mercredi 5 septembre 2012

Sujets du 5 septembre 2012

Proverbe/citation du jour

«Il n'y a point de prescription contre la vérité: les erreurs pour être vieilles n'en sont pas meilleures.» -Pierre Bayle


Qui gagne et qui perd vraiment?
Qui gagne et qui perd vraiment les élections du 4 septembre 2012 au Québec?

Partis
Sièges (sur 125)
Pourcentage
PQ
54
31,90%
PLQ
50
31,20%
CAQ
19
27,10%
QS
2
6,00%
Autres
0
3,80%

Bien que le PQ remporte la victoire, peut-il considérer celle-ci comme étant totale? Pas du tout, puisque le parti demeure minoritaire même s'il obtient le pouvoir.

QS gagne dans ces élections en doublant sa députation, qui passe de un à deux représentants, un nombre modeste, mais quand même double du précédent.

Le PLQ me semble être le vrai gagnant. Malgré tous les obstacles qui se dressaient sur sa voie, malgré la défaite de son chef, le parti a dépassé de loin les espérances.

Le perdant est à mon avis la CAQ, qui aurait selon les sondages eu droit à plus de députés que prévu. Toutefois, il faut reconnaître que François Legault a réalisé un exploit hors de l'ordinaire en créant un parti et en lui permettant d'obtenir 19 députés avec 27,10% du scrutin en moins de deux ans.

J'estime que la défaite risque de pousser Jean Charest à démissionner et je crois que son meilleur remplaçant est un député qui est demeuré dans l'ombre durant bien des années : Pierre Paradis. Il se pourrait aussi, parce que Pauline Marois est chef d'un parti, qu'une dame comme Nathalie Normandeau annonce son retour, qui sait?

Une chose est sûre, ce gouvernement n'aura pas le choix de faire des compromis pour demeurer au pouvoir. Il se pourrait bien que le PLQ et la CAQ le laissent gouvernement uniquement le temps nécessaire pour justifier un retour aux urnes, ce qui pourrait se faire en moins d'un an.

L'avenir dira si j'ai tort.




Trouble de la personnalité paranoiaque – par Nicolas Poulin-Gagné
La paranoïa. Vous avez jamais pensé que les autres se servaient de vous pour arriver à leurs fins? Vous ne vous êtes jamais préoccupé de la loyauté de quelqu’un sans aucune raison apparente? Vous n’avez jamais eu de difficulté à vous confier, même à votre meilleur ami, votre frère, votre soeur, vos parents?

Vous avez des tendances paranoïaques.

Reste que ce problème est identifié dans plusieurs troubles diagnostiques. Aujourd’hui, je ne m’attarderai que sur le trouble de la personnalité paranoïaque. Quelle est la différence entre un trouble de la paranoïa et un trouble de la personnalité paranoïaque? Ceux qui suivent mes chroniques depuis les deux derniers mois sont probablement en mesure de répondre à cette question.

Pour les autres, je vais vous le dire : n’importe quel trouble de la personnalité démontre un certain accord avec les symptômes. L’individu sait qu’il n’est pas comme les autres, mais vit très bien avec son trouble. Donc, un trouble de la paranoïa, l’individu serait conscient de sa différence et se trouverait vraiment bizarre. Il se verrait d’un oeil péjoratif par rapport aux autres. Tandis que pour le trouble de la personnalité paranoïaque, il est conscient de sa différence, mais pense que ce sont les autres qui ne sont pas normaux.

Vous me suivez?

Reste que, encore une fois, je répète le but de ma chronique : pouvoir identifier certaines tendances des troubles chez les gens alentours de vous. Vous réciter les sept critères diagnostic ne vous sert pas à grand chose dans la vie de tous les jours.

Sachez toutefois qu’un comportement omniprésent chez une personne souffrant de ce trouble est celui de la défense. L’individu est très rancunier, réticent à se confier par peur que sa confidence soit exposée au grand jour, etc. Également, un symptôme visible de ce genre de trouble est le fait de toujours se sentir attaqué. Il s’imagine des attaques contre lui-même, sa réputation, ou contre les personnes proches de lui sans justification, et auxquelles il va réagir par la colère, la frustration et la violence. On peut penser également qu’il trouve des significations cachées, humiliantes, frustrantes et dénigrantes dans le discours des autres.

Maintenant. Vous savez concrètement ce qu’une personne atteinte d’un trouble de la personnalité paranoïaque pense, croit et perçoit. Maintenant, comment est-ce qu’il réagit? Il accepte mal les critiques, qu’elles soient positives ou négatives. Il peut avoir un raisonnement logique, mais qui s’appuie sur des arguments partiels sortis du contexte global. Il démontre très peu d’affection, tant pour lui qu’avec les autres.

Mais comment on s’en sort? Il n’y a pas vraiment de traitement... Le mieux qu’on puisse faire, c’est d’orienter une thérapie vers un meilleur contrôle de ses émotions, viser le développement d’une meilleure empathie, ainsi que de diminuer la crainte des autres. Ceci se fait par une thérapie hebdomadaire sur de nombreux mois, voir années. On ne peut pas guérir de ce trouble, on peut juste apprendre à mieux vivre avec!

Sur ce, c’est la rentrée universitaire pour moi. Je vous souhaite une bonne semaine, en espérant pouvoir être des vôtres mercredi prochain!

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