«Le principe de la pénurie fonctionne à l’inverse de l’érotisme
: plus la queue s’allonge, moins la ménagère est contente.»
-Bruno Masure
Et
si une pénurie d'essence se produisait au Québec?
La petite communauté de Chevery, comptant 200 habitants, est située
à 500km à l'est de Sept-Iles et n'est accessible que par bateau et
par les airs, n'étant pas reliée au réseau routier. Les gens qui y
vivent font présentement face à une pénurie d'essence, parce que
la capacité de stockage de carburant est limitée, à cause
notamment de réservoirs non conformes. On discute présentement de
la possibilité de construire un réservoir de 150 000 litres et il
en coûterait $500 000 pour le faire, mais entre temps, on envisage
d'alimenter la communauté par hélicoptère. Une quarantaine de
voyages seraient nécessaires, pour un coût total estimé à $40
000.
Dans le cas de Chevery, on ne parle que d'une bourgade de 200
habitants en milieu isolé, des gens qui ont l'habitude de vivre des
pénuries temporaires et de faire des réserves pour pallier aux
manques, mais que penser de la possibilité qu'une pénurie beaucoup
plus grande se produise?
Vous souvenez-vous de ce qui s'est passé en 1996 quand des
inondations ont coupé le Saguenay et la Côte-Nord du reste de la
province? Il s'agissait dans le cas de la Côte-Nord de coupures à
quelques endroits le long de la 138, et déjà on paniquait à l'idée
de manquer de fournitures essentielles. Imaginez maintenant ce qui se
produirait en cas de problème plus grave encore.
Bien sûr, le scénario que j'évoque ici n'est qu'une pure hypothèse
est le risque qu'il se produise est limité, mais il peut se produire
quand même : si une guerre mondiale nous coupait de toutes les
sources d'approvisionnement au Moyen Orient, que se produirait-il au
Québec?
Être moins dépendant au pétrole, c'est une bonne chose, je suis
d'accord sur ce point contrairement à ce que pensent plusieurs de
mes détracteurs, toutefois, nous aurons besoin du pétrole encore
longtemps, car il ne sert pas qu'à propulser nos véhicules, il a
aussi une multitude d'autres applications. Les granolas qui veulent
empêcher le développement pétrolier au Québec l'oublient vite il
me semble!
J'aimerais bien dans un tel cas voir la gueule de ces braillards qui
passent leur temps à nous faire la morale en disant que nous devons
limiter notre consommation et réduire notre dépendance au pétrole
si du jour au lendemain toutes les pompes à essence du Québec
étaient à sec. Ils regretteraient peut-être amèrement leur
opposition systématique à des projets comme celui de Petrolia...
La population en général n'est absolument pas consciente du fait
que notre réseau de distribution de biens et services est très
fragile, et qu'en cas de coupure totale de celui-ci à cause d'un
manque d'essence, le Québec pourrait littéralement tomber dans le
chaos en deux ou trois semaines. Des gens seraient alors prêts à en
battre d'autres pour un bidon d'essence ou une poche de lait en
poudre, le manque d'essence ferait en sorte que les ambulances ne
pourraient plus transporter de gens malades, d'autres se
retrouveraient complètement isolés sans possibilité de se
déplacer, etc.
Pendant ce temps, des réserves immenses reposent ici sous nos pieds,
en Gaspésie, des réserves qui pourraient nous rendre beaucoup moins
dépendants du pétrole extrait outre-mer, en plus du fait que le
pétrole d'ici est beaucoup plus « éthique » que celui
produit en Arabie, où on bafoue les droits des femmes et des
homosexuels (ça les gauchistes et les écolos semblent vite
l'oublier!)
Tout
ça pour dire que les opposants au projet de Petrolia ne devraient pas
s'arrêter qu'à la question de minimes risques de contamination pour
rejeter le projet!
Pour plus de détails :
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