Proverbe/citation
du jour
“Never
be afraid to raise your voice for honesty and truth and compassion
against injustice and lying and greed. If people all over the
world...would do this, it would change the earth.”― William
Faulkner
Pourquoi les jeunes ne reviennent-ils pas en Gaspésie après
leurs études?
Radio-Canada
Gaspésie-Les Îles pose une bonne question sur
son site Web
et sur
sa page Facebook :
« Pourquoi les jeunes ne reviennent-ils pas en Gaspésie
après leurs études? »
Je me suis donné la peine de répondre ceci :
« Le plein-air, les grands espace, la vie moins stressante,
c'est bien, mais toujours est-il qu'il faut gagner sa croûte. Le
favoritisme dans l'attribution d'emplois, les petites cliques qui
cherchent à protéger leur chasse-gardée, l'immobilisme et le
manque d'ouverture de plusieurs habitants du territoire, ça n'aide
pas à l'avancement et au développement du coin et ça décourage en
même temps des gens dynamiques qui pourraient venir vivre ici. Sur
ce plan, certains secteur de la Gaspésie sont pires que les
autres. »
Grosso modo, si la Gaspésie veut non seulement faire revenir les
jeunes, mais aussi attirer d’autres personnes qui vont elles aussi
y vivre, il faut qu’elle soit attrayante. Or, l’est-elle vraiment
suffisamment?
Depuis des années, des programmes de promotion et d’aide au retour
en région existent. Cependant, les seuls emplois que créent ces
organismes sont ceux (subventionnés) du personnel qui travaille pour
ces mêmes organismes.
Pensez à ce qui suit un instant : que se produirait-il en
Gaspésie si demain matin la pauvreté y était complètement
éliminée et que tout le monde avait un plein emploi, donc plus du
tout de B.E.S. ni de chèques de chômage? Des dizaines de personnes
qui elles occupent un emploi de « lutte contre la pauvreté »
se retrouveraient soudain à la recherche d’un autre job. Il y a
une « industrie de la pauvreté » qui a intérêt à ce
que la situation perdure pour protéger ses propres intérêts.
Ma surprise est que pour une rare fois, un commentaire de ma part sur
la page de Radio-Canada reçoit l’approbation de lecteurs, 21 au
total. C’est beaucoup dans mon cas. J’ai plus l’habitude de me
faire démolir qu’autre chose.
Le seul renversement de tendance que je crois possible, en ce moment,
est que la situation économique et sociale dans les grands centres
devienne tellement mauvaise qu’une migration dans des milieux plus
stables comme le nôtre s’ensuive.
Sinon, l’idée que j’ai lancée il y a quelques années dans un
article que j’ai écrit pour le Graffici, mais qui a été rejeté
par la très intellectuelle équipe du journal, serait d’offrir des
terres agricoles à des Amish. Avec une moyenne de six à huit
enfants par famille, sans oublier qu’ils aiment la quiétude et ne
dérangent pas leurs voisins, ces gens pourraient bien plus que
d’autres amener un essor, et ce sans quêter des subventions.
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