Proverbe/citation
du jour
«La drogue a fait cent morts en France l’année dernière,
l'alcool cinquante mille ! Choisis ton camp, camarade!» -Coluche
Qu'un
policier fume du pot, personnellement, je m'en sacre, mais pas
n'importe où ou n'importe quand...
Ron Francis (CBC.CA) |
Il est facile de cracher sur lui, de le traiter de "cochon", de "chien", de filmer
ses moindres faits et gestes dans une situation où nous ne voudrions
pas nous trouver, en n'hésitant pas à le blâmer, à afficher le
tout dans les réseaux sociaux, en criant à la brutalité policière,
alors que nous serions les premiers à chier dans nos culottes si
nous avions à vivre la même situation.
Un policier a droit à des avantages comme un salaire et une pension, des avantages auxquels peu d'entre nous ont droit, mais il y a accès parce qu'il a à vivre des situations difficiles que peu de citoyens vivent, et parce qu'il a aussi des responsabilités hors de l'ordinaire.
Un musicien peut se rouler un joint avant de monter sur scène et personne n'en fait un cas, mais que penser d'un policier qui fait la même chose?
Au
Nouveau-Brunswick, la GRC vient de retirer l'uniforme du caporal
Ron Francis, un policier qui a obtenu une ordonnance de
consommer de la marijuana pour des fins thérapeutiques. Ce policier
tente maintenant de faire valoir son droit de fumer un joint pendant son quart
de travail.
Le caporal Francis, qui fait partie
du détachement d'Oromocto, au Nouveau-Brunswick, a reçu cette
ordonnance le 4 novembre dernier, pour traiter ses symptômes de
stress post-traumatique. Ce dernier affirme que ses symptômes
surviennent surtout depuis qu'il a été affecté à Davis Inlet, au
Labrador, une communauté Inuit vivant des conditions difficiles.
Francis dit qu'il n'y a aucune règle au sein de la GRC qui l'empêche
de consommer cette drogue pour des fins médicales, même durant son
quart de travail.
La GRC est à élaborer une politique pour encadrer l'usage de cannabis par ses membres. Elle est inflexible sur la consommation de cannabis lorsque le policer porte son uniforme, mais la direction soutient que des accommodements peuvent être possible. Il faudra cependant modifier la charge de travail, comme par exempe en interdisant le port d'arme ou la conduite d'un véhicule.
Qu'un agent de la GRC ou de n'importe lequel autre corps policier fume du pot ou prenne un coup en dehors de ses heures de travail ne m'indispose pas du tout à titre de citoyen. Ce même agent pourrait se payer une prostituée ou sniffer une ligne de coke et je ne dirais rien à son propos, tant et aussi longtemps que cela n'affecte pas son travail. Par contre, l'idée qu'un policier consomme du pot en étant en fonction m'indispose, tout comme si c'était de la bière ou d'autres substances ayant une influence sur lui.
Aimeriez-vous vous faire injecter des médicaments par une infirmière étant sous l'influence d'une drogue?
Accepteriez-vous que le prof de votre enfant fume un joint pendant la période de cours?
Je compatis avec Ron Francis. J'ai travaillé à titre d'enseignant dans des milieux difficiles, au Québec et au Labrador et j'y ai vécu un stress intense. Je crois être en mesure de comprendre le mal qu'il vit, en pensant également à tous les militaires et aux autres policiers canadiens qui ont à vivre des situations du même genre.
Aussi, une multitude d'autres personnes ont à vivre un stress qui les perturbe et qui explique l'usage de l'alcool ou d'une drogue pour atténuer un mal interne, mais de là à permettre à quiconque d'en faire usage dans le cadre de ses fonctions?
On a récemment souligné le 50e anniversaire de l'assassinat de John F. Kennedy, un président qui souffrait de mots de dos intenses nécessitant des médicaments. Ce dernier n'était pas le premier grand malade à tenir entre ses mains le destin d'une nation, on peut ici penser à Franklin D. Roosevelt et à une multitude d'autres, et pourtant, on les a laissé exercer leurs fonctions.
Ron Francis veut fumer du pot pour soigner ses maux? D'accord, mais où doit-on fixer la limite?
Pour plus de détails :
Photo
du jour
Phare de La Martre, au Soleil couchant, le 13 juillet 2013.
Pour plus de photos, visitez http://profpa.deviantart.com/gallery/
c'est certain que le jugement du policier sous l'influence de la drogue est affecté et il ne doit pas fumer durant son travail.
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