lundi 30 novembre 2015

Le 30 novembre 2015

Proverbe/citation du jour
“Education. Ce qui révèle aux sages et dissimule aux sots leur manque de compréhension.”-Ambrose Pierce


C'est bien beau obtenir un diplôme, mais qu'en est-il de sa valeur réelle?
Alors qu'on annonce qu'après avoir traîné de la patte pendant plusieurs années, le Bas-Saint-Laurent atteint le meilleur taux de diplomation au secondaire au Québec, ce qui est une bonne nouvelle il faut le reconnaître, je me questionne quand même relativement à la pertinence des diplômes obtenus. Aussi, je ne suis pas certain qu'un DES actuel valent autant qu'une sixième année d'antan, au nombre de jeunes illettrés diplômés que notre système produit, mais cela, c'est une autre histoire...

Remarquez, ici, je ne m'arrête pas qu'au niveau secondaire. Je pense aussi aux collèges et aux universités : que valent concrètement les diplômes obtenus? Qu'amènent-ils comme de plus au potentiel économique de notre région?

Supposons que 50 nouveaux diplômés reviennent en Gaspésie, séparés en deux groupes de 25, qui se répartissent comme suit :

Groupe 1

  • Cinq diplômes du DES général au secondaire
  • Cinq diplômés en sciences humaines au collégial
  • Cinq diplômés du collégial en récréologie
  • Cinq diplômés universitaires en sociologie
  • Cinq diplômés universitaires en philosophie


Groupe 2

  • Cinq diplômes du DEP en soudure
  • Cinq diplômés du DEP de montage de lignes
  • Cinq diplômés du DEP en camionnage
  • Cinq diplômés du collégial en soins infirmiers
  • Cinq diplômés universitaires en enseignement des mathématiques et des sciences


Au sein de lequel de ces deux groupes les jeunes ont le plus de chances de décrocher un emploi et de bien gagner leur vie dans leur champs d'études?

Qui est le plus susceptible d'occuper un emploi du style « niveau d'entrée sur le marché du travail », au salaire minimum sans pouvoir mettre son diplôme en valeur?

Poser ces questions, c'est y répondre!



Les diplômés de programmes aux débouchés limités, issus en très grande majorité du secteur des sciences humaines et sociales, qui se retrouvent avec des milliers de dollars de dettes, devraient plutôt, au lieu de beugler contre le système capitaliste au nom de « l'éducation gratuite », gueuler contre les représentants du système scolaire qui leur ont « fait des à croire »  pour protéger leur emploi de prof ou de cadre en éducation en endettant les générations futures.

La pire gaffe des 30 dernières années, sur le plan socio-économique, en Haute-Gaspésie, a été le démantèlement du secteur professionnel au secondaire. J'étais moi-même étudiant au secondaire à l'époque où on a fermé des programmes à l'école polyvalente Gabriel-Le Courtois (au milieu des années 1980). Le secteur professionnel était plus qu'autre chose une voie de garage où on expédiait les jeunes éprouvant des problèmes de discipline, alors qu'on en décourageait d'autres qui voulaient y étudier en leur disant qu'ils étaient trop doués pour un DEP et qu'ils devaient aller au collège ou à l'université.

De grands penseurs de la région, au lieu de faire la promotion de ces programmes, les ont donc fait fermer, pour que nos écoles forment les jeunes pour des « métiers supérieurs ». Nous en payons le prix, des décennies plus tard, et nous le paierons encore longtemps.

La mise en place du programme de formation pour les monteurs de ligne, de même que le programme en plomberie et chauffage, tout comme le programme de conduite de véhicules lourds, sont d'excellentes initiatives pour rétablir la situation.


Un truc photographique extraordinaire
Il suffit d'y penser... La photographie suivante a été obtenue en demandant au jeune couple de demeurer immobile pour une photo à longue exposition. Une troisième personne a couru autour du jeune homme et de la jeune femme avec un de ces trucs produisant des étincelles quand on l'allume. L'effet est magique!



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