Sortir de sa zone de confort a du bon
Je célèbre aujourd'hui mon 53e anniversaire. J'ai reçu de nombreux souhaits, autant via Facebook que par des personnes que j'ai croisées au travail (j'ai encore mon emploi de commis-emballeur au Métro de Sainte-Anne-des-Monts, mais pas pour très longtemps encore, je vais m'expliquer plus loin dans ce billet.)
Merci à vous toutes et à vous tous pour ces voeux d'anniversaire.
Comme photo pour accompagner ce texte, j'en ai choisi une qui date du début du mois e juillet 2022, alors que j'étais hospitalisé à nouveau, une semaine après mon opération pour l'ablation de mon rectum et de mon côlon, parce que mon intestin grêle était bouché et que j'ai été évacué d'urgence par avion vers Québec. C'est le lama-mascotte que ma blonde m'a donné lors de mon opération. Je l'ai baptisé "Ayoye".
Notez le tube naso-gastrique qui sort de mon nez. J'ai vécu diverses expériences pas très amusantes dans ma vie, que ce soit comme prof dans une classe de cheminement particulier un vendredi après-midi à la dernière période, ou quand j'ai essayé de marcher à nouveau suite à une opération pour une hernie inguinale, mais me faire foutre un tube naso-gastrique dans l'estomac est ce que j'ai trouvé le plus pénible, plus pénible même que la sonde urinaire de mon opération de la semaine précédent la photo avec avec Ayoye...
En roulant pour me rendre au travail, ce matin, j'ai réfléchi sur un sujet, parce que mes déplacements en voiture sont un excellent moment pour réfléchir sur plein de sujets. Ce matin, c'est la question de la zone de confort qui a retenu mon attention.
J'ai vécu plusieurs chamboulements au cours des dernières années, que ce soit la perte de mon emploi d'agent de location que j'occupais pour un proprio depuis 2012 (à la fin du mois de mars 2022), mais aussi mon opération pour une tumeur colorectale en avril suivant, ce qui a mené à la déclaration d'un cancer de stade 2, situé au niveau du rectum, en mai suivant.
Dès que Sébastien Drolet, le chirurgien en charge de mon dossier, à l'hôpital Saint-François-d'Assise, à Québec, m'a appelé pour m'apprendre que je souffrais d'un cancer, j'ai eu la chienne, en "sacramant" à part ça, même si les informations dont je disposais après une recherche sérieuse sur le sujet via le Web, indiquaient que le pronostic de survie d'un cancer colorectal de type 2 était supérieur à quelque chose comme 85%.
J'ai surtout eu peur parce que suite à un premier "taco" en préparation de mon opération à Québec, en mai 2022, le doc Drolet (un gars super sympathique soit dit en passant) a demandé que je passe une échographie du foie.
C'est là que ma peur a atteint son plus grand niveau, parce que le foie
est souvent le premier organe où apparaissent des métastases, lorsque
qu'un cancer colorectal frappe un patient.
Je me souviens encore très bien que le matin où je devais me rendre à l’hôpital de Sainte-Anne-des-Monts, pour l'échographie, j'étais encore couché dans mon lit, et je me suis dit "Fuck off!"
Je roulais vers Sainte-Anne-des-Monts, en me disant que peu importe le résultat de l'échographie et de la suite, j'allais crever, que ce soit à court ou à long terme, et que je me promettais de vivre le temps de vie à venir au meilleur de mes capacités, pour pouvoir me dire, au dernier de mes souffles que je ne regretterais rien de mon parcours sur Terre. C'est là une attitude que je trouve bien meilleure que celle des gens qui disent vouloir "vivre leur vie au maximum", mais bon, je ne m'attarde pas davantage à cette question...
De retour à l'échographie... Semble-t-il que le foie peut comporte des "taches" suite à un traumatisme et que cela n'est pas anormal. Je l'ai su suite à celle-ci, et il n'y avait aucune métastase présente.
Puis, il y a eu une opération d'ablation de la quasi entièreté de
mon rectum et d'un pied de mon côlon ensuite, incluant la pose d'un sac
de stomie, que j'ai dû porter jusqu'à la fin du mois de janvier 2023.
Tout est rentré dans l'ordre ensuite. Je savais déjà en juillet 2022
qu'aucun des 74 ganglions du bout de tuyau qu'on m'a ôté n'était atteint
pas le cancer, et les tests subséquents ont démontré que le cancer dont
je souffrais a été entièrement éradiqué. "Alléluia!"
