Proverbe/citation du jour
«Tout souvenir perdu est un appauvrissement.»-Anonyme
It's just an illusion...
Une illusion amusante : mettez un doigt entre les deux carrés pour découvrir la vraie couleur respective de ceux-ci.
Personne parmi nous ne t'a oublié Al, même si ça fait 25 ans
déjà.
Aujourd'hui marque le 25e anniversaire du décès d'un
oncle qui a joué un rôle influent dans ma vie, Alain « Al »
Archambault, qui est décédé le dimanche 26 novembre 1989, à l'âge
de 57 ans, des suites d'une grave crise cardiaque qu'il avait subie six ans auparavant.
La dernière photo d'Alain Archambault, que j'ai prise à l'automne 1989. |
Al était le mari de la sœur de ma mère, un gars d'un tempérament
bouillant, au vocabulaire cru, qui sacrait souvent et qui disait haut
et fort ce que tellement d'autres n'osent pas dire, mais qui était
franc et honnête dans ses propos et ses actions. Vous en voulez des
exemples?
Le jour où mes parents ont découvert des revues XXX que j'avais
empruntées à un ami dans mon sac d'école, j'ai eu droit à un
méchant savon de la part de papa-maman. Le même soir, alors que ma
mère visitait ma tante, j'étais assis au salon, avec Al, tout gêné,
alors que ma mère racontait à ma tante la découverte des magazines
dans la cuisine. Al m'a fait un clin d'oeil et à dit à ma mère :
« Au lieu de chialer, tu devrais être heureuse, t'a la preuve
que ton garçon n'est pas fif!!! »
Al m'a aussi acheté mon premier Playboy, dans un dépanneur situé
dans un hôtel de Québec à l'été 1986, parce qu'il ne s'était
pas gêné d'en pointer un sous la vue d'un religieux à la fin des
années 1960, pas plus qu'il ne s'était gêné, lors d'une réunion
de Chevaliers de Colomb (il était un 4e degré) de dire,
malgré l'opposition à l'idée, qu'à son avis, la pilule
anticonceptionnelle était une bonne chose.
Alain Archambault (1932-1989) |
C'est aussi lui qui m'a suggéré de veiller à mon apparence (coupe
de cheveux et vêtements) et également d'apprendre à danser pour
avoir plus de succès avec les filles de mon école. Il avait raison,
j'ai suivi à la lettre ses conseil et j'ai embrassé ma première
« blonde » le mercredi 4 mars 1987, durant une soirée à
l'école polyvalente Gabriel-Le Courtois. J'aurais dû suivre ses
conseils plus par la suite, mais ça, c'est un autre histoire.
Je ne veux pas taper sur les doigts de mon paternel plus qu'il ne le
mérite, mais occupé qu'il était à faire rouler son magasin
People's, il n'a pas toujours été là quand j'en aurais eu besoin.
Alain Archambault, pour sa part, a eu deux filles. J'étais le seul
descendant mâle de la branche des Lepage de ma famille et Al m'a dit
à quelques reprises qu'il aurait aimé avoir un fils, que cela n'est
pas arrivé, mais qu'il était heureux de faire son possible pour
moi.
Suite à sa grave crise cardiaque, en 1983, Al a vu sa santé décliner, mais il a toujours gardé le moral, malgré tout, en surprenant même les médecins par sa volonté de vivre.
Suite à sa grave crise cardiaque, en 1983, Al a vu sa santé décliner, mais il a toujours gardé le moral, malgré tout, en surprenant même les médecins par sa volonté de vivre.
Quand j'ai appris son décès, aux petites heures du matin, le 26
novembre 1989, je me suis promis que lorsque le moment serait venu,
je ferais mon possible pour lui rendre ce qu'il a fait pour moi. Je
l'ai fait, en partie, avec son petit fils qu'il n'a pas connu,
Alexandre, le fils d'une de mes cousine né à l'été 1991, de même
que pour sa sœur Laurence, née en 1995.
Pour Alex et Laurence, je n'ai pas pu en faire autant que je l'aurais
souhaité non plus, les circonstances n'étant pas toujours
favorable, mais j'ai aussi agi dans le même sens envers les quelques
enfants que mes relations amoureuses ont mis sur mon chemin.
Je suppose que quelques gestes qu'Al a posés à mon endroit, même
s'ils avaient peu d'importance, en apparence, à l'époque, ont eu
une influence positive durable. J'ose espérer que certains de ceux
que j'ai posés et que je pose encore suite à sa disparition vont
dans le même sens.
Je vais répéter ici ce que j'ai déjà dit et écrit à maintes
reprises relativement à des personnes chères décédés dans le
passé : à mon avis, la meilleure manière de rendre hommage à
des personnes disparues n'est pas de passer du temps à leur rendre
hommage. En fait, c'est en vivant de notre mieux que nous leur
rendons le meilleur des hommages, en espérant que ceux qui vont nous
suivre agiront de la même manière envers nous.
Je ne t'ai pas oublié Al. Je sais que je ne suis pas le seul dans
cette situation.
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