Proverbe/citation
du jour
“Je ne veux pas uniquement quelque chose où investir. Je veux
quelque chose à laquelle je puisse croire.”-Anita Roddick
« Stages of Love »
J'ose espérer que ce qui suit vous fera sourire autant que moi.
« Pascal »
et PKP « investissent » dans la Matanie
L'Avantage
nous apprend que PKP
investit dans le « FIDEL », un fonds de développement
créé par des gens d'affaires de la Matanie. Un paragraphe de la
nouvelle retient mon attention :
"Le député Bérubé a également versé une contribution de
5 000 $ au FIDEL Matanie. Il en a fait l'annonce, le 12 janvier
dernier lors d'une allocution devant la Chambre de commerce de la
région de Matane, devenant alors le 56e investisseur à se joindre
au mouvement. La contribution du député provient de l'initiative de
Soutien à l’action bénévole, communément appelé le budget
discrétionnaire du député provincial."
Hein???
Tellement
facile "d'investir" quand on le fait avec l'argent des
autres…
Je
crois bon de rappeler que ce
même député a déjà déclaré investir 20% de son argent
personnel dans de bonnes causes dans la région, c'était lors de
la campagne électorale de 2008, alors qu'il était député de
Matane et que la Haute-Gaspésie en faisait partie.
Pascal
Bérubé peut-il prouver qu'il lui arrive d'investir son propre
argent? Donnez-nous des preuves, monsieur le député!
Questionnement
légitime – un texte par Nestor Turcotte
Ce qui suit est un texte de Nestor
Turcotte portant aussi sur le sujet précédent, avec plus de
détails sur les budgets des députés. Une lecture en vaut la peine.
Questionnements légitimes -
Il
y a quelques jours, il s’est passé quelque chose d’unique,
semble-t-il, dans la région de Matane. Sur l’invitation de
Monsieur François Rioux, conscient de la morosité économique de la
région, une bonne soixantaine d’entrepreneurs de la Matanie se
sont regroupés autour de lui, - chacun déposant un chèque de
5,000.00$ - afin de constituer un «Fond d’innovation et de
développement économique local» - le «FIDEL».
«L'objectif
est d'amener le fonds à 1 million $ sur cinq ans, On veut
positionner Matane comme un endroit pour venir investir» affirme
Monsieur Rioux. Pour atteindre son objectif, l’homme d’affaires
bien connu, incite les deux paliers de gouvernement à investir
chacun 300,000.00$ afin d’atteindre l’objectif visé. On sait que
Matane a perdu 5 grosses entreprises dernièrement et que la vie
économique est au plus bas. Des dizaines de personnes ont perdu leur
emploi. Les autorités politiques ne semblent pas très inquiétées
de la situation.
Ce matin, 9 mars 2015, vers les dix heures moins dix, lors de la
période consacrée aux déclarations des députés, le député
provincial de Matane-Matane Matapédia s’est levé à l’Assemblée
nationale pour féliciter et appuyer les prometteurs de cette
initiative locale.
A la fin de sa déclaration, le député a promis d’investir
aussi 5,000.00$ dans ce projet innovateur, l’argent étant pris à
partir «de son budget de bureau de circonscription».
Or, à ma connaissance, il y existe deux sources qui viennent
épauler chaque député, pour le fonctionnement de sa vie
parlementaire en région : 1) un montant de plus de 300,000.00$ pour
payer les employés de son bureau, plus la papeterie, le téléphone,
et autres accessoires, 2) Un autre montant d’argent (appelé budget
discrétionnaire et dont le montant est actuellement supérieur à
80,000.00$) permet à chaque député d’appuyer, selon sa
discrétion, des projets émanant du milieu.
Pour la location et le fonctionnement de son local de
circonscription, chaque député a droit à un montant d’argent
payé par les contribuables. Celui de la circonscription de MATANE,
pour l’année en cours, se situe entre 47,700.00$ et 58, 200,00.
Selon mes recherches, l’Assemblée nationale paie cette année,
49,700.00$ pour la location de l’espace du bureau du député
actuel.
Sur le site des indemnités de l’Assemblée, en plus du loyer,
le député peut notamment obtenir le remboursement des frais
suivants • achat de papeterie et de fournitures de bureau • achat
ou abonnement aux journaux et à des bases de données spécialisées
•poste
et messagerie
•achat
ou location de photocopieur, de télécopieur, d'ameublement,
d'équipement de bureau, d'accessoires décoratifs et d'œuvres d'art
•achat
d'un récepteur GPS, de téléavertisseur et de répondeur
téléphonique
•achat
et utilisation de téléphone cellulaire
•achat,
installation, fonctionnement et entretien d'un système d'alarme
•primes
d'assurance feu, vol, vandalisme et responsabilité civile
•électricité
et chauffage
•frais
usuels bancaires
•taxes
locatives
•déménagement,
emménagement et aménagement
•stationnement
et déneigement
•accueil
ou léger goûter pour recevoir ses électeurs
•location
d'une salle dans la circonscription
•publicité
nécessaire au bon fonctionnement du local
•publication
d'un texte d'information ou d'opinion ou impression et distribution
d'un envoi sans adresse.
De plus, le député dispose d'une masse salariale de base pour la
rémunération de son personnel.
Pour la période comprise entre le 1er avril 2015 et le 31 mars
2016, la masse salariale de base pour tous les députés est de : 167
807 $. Pour l’année en cours, la circonscription de Matane-
Matapédia est de 217 074 $.
Si le député affirme qu’il prend l’argent qu’il met dans
Fond d’innovation et de développement économique local, il doit
nous dire où il va couper dans son budget de fonctionnement des
activités du bureau du député, - et, ne l’oublions pas, le tout
payé par les citoyens et mis aux services de tous les citoyens.
Peut-il, de son plein gré, couper dans son budget de circonscription
pour investir dans un mouvement local, à vocation purement
économique? Je cherche la réponse.
L’argent peut venir aussi d’une autre source : le budget
discrétionnaire du député. Ce montant (au chiffre approximatif de
80,000.000 $) sert à appuyer des organismes ou certains citoyens de
la circonscription qui oeuvrent dans des organisations
communautaires. Le député prend-il le 5,000.00 $ engagé dans ce
budget? Si oui, il doit le dire à ses commettants.
Peu importe les deux sources possibles, il semble que le député
n’investit rien dans le FIDEL de Matane . Il ne fait que prendre
les impôts des citoyens (ici, 5,000.00 $) pour soit disant appuyer
une initiative local. Si tel est le cas, il faut conclure que ce sont
les citoyens du Québec, à partir de leurs taxes et leurs impôts,
qui viennent s’ajouter au 300,000.00$ déjà amassés.
J’envoie cette réflexion à une bonne majorité des députés
de l’Assemblée nationale et je place mes interrogations sur ma
page Facebook, espérant recevoir une réponse à mes questionnements
légitimes.
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