«Comment pourrais-je gouverner autrui, qui moi-même gouverner ne
saurais ?»-François Rabelais
Pour nourrir le Gargantua étatique, on impose des quotas de
contraventions à la police
Les quotas de contraventions,
c'est-à-dire un nombre minimum de contraventions qu'un policier doit
émettre durant son quart de travail, sont-ils une légende urbaine
ou bien la réalité? Selon
ce que rapporte Radio-Canada, il semble que non, du moins au sein
de la Régie intermunicipale de police Richelieu Saint-Laurent.
Une note de service destinée aux
policiers, dont Radio-Canada a obtenu une copie, indique un objectif
de 12 constats d'infraction par quart de travail, durant l'été et
l'automne 2014 :
Mettez-vous dans la peau d'un
policier consciencieux, pour qui l'intégrité, la justice et la
sécurité du public doivent passer en priorité, qui se retrouve
soudainement obligé de donner des « tickets » à des
gens qui ne les méritent pas parce qu'on l'oblige à agir ainsi...
Pourquoi cette force policière
agit-elle dans ce sens? Qui a décidé qu'il en soit ainsi? Des
réponses à ces questions sont nécessaires, et oui, ce cas ne doit
pas être unique. Il est représentatif d'un mal qui touche la
société moderne, un mal qui doit être éradiquée.
Si des dirigeants obligent la
police à émettre des contraventions, il est clair que l'argument de
la sécurité du public ne passe plus en priorité. On lui a
substitué le besoin d'amener de l'argent au moulin pour financer un
système gargantuesque qui ne cherche plus à servir le peuple, mais
à trouver de nouveaux moyens pour combler son propre appétit d'ogre.
L'État moderne ne sert plus le
citoyen, c'est le citoyen qui devient le serviteur. Afin de nourrir
le monstre, on en vient à fixer le seuil déterminant si un citoyen
commet un « crime » à un niveau tellement bas que
n'importe lequel individu devient hors-la-loi en posant un geste qui
ne justifie pas une amende. La situation est grave.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de faire parvenir votre commentaire. Il apparaîtra sur la page suite à son approbation.