mercredi 26 octobre 2016

Le 26 octobre 2016

Proverbe/citation du jour
“Plus on sait, plus on doute.”-Pie II


Qui est vraiment la victime dans l’histoire de Rosalie Genest, qui se dit survivante d’un viol?
Alice Paquet est depuis quelques jours au centre de l’attention médiatique, suite à sa déclaration qu’elle aurait été agressée sexuellement à deux reprises par un élu de l’Assemblée nationale, Gerry Sklavounos. La jeune dame a rencontré la police à ce sujet hier.

Rosalie Genest (Photo : Amaury Paul)

On entend beaucoup moins parler de Rosalie Genest, une jeune étudiante de 20 ans qui était à ses côtés sur le podium le même soir, et que l’on peut entendre déclarer qu’elle aurait aussi été victime d’un viol :



Rosalie Genest a donné des détails au sujet de sa présumée agression lors d’une entrevue sur les ondes de Radio-Canada, mais aussi dans un article d’Impact Campus écrit par Amaury Paul intitulé « Rosalie Genest, 20 ans et survivante d’un viol ».


Les faits (basés sur des informations données par Rosalie Genest elle-même) :

  • Rosalie Genest, 20 ans, étudie en sciences de la nature au cégep F.X. Garneau. Elle milite pour la cause féministe en étant coordonnatrice au sein du Comité femmes, en étant aussi rédactrice en chef du journal étudiant;
  • La jeune dame est devenue membre du Parti libéral du Québec, où elle a milité entre autres pour que les femmes occupent une place plus importante, à titre de candidates lors des élections;
  • Elle rencontre celui qu’elle décrit comme étant son agresseur via des activités du PLQ;
  • Le viol se serait déroulé durant la nuit du 2 au 3 octobre 2015, suite à un souper où elle a consommé de l’alcool, en compagnie de son présumé agresseur et d'un autre homme. Le trio devait souper, puis se rendre au centre Vidéotron pour assister à un spectacle;
  • Rosalie Genest dit avoir eu un black out. Elle se serait retrouvée nue, d’abord dans la douche, puis dans un lit, où son présumé agresseur, qui était encore habillé, s'en serait pris à elle;
  • La troisième personne présente sur les lieux dormait ailleurs dans l’appartement;
  • Rosalie Genest aurait ensuite quitté les lieux pour se rendre au spectacle, où un ami lui aurait dit qu’il avait l’impression qu’elle avait « quitté son corps »;
  • Le lendemain, la jeune dame s’est rendue à l’hôpital, avec le corps couvert d’ecchymoses. Elle dit qu’elle avait des prunes dans le front et des bleus partout, avec une hanche « un peu déplacée »;
  • Rosalie Genest croit qu’il y a eu usage de drogue du viol, mais que parce qu’elle a vomi et que ce serait une drogue qui se perd rapidement dans le sang, aucune trace visible n’en serait demeurée;
  • L’étudiante de 20 ans a porté plainte pour viol à l’hôpital;
  • Le processus n’a pas mené à des accusations du présumé violeur. Selon Rosalie Genest, la procureure de la Couronne aurait refusé le dossier, et ce, toujours selon elle, parce qu’entre le moment où elle a vomi et le moment où elle aurait été agressée, elle aurait pu reprendre ses esprits et consentir. Sans preuves béton, sans témoin, c’est sa parole contre celle de l’agresseur.


Rosalie Genest affirme aussi dans l’article d’Impact Campus que celui qu’elle accuse de l’avoir violée marche en homme libre et n’a qu’une tache à son dossier.

Est-ce vraiment le cas?

Rosalie Genest a porté plainte au début du mois d’octobre 2015 et une période de presque une année entière s’est déroulée avant que la procureure annonce qu’il n’y aurait pas de poursuite, à la fin du mois de septembre 2016.

Les allégations de viol sur la jeune femme coûtent cher au présumé agresseur, et ce même si, on le rappelle, la Couronne n’a pas jugé valable de donner suite à la plainte : perte d’emploi, frais juridiques élevés, impact sur la réputation, troubles psychologiques, et, comme le dit elle-même Rosalie Genest, une tache à son dossier qui risque de lui nuire pour le reste de ses jours, et ce malgré l'inexistence d'une condamnation.

Pour en revenir à la version de Rosalie Genest, plusieurs interrogations demeurent :

  • S’il y a vraiment eu drogue du viol et agression, aurait-elle été en mesure non seulement de quitter les lieux, mais de se rendre au spectacle comme elle l’affirme?
  • La drogue du viol peut être détectée dans le sang et dans l’urine durant plusieurs heures (ici on mentionne 12h dans l’urine et 6h dans le sang). S’il y a eu des analyses, combien de temps se sont-elles déroulées après la présumée agression?
  • Rosalie Genest affirme durant une entrevue à Radio-Canada qu’elle prenait des médicaments à l’époque du viol présumé. Ceux-ci auraient-ils pu la rendre malade en conjonction avec l’alcool?
  • La jeune militante féministe mentionne des bleus, des bosses et une hanche un peu déplacée. Se pourrait-il que cela résulte du fait qu’elle soit tombée et qu’elle se soit blessée en état d’ébriété, ou bien qu’un chum jaloux suite à sa sortie avec deux autres hommes l’aurait violentée? C'est là une spéculation, mais quand même chose possible.

L’article d’Impact Campus et l’entrevue de Radio-Canada avec la jeune dame traitent l’affaire comme si elle est une victime d’une injustice et comme si elle a été violée, et ce sans le moindrement prendre en considération l’absence de preuves suffisantes pour qu’il y ait poursuite contre le présumé agresseur.

Se pourrait-il que la vraie victime dans toute cette histoire ne soit que l’homme accusé de viol par Rosalie Genest?

Advenant le cas où Gerry Sklavounos, qui fait face à des accusations similaires, lancées par Alice Paquet, ne serait pas poursuivi en justice,  combien va-t-il avoir à payer comme prix, que ce soit en perte de réputation, en frais juridiques, et sur le plan familial, parce qu'il a une femme et des enfants?

Fait à noter également, Alice Paquet a demandé publiquement à Rosalie Genest de ne plus parler en son nom, car elle aurait "perdu le contrôle de sa cause". J'ai vu passer un article le mentionnant, mais je n'arrive pas à le retrouver. Un lecteur pourra peut-être m'assister pour retracer la source. Cela serait apprécié.

MISE À JOUR - LE 27 OCTOBRE 2016
Un lecteur m'a fait parvenir un lien vers l'article où on mentionne qu'Alice Paquet a demandé à Rosalie Genest de ne plus parler en son nom. Il s'agit d'un texte du Journal de Québec qui peut en lu en suivant ce lien.

2 commentaires:

  1. Voici l'article: http://www.journaldequebec.com/2016/10/21/alice-paquet-espere-que-gerry-sklavounos-va-quitter-son-siege-de-depute

    Paragraphe - Elle désavoue son amie

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