mardi 2 juillet 2013

Sujets du 3 juillet 2013

Proverbe/citation du jour
«J’ai voulu donner la parole à des personnes à qui on la refuse parce qu’elles ébranlent nos préjugés : les travailleuses du sexe.» -J.-C. Lord


« Les criminelles », un documentaire de Jean-Claude Lord
Nombre de personnes confondent les mots « libertin » et « libertarien », associant les libertariens aux adeptes d'une plus grande liberté sexuelle. Un monde de différences existe entre les deux, mais sur certains plans, on peut faire des rapprochements, notamment en ce qui a trait aux politiques répressives à l'endroit de la prostitution : en quoi l'État devrait-il intervenir pour interdire à deux adultes sains d'esprit et consentants de procéder à un échange impliquant du sexe et de l'argent? C'est là à mon avis une question fondamentale en lien avec les libertés individuelles dans notre société, et pourtant, cette question est un tabou.

La gauche étatiste a le haut du pavé en ce qui concerne nombre d'enjeux de notre société, et la prostitution fait partie du lot. Alors qu'on donne régulièrement la parole aux gens souhaitant l'interdiction de la prostitution, des gens qui considèrent aussi les prostitués comme des victimes, on ne laisse à peu près jamais aux gens qui oeuvrent dans le domaine de manière volontaire et qui s'assument la chance de donner eux aussi leur point de vue. Un documentaire abordant la problématique dans ce sens est désormais disponible sur Internet si vous souhaitez en apprendre plus.

Je vous ai déjà fait mention l'automne dernier du documentaire « Les criminelles », de Jean-Claude Lord, quand il a été présenté en première durant un festival de films en Abitibi. Ledit documentaire a été présenté sur grand écran l'hiver dernier mais seulement dans quelques salles, toutes situées dans les grands centres, à ce que je sache. Vous n'aurez pas à vous déplacer pour le voir, car il est maintenant possible de le voir en effectuant quelques clics de souris :


http://vimeo.com/63460821

Pour Jean-Claude Lord, la production de ce documentaire a été un travail de longue haleine. L'idée lui est venue il y a plusieurs années, alors qu'il travaillait à la série Jasmine, ce qui l'a amené à collaborer avec des personnes impliquées dans le milieu de la prostitution. C'est avec un budget d'à peine 9000$ et avec l'aide de nombreux bénévoles qu'il a réussi à produire « Les criminelles », et tous les profits liés au documentaire sont remis à Stella, un organisme de support aux travailleuses du sexe.

À mon humble avis, Jean-Claude Lord se lance sur une bonne piste avec son documentaire, mais il n'a pas exploré la problématique à fond. Il est intéressant qu'il donne la parole à des prostitués qui s'assument et qu'il permette aux dames de chez Stella de démontrer qu'elles font du bon travail auprès des femmes du milieu, mais le résultat final est inégal. Aussi, probablement parce qu'il avait de la difficulté à trouver des dames prêts à témoigner à l'écran, Lord a confié à une actrice de jouer le rôle d'une travailleuse du sexe afin de mettre en scène diverses situations vécues par certaines d'entre elles, ce qui peut nous mener à avoir certains doutes, d'autant plus que « Karine » semble « fake » lors de certaines de ses interventions, mais malgré tout, le documentaire me semble intéressant.

Une chose est sûre : au moins, Jean-Claude Lord a le mérite de ramer à contre-courant, dans un Québec bien plus constipé qu'il ne veut le reconnaître et où la gauche bien-pensante a le haut du pavé et est prête à tout pour étouffer les opinions contraires. Entre vous et moi, si au lieu d'aborder la problémtaire de la sorte, Lord avait adopté le point de vue de « pauvres victimes de la prostitution », croyez-vous qu'il aurait fait face à autant de critiques et qu'il aurait eu autant de difficulté à financer son projet?

Pour plus de détails :


Photo du jour
Lac-au-Saumon, dans la Vallée de la Matapédia, une dizaine de minutes après le coucher du Soleil, le 1er juillet 2013.


Cette photo a été prise sur le bord du lac, sur ce qui est le dernier bout de terrain de la famille Lepage (de mon côté maternel) que notre famille possède dans la Vallée, un petit moignon de 50 pieds par 50 collé le long de la 132.

Nous avons promis à mon grand-père Paul Lepage, avant sa mort en 2005, que nous allions garder un pied à terre dans la région. La promesse est tenue! :)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de faire parvenir votre commentaire. Il apparaîtra sur la page suite à son approbation.