Proverbe/citation
du jour
« Parler de liberté n'a de sens qu'à condition que ce soit la
liberté de dire aux gens ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre. »
-Eric Arthur Blair, dit George Orwell
Parler
de liberté
La citation du jour est l'oeuvre d'Eric Arthur Blair, mieux connu
sous le nom de George Orwell, auteur des romans « 1984 »
et « La ferme des animaux », deux livres qui selon moi
devraient faire partie de ceux à l'étude dans tous les écoles au
Québec bien avant une multitude d'autres actuellement proposés.
Orwell nous a été servi à tous les sauces depuis qu'il a écrit
ses deux nouvelles les plus connues. Son nom a été évoqué autant
par des gens de gauche que par des gens de droite, autant par des
libéraux que par des conservateurs, autant par des pacifistes que
des militaristes. Qui était vraiment George Orwell, quel message
souhaitait-il le plus communiquer à ses lecteurs?
Je crois en ce qui me concerne que le thème central de toute
l'oeuvre d'Orwell est le totalitarisme et les dangers qu'il
représente pour l'humanité. Orwell craignait que des gouvernements
comme ceux de l'Union soviétique sous Staline ou l'Allemagne nazie
sous Hitler deviennent la norme, et que des leaders charismatiques
prennent le pouvoir partout dans le monde pour imposer leur
idéologie, leur système, en écrasant tout ce qui s'opposent à
eux.
Les leaders qui ont suscité de tels craintes chez l'auteur de 1984
ont imposé leur pouvoir, mais n'ont jamais pu le mener à la
perfection. Dans l'univers d'Orwell, la télévision et la radio
servent directement les intérêts de l'État tout puissant et
permettent d'observer les moindres mouvements des citoyens.
Pouvez-vous vous figurer la réaction d'Éric Arthur Blair si on lui
permettait de voir le monde de 2013, dans lequel la technologie va
bien au-delà de ce qu'il pouvait s'imaginer en écrivant son roman,
une technologie basée sur des ordinateurs miniatures et sur un
réseau Internet qui permet à l'État de suivre pas à pas les
citoyens?
À notre époque, où les idées peuvent circuler plus librement
qu'elles n'ont pu le faire auparavant dans l'histoire de l'humanité,
nous devons nous demander si nous sommes aussi libre de nous exprimer
que nous ne voulons bien le croire. Je rappelle la citation de
George Orwel : « Parler de liberté n'a de sens qu'à
condition que ce soit la liberté de dire aux gens ce qu'ils n'ont
pas envie d'entendre. »
Lorsque j'ouvre mon appareil radio et que j'entends uniquement des
pro-environnements, des anti-républicains ou des anti-Harper
s'exprimer sur les ondes de Radio-Canada, alors qu'au même moment
des nouvelles importantes sont enfouies sous une pile d'autres
nouvelles insignifiantes sur un réseau comme TVA, et que je me vois
bloquer l'accès au compte Twitter et Facebook de politiciens et
d'activistes parce que j'exprime un point de vue qui ne va pas dans
le sens souhaité par ces gens, des gens qui sont visiblement
incapables de tolérer qu'on pense différemment d'eux et qu'on
exprime notre point de vue haut et fort, sans pour autant user de
menaces, sans tenter d'empêcher les autres de donner eux aussi leur
point de vue, je me dis que ça va bien plus mal qu'on ne veut bien
le voir au Québec.
Politiciens, Carrés rouges, leaders syndicaux, militantes
féministes, journalistes, vous tous qui avez la tête qui penche à
gauche, ne venez pas me parler de liberté si vous ne m'accordez pas
la liberté de dire aux gens ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre,
parce que votre « liberté » que vous prêchez n'en est
alors pas une, mais bien un dictature, mais en êtes-vous conscients?
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