"Le
dépressif qui parle de suicide veut vivre ; pour celui qui n'en
parle plus, il est déjà trop tard." -Romain Guilleaumes
(1963–...)
Marjorie
Raymond, un an plus tard
Le 22 novembre marquait le premier anniversaire d'un événement qui
a profondément secoué Sainte-Anne-des-Monts, un événement dont
l'onde de choc s'est répandue à la grandeur de la province par la
suite : le suicide de Marjorie Raymond. En s'enlevant la vie, la
jeune adolescente a lancé un débat qui se poursuit encore au Québec
en lien avec l'intimidation et ses conséquences.
Marjorie Raymond |
Je suis
profondément désolé du drame que la famille de Marjorie a vécu,
mais je suis tout autant désolé du traitement que les médias ont
réservé à cette affaire. C'est surtout sur ce second point que je
veux m'attarder aujourd'hui.
Toute
l'histoire de Marjorie Raymond, telle que rapportée par les médias,
a porté sur l'intimidation. Les journalistes et autres représentants
des médias ont martelé sans cesse que c'était la cause du suicide
de la jeune femme, alors que plus tard, le coroner appelé à mener
une enquête a démontré que ce n'était qu'une partie d'une
problématique plus large encore, et que la consommation de drogue,
un dépression et une peine d'amour ont aussi joué un rôle
prépondérant dans le drame.
Dès le
début, il était clair que ce n'était pas que de l'intimidation,
mais nombreux ont été ceux et celles qui ont axé toute l'histoire
sur celle-ci. Le travail journalistique sur le sujet était bâclé, soit par négligence crasse, soit parce qu'on voulait rendre l'histoire plus "vendeuse"...
Intimidation?
Que dire maintenant de celle qu'ont eu à subir une multitude
d'autres personnes dans cette histoire? À commencer par une jeune
femme qu'on a accusé d'avoir provoqué le suicide et d'en avoir ri
sur le réseau social Facebook ensuite. Il suffit d'observer les dates des extraits d'échanges
entre divers jeunes sur une suspension, suite à une altercation
impliquant la jeune visée et Marjorie, pour constater que celle-ci a eu lieu en fait AVANT le drame!
Saviez-vous également que la famille de cette jeune fille accusée du suicide a même fait l'objet de menaces de mort et qu'un journaliste s'est fait passer pour un policier afin d'obtenir des informations supplémentaires, ce qui est un geste illégal qui a mené à une poursuite à son endroit?
Saviez-vous également que la famille de cette jeune fille accusée du suicide a même fait l'objet de menaces de mort et qu'un journaliste s'est fait passer pour un policier afin d'obtenir des informations supplémentaires, ce qui est un geste illégal qui a mené à une poursuite à son endroit?
Aussi, que dire
du comportement complètement imbécile de parents qui se sont
précipités à l'école suite au drame pour engueuler la direction
en demandant davantage de protection pour leurs enfants, comme si
c'était approprié d'agir ainsi à ce moment? La direction n'en avait-elle déjà pas mal trop sur les épaules?
Que dire
du traitement ignoble qu'ont eu à subir la direction et le personnel
de l'école, non seulement dans les médias, mais de la part d'une multitude de personnes d'ici et d'ailleurs? Que savent les gens justement au sujet des démarches entreprises auprès des jeunes en difficulté par les écoles? Je crois bien, pour avoir moi-même été enseignant, qu'on demande aux intervenants du monde éducatif québécois d'éteindre des incendies avec un verre d'eau, car les moyens dont ces gens disposent ne sont rien face aux problèmes auxquels ils font face.
Parlant
de la direction de l'école, je crois que Jasmin Roy, qui a profité
de l'occasion pour lancer une fondation portant son propre nom pour
lutter contre l'intimidation, devrait présenter des excuses à la
direction concernée pour l'avoir blamée pour son « silence »
lors de conférences qu'il réalisait en milieu scolaire. Est-ce que
ce comédien était conscient que le personnel de la CS des
Chics-Chocs avait comme mot d'ordre de ne pas parler justement?
Que l'on
dénonce l'intimidation, en milieu scolaire ou ailleurs, soit, mais
en terme de dénonciation, je pense que les profiteurs qui ont
utilisé et qui utilisent encore cette histoire pour leur profit
personnel méritent une foutue de bonne mise au point.
Étudiants
québécois et Gaza, même combat???
J'ai aperçu cet image hier sur Facebook, une image accompagnée du
texte suivant : "Étudiants de Gaza et du Québec même
combat"...
Source Radio-Canada |
Non
mais, comparer la situation des étudiants québécois à celle de
Gaza? Qu'est-ce qu'apprennent ces manifestants en classe pour faire
des comparaisons aussi stupides? Certains ont même déjà comparé
leur situation à celle des Syriens...
Vous n'êtes pas satisfaits de votre situation au Québec? OK alors, faites une demande de passeport pour aller vivre en Palestine ou en Syrie et achetez-vous un aller simple dans cette direction!
Marjorie et la direction de l'école
RépondreSupprimerParlons-en. Qu'est-ce que la direction de l'école et la CS des Chics Chocs ont fait ce concret pour enrayer l'intimidation dans leurs établissements depuis 1 an ? Et ici, je ne parle pas du problème de la drogue, ça aussi faudra faire quelque chose !
À part des comités, y a-t'-il eu un ou des plans d'actions ? A-t'-on des résultats ?
Marjorie a payé de sa vie. Ce serait la moindre des choses que la Direction de l'école et la CS des Chics Chocs essaient d'honorer son sacrifice.
Bien d'autres facteurs que l'intimidation entrent en ligne de compte Pierre, il y avait une dépression, une peine d'amour et de la consommation de drogue dans l'histoire également, comme l'a indiqué le coroner.
RépondreSupprimerJ'ai moi-même été prof durant dix ans, je peux te dire que les gens impliqués dans ce milieu ont souvent comme mot d'ordre de ne pas s'adresser aux médias sur les actions qui ont cours, et à SADM, par ce que j'apprends entre les branches, oui il y en a du travail accompli pour pallier au problème.