Proverbe/citation
du jour
«Dans
sa volonté de supprimer les intermédiaires, il cherchait le moyen
de passer directement du foin au lait sans passer par la vache.»
-Alphonse Allais
Un uniforme
obligatoire dans les écoles de la Haute-Gaspésie?
Deux
discussions distinctes que j'ai eues m'amènent en ce dimanche à me
questionner à propos du port d'un uniforme à l'école.
D'abord,
un ami avec qui je jasais il y a environ deux semaines me parlait des
coûts relatifs au retour à l'école. Père de deux enfants, l'homme
me disait qu'en plus des fournitures scolaires, il doit aussi acheter
de nouveaux vêtements à ses enfants, ce qui représente des
centaines de dollars en dépenses.
Lors
d'une autre discussion, jeudi dernier, avec une personne de la région
de Montréal, j'ai appris que certaines écoles, au lieu de demander
aux enfants de porter un uniforme complet, leur demandent d'en porter
une moitié. Au lieu d'un uniforme complet (pantalon ou jupe avec un
chandail, une chemise, etc.) les élèves doivent porter uniquement
un haut, soit un chandail à manches longues ou un t-shirt aux
couleurs de l'école, offerts en trois couleurs différentes.
Sachant
que beaucoup de parents peinent à payer tous les frais de la vie
courante dans notre région et que diverses inégalités sociales
sont visibles par le biais des vêtements portés à l'école, je me
demande un fois encore si l'idée d'implanter un programme obligeant
le port d'un uniforme complet ou bien d'un demi uniforme en serait
pas une bonne idée à mettre en application en Haute-Gaspésie.
Au
lieu de payer pour plusieurs ensembles de vêtements, les parents des
élèves de la région pourraient simplement acheter quelques chandails
ou bien des uniformes complets et le tour serait joué. Un marché de
vêtements usagés de type « friperie » pourrait très
bien être mis en place, car les enfants «poussent vite»!!!
Un
projet du genre serait peut-être le bienvenue dans la prochaine
campagne d'élection de nouveaux commissaires scolaires non? Y a-t-il
au moins un candidat qui aura l'audace de proposer une solution du
genre?
Maisons abandonnées à Detroit - Kevin Bauman |
100 maisons
abandonnées
«100
Abandoned Houses» est un projet photographique amorcé il y a dix
ans par Kevin Bauman, un photographe de la région de Detroit à la
fois fasciné et horrifié par le nombre grandissant de maisons
abandonnées dans une région de l'Amérique ayant déjà compté
plus de deux millions d'habitants grâce à l'industrie automobile,
mais qui avec les bouleversements profonds qui ont touché
l'industrie, en compte désormais 800 000.
Detroit
est un parfait exemple qui nous prouve que rien n'est éternel et
qu'un milieu qui tarde à s'adapter aux changements économiques et
sociaux est en quelque sorte condamnée à disparaître au profit
d'autres mieux adaptés, comme ce fut le cas pour les dinosaures il y
a 65 millions d'années.
Peut-on
tracer un parallèle, hélas fort inquiétant, entre Montréal ou la
Haute-Gaspésie par exemple, et la ville de Détroit?
Pour
plus de détails :
Des uniformes? C'est une idée à proposer mais audacieuse, je ne suis pas rendu là dans mon cheminement. Oui il est vrai que plusieurs personnes peinent avec les coûts de la vie en général dans la région mais de "moutoniser" tous les étudiants en les habillant tous pareil, ça donne une triste impression d'uniformité et qu'au fond, les jeunes n'ont pas de personnalité propre à eux.
RépondreSupprimerJ'ai été au secondaire privé et nous avions des dizaines de règlements vestimentaires ridicules passant de l'interdiction de porter une chemise déboutonnée par dessus un T-shirt, ou l'interdiction d'avoir des groupes de rock sur les chandails.
Et les interdictions allaient plus loin quant aux coiffures de couleur et les coupes de cheveux.
Je comprends très bien le problème de moyens financiers de certaines familles mais doit-on pénaliser la libre expression de chaque jeune en lui imposant un uniforme ou un chandail "standard"? L'école est l'endroit où le jeune apprend à se connaître et s'épanouir. De le léser dans son habillement ne l'aidera pas à se trouver une identité propre à lui-même.
Je crois qu'une des solutions serait d'abord aux écoles de revoir leurs listes de matériel scolaire qui, entendons-nous, la moité de ces trucs, les jeunes ne s'en servent pas. L'année dernière, ma copine qui a six enfants qui vont à l'école à Mont-Joli, (3 au secondaire et 2 au primaire)a du acheter 5 clés USB à plus ou moins 15-20$ chacune. Sur le lot, un seul de ses enfants a eu à l'utiliser. Ou un cahier de 100 feuilles quadrillées (environ 4 $)dont 3 pages étaient utilisées à la fin de l'année.
Il y a d'autres options à évaluer avant, je crois.
Dominique Fortier