Proverbe/citation
du jour
"Il n'est pas de fléau plus pernicieux que
l'imprudence."-Sophocle
Des
randonneurs imprudents qui devraient payer pour les frais qu'ils ont
occasionnés
Est-ce que nous devons collectivement payer chaque fois qu'une
personne en détresse a besoin d'être secourue? L'histoire qui suit
m'amène aujourd'hui à m'arrêter sur cette question.
Quatre randonneurs, deux jeunes hommes et deux jeunes femmes au début
de la vingtaine, ont mobilisé des services d'urgence, incluant un
hélicoptère, le 17 juin dernier, à Mont-Saint-Hilaire, après
s'être perdus lors d'une randonnée sur la montagne du même nom.
Les jeunes ont amorcé leur ascension tard en soirée, ils ont été pris par la noirceur et ont fini par se trouver en situation fâcheuse le long d'une falaise. L'un d'entre eux a communiqué avec le 911 grâce à son cellulaire vers 22h, et c'est six heures plus tard qu'un hélicoptère les a tirés de leur position précaire.
TVA
Nouvelles couvre l'histoire de manière dramatique, comme
d'habitude offrant même un
extrait vidéo de l'hélicoptère lors du sauvetage et les
considérant comme de pauvres victimes. Un
texte de Denis Bélanger,
du journal L'Oeil régional, aborde l'incident de manière plus
critique.
L'hélicoptère impliqué (TVA) |
Je ne crois pas qu'on doive aller aussi loin dans la réflexion pour
en arriver à la conclusion suivante : ils ont fait preuve d'un
manque total de jugeotte en se lançant dans la montagne trop tard
dans la journée.
Ces quatre jeunes ont conséquemment mobilisé une dizaine de
pompiers de l'équipe de sauvetage de Mont-Saint-Hilaire, huit
sauveteurs de Saint-Hyacinthe, en plus d'un hélicoptère de la
Sûreté du Québec pourquoi. Combien tout cela a coûté aux
contribuables?
L'Oeil
régional rapporte que le maire de Mont-Saint-Hilaire, Yves
Corriveau, est furieux de la situation : «Quand
j'étais conseiller, je le disais, et le redis aujourd'hui. Je trouve
cela inconcevable qu'on ne puisse pas facturer en totalité ou en
partie les ressources utilisées à des gens qui ont osé aller en
zone interdite. Ça permettrait de faire de la sensibilisation. Ce
n'est pas la même chose lorsqu'on va secourir quelqu'un qui s'est
blessé dans les sentiers. Vous allez voir, avec l'arrivée de l'été,
il y a plein de jeunes qui vont aller à la montagne.»
Cet élu
a raison : on devrait facturer en partie ou en totalité les
frais liés aux secours quand des imprudents se mettent en situation
précaire comme ç'a été le cas dans cette situation. Bien sûr, si
une personne se blesse accidentellement, comme cela arrive parfois,
c'est différent, mais quand la situation pourrait être aisément
évitée, on devrait facturer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de faire parvenir votre commentaire. Il apparaîtra sur la page suite à son approbation.