansons de Quimorucru et pour d'autres de Bruno Gallant, mais pratiquement aucun pour Ariane Moffatt et pour d'autres "grands noms".

Tout cela, c'est une question d'offre et de demande. Je le répète : les artistes qui se demandent pourquoi leurs chansons ne tournent pas sur les ondes devraient aussi se questionner à savoir si l'auditoire a envie de les écouter.