C'est pendant que j'étais couché sur le dos pendant quelques jours à Québec, suite à l'opération d'ablation de la tumeur d'avril 2022, que j'ai songé aux possibilités quant à un nouvel emploi, puisque je venais de perdre celui de la dernière décennie.
J'ai étudié deux options, soit de devenir huissier de justice (il n'y en a aucun à Sainte-Anne-des-Monts), soit de devenir courtier immobilier. Ces deux choix potentiels étant basés sur mon travail à titre d'agent de location occupé pour divers propriétaires depuis mars 2007. J'ai eu à quelques reprises travailler avec des huissiers, lors d'expulsions de mauvais locataires et aussi quand certains d'entre eux m'appelaient pour retracer un mauvais payeur, et aussi avec des courtiers immobiliers, parce que j'ai aussi travaillé pour des syndics de faillite et pour un sous-contractant de Relonat, une organisation qui s'occupe de la vente de maisons de fonctionnaires (notamment des agents de la SQ) mutés ailleurs.
Finalement, je me suis inscrit au programme de courtage immobilier résidentiel du groupe Collégia en juin 2022, j'ai débuté le programme à la fin du mois d'août de la même année, et j'ai complété le 11e et dernier cours du programme en octobre 2023.
J'ai effectué des démarches auprès de trois firmes de courtage immobilier à partir du début de mes cours, en 2022, et je me suis joint à l'équipe de RE/MAX Avant Tout, de Rimouski, suite à la réussite de mes examens de l'OACIQ passés à la mi-décembre 2023. Je suis officiellement courtier immobilier résidentiel RE/MAX en Haute-Gaspésie depuis février 2024.
Je vais quitter l'emploi que j'occupe à l'épicerie Métro de Sainte-Anne-des-Monts depuis la fin mars 2023 sous peu, le 31 mars 2024. Cet emploi, que j'ai eu un grand plaisir à occuper, m'a permis de connaitre plein de gens de la Haute-Gaspésie, tout en me permettant de gagner ma croute durant mes études. Je souhaite remercier Jean-Pierre Durette et le gérant Alexis Bilodeau, qui m'ont choisi pour faire partie de leur équipe, durant toute cette période.
J'en reviens à la question de la zone de confort à laquelle je faisais référence, au début de ce billet.
Je célèbre aujourd'hui mon 53e anniversaire, et après plusieurs années de navigation dans la brume, suite à la perte de mon emploi d'animateur du matin de la station de radio locale, en novembre 2011, j'ai la belle impression que je suis sur une belle lancée, et c'est surtout parce que j'ai enfin décidé de sortir de cette "zone de confort", qui n'en est pas vraiment une, dans laquelle je me suis encrouté durant trop longtemps.
J'ai une foutue de bonne blonde depuis février 2020 (je n'aime pas trop trop m'attarder aux détails concernant ma vie sentimentale via mes activités publiques, mais c'est ça qui est ça) et du côté professionnel, ça va très bien. J'ai l'impression que j'assiste à un lever du Soleil à l'horizon comparable à ceux que j'ai photographiés à maintes reprises depuis des années.
Je me considère privilégié de vivre tout cela.
J'ai 53 ans aujourd'hui, et à mon actif des expériences dans une multitude de domaines, que ce soit comme prof au secondaire avec un permis d'enseigner pour le Québec et pour Terre-Neuve-et-Labrador, animateur radiophonique, agent de location, courtier immobilier, mais aussi comme ceinture bleue avec barre en karaté shinkyokushin, 8e Kyu en Yoseikan Budo, radioamateur avec une compétence de base, détenteur d'un permis de moto obtenu à mon 45e anniversaire, et mes expériences de travail passé font que je parle français, avec une bonne connaissance de l'anglais, tout en pouvant jaser quelques mots en montagnais, en cri et en espagnol.
Soit dit en passant, j'ai lancé ce blog au début du mois de décembre
2011, dans le but premier de garder la porte ouverte à un éventuel
retour dans le monde des médias qui n'a finalement jamais eu lieu. Il
aura fallu 13 ans pour cela, mais mon super "Blog de P.A. Beaulieu" va
bientôt accueillir son millionième visiteur.
Peu importe votre âge, si votre situation actuelle n'est pas "le top",
n'hésitez pas à foncer. Le pire est souvent et uniquement le premier pas
vers une aube nouvelle.
Merci encore pour vos voeux de bon anniversaire, et je rappelle pour conclure que si vous connaissez une personne qui souffre d'un cancer colorectal, je suis disposé, au meilleur de mes connaissances, à épauler cette personne malade et ses proches dans l'épreuve.