"S'il
fallait résumer l'état mental contemporain par un mot, c'est sans
doute celui que je choisirais : l'amertume." -Michel Houellebecq
(1958–...)
Des
pilules plus dangereuses que les armes à feu
En cette matinée de dimanche, je n'ai pas l'intention de tomber dans
les détails de l'horrible tuerie qui a eu lieu dans une école du
Connecticut vendredi matin, ni même de me lancer dans un débat sur
le contrôle des armes à feu, sinon pour souligner qu'une fois
encore, les politiciens et les groupes de pression vont user de ce
drame pour imposer davantage de restrictions aux propriétaires
d'armes à feu sous le couvert officiel d'une société plus sûre,
alors que ces mêmes élus se frottent les mains un fois derrière
les rideaux sachant que des législations du genre sont bonnes pour
gagner du capital politique et des votes.
Chaque fois qu'un drame du genre se produit, la première question
que je me pose est : «Quel genre de médication prenait le
tueur? Quels étaient ses problèmes mentaux et ses antécédents
médicaux? »
Un simple
coup d'oeil aux photos des tueurs qu'on nous présente dans les
médias nous permet à coup sûr de constater que quelque chose ne
tourne pas rond entre leurs oreilles.
Si on
prend un peu de temps pour approfondir notre recherche, on découvre
ensuite rapidement qu'ils prenaient tous ou presque des médicaments
pour traiter un trouble mental, que ce soit un ou des
antidépresseurs, des calmants, du Ritalin, etc.
Si on
creuse encore, on découvre aussi que plusieurs de ces tueurs
proviennent de familles dysfonctionnelles, que plusieurs ont subi de
l'intimidation en milieu scolaire...
Donc, il
est clair dans la plupart des cas que les tueurs en masse comme Adam
Lanza étaient des bombes à retardement et qu'on aurait pu prévoir
parfois longtemps à l'avance qu'ils représentaient un danger
potentiel pour la société, tout comme Marc Lépine ou Denis Lortie
ici au Québec.
Je n'ai
aucune statistique à vous proposer à ce sujet mais je ne pense pas
lancer une affirmation gratuite en l'air en supposant que s'il y a 10
000 morts par années provoquées par les armes à feu au pays de
l'Oncle SAM, les morts provoquées par des maladies mentales et des
doses inappropriées de médicaments doivent atteindre un nombre
nettement plus élevé, mais cela, on ne nous le mentionnera jamais
et le lobby pharmaceutique fera tout pour qu'on garde le couvert sur
la marmite bouillonnante!
Des armes
à feu, il y en a en circulation depuis des centaines d'années
maintenant. Avez-vous en mémoire ne serait-ce qu'un seul événement
comme la tuerie de Newton qui se serait produit avant les années
1960? À cette époque, l'usage de médicaments n'était pas aussi
répandu qu'aujourd'hui, tout comme le nombre de cellules familiales
éclatées. Tout cela pour dire qu'une multitude de facteurs jouent
dans des drames comme celui de vendredi, mais on ne met l'accent que
sur l'usage d'armes à feu lors de ces tueries.
Les gens
qui dénoncent la NRA et le lobby des compagnie d'armes à feu
devraient aussi dénoncer le lobby des médicaments qui poussent les
gens à consommer de plus en plus de petites pilules du « bonheur ».
Ces mêmes gens devraient aussi faire pression pour que nos sociétés
fassent plus de dépistage et de prévention en lien avec les
maladies mentales.
Propriétaire
d'armes à feu que je suis, je serais heureux à l'idée que mes
proches prennent des mesures pour que je n'aie plus accès à mes
armes si jamais mon état mental devenait anormal. Également, s'ils
y avait dans ma maisonnée une personne potentiellement dangereuse,
je doublerais les mesures de sécurité pour limiter davantage
l'accès à mes fusils de chasse par exemple. Je le souligne un fois
de plus, bien que je sois totalement contre le registre canadien des
armes d'épaule, je suis à 100% pour une législation stricte en
lien avec l'entreposage. Ce point spécifique de la loi est essentiel
à mon avis, pas les autres.
Les 27
morts de Newton ne sont que le bout visible d'un énorme iceberg.
Combien de centaines de personnes meurent chaque année dans des
drames familiaux provoqués par des personnes souffrant de maladies
mentales sans qu'on en fasse une première page? Combien de personnes
malades se suicident sous l'effet d'antidépresseurs ou meurent
accidentellement à cause d'un mauvais dosage?
Notez aussi que les personnes commettant ces crimes n'ont pas toujours un Glock à portée de la main, mais la panoplie de moyens est là : couteaux de cuisine, fourchettes, bâtons de baseball, barres de fer, voire même leurs mains nues, un bidon d'essence et une allumette, et même un bain où une mère dépressive peut noyer son enfant!!!
Notez aussi que les personnes commettant ces crimes n'ont pas toujours un Glock à portée de la main, mais la panoplie de moyens est là : couteaux de cuisine, fourchettes, bâtons de baseball, barres de fer, voire même leurs mains nues, un bidon d'essence et une allumette, et même un bain où une mère dépressive peut noyer son enfant!!!
Je
demeure fermement convaincu qu'en axant davantage sur la prévention
en nous assurant un meilleur suivi des personnes souffrant de
problèmes mentaux, tout en étant plus prudents lorsqu'on doit
déterminer si une personne a besoin de consommer des médicaments
comme des antidépresseurs, le danger d'événements tragiques du
genre en serait nettement réduit.
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