mercredi 28 octobre 2015

Le 28 octobre 2015

Proverbe/citation du jour
« L'intégrité engendre la crédibilité. »-Wayne Cheng

Une « pipe » à 200$???
Diverses questions demeurent sans réponses, dans la tempête entourant les affirmations de femmes autochtones de Val d'Or qui clament avoir offert des services sexuels à des agents de la Sûreté du Québec locale.

Certaines interrogations méritent également d'être soulevées, mais la rectitude politique fait en sorte que beaucoup de gens se taisent, par peur de subir des représailles, et je ne parle pas ici des femmes autochtones concernées par l'affaire.

Autochtones interrogées par "Enquêtes" (source)
Qui peut bien être disposé à payer 200$ pour obtenir en échange une fellation de la part d'une femme visiblement alcoolique, probablement aussi toxicomane, au physique peu attirant, pour ne pas dire pas du tout, et que dire des risques de contracter une MTS, si ce n'est pas l'hépatite ou le VIH?

Le feriez-vous? Pour ma part, c'est un « NON » catégorique. On m'offrirait une forte somme pour le faire et je refuserais tout autant. Il y a peut-être des hommes disposés à le faire, mais ils ne doivent pas être si nombreux qu'on veut nous le faire croire.

J'ai dans le passé été sollicité par des « putes » à plusieurs reprises, autant autochtones que blanches. J'ai toujours offert en échange un « NON » catégorique. Vous en voulez des exemples?

  • À Montréal, à maintes reprises, notamment au coin de la « Main » et de la Sainte-Catherine;
  • À Québec, dans la Basse-Ville, que ce soit sur la « rue des Anges » ou ailleurs dans le secteur;
  • À Sept-Iles, alors que je sirotais une bière dans mon pub préféré, ou bien à la « Volks Brauhaus », par une femme qui l'aurait fait en échange d'une grosse bière ;
  • À Val d'Or (lors de cours séjours lorsque j'étais prof à la Baie James), sur la « 3e »;
  • Sur une réserve que je préfère ne pas nommer, pas un homme m'a offert sa femme pour 10$, alors que je marchais dans la rue. Il voulait une dose de « maskush » (PCP);
  • J'ai même été sollicité à Sainte-Anne-des-Monts, dans un bar maintenant disparu (« Le Montagnard ») ou à la Saint-Jean, l'été dernier, par une femme qui voulait 20$ pour se payer de la bière.

Je ne paie pas pour du sexe, point. Toutes les femmes concernées (et même quelques hommes, car à Montréal des prostitués mâles m'ont approché) ont besoin d'aide. Comme contribuable, par contre, je suis prêt à faire ma part pour qu'on les aide à se sortir de leur misère.

Je n'estime pas être un puriste : je suis un supporteur de la décriminalisation de la prostitution, parce qu'en lui donnant un statut légal, on pourra mieux protéger les travailleuses du sexe d'abus comme ceux vécus par les dames ci-haut concernées comme bien d'autres.

Pour en revenir au « 200$ pour une pipe », j'ai de la difficulté à m'imaginer qu'une personne serait prête à payer cette somme à une femme de la rue comme celles interrogées par « Enquêtes », encore moins un agent de la SQ. Désolé, mais c'est ça qui est ça!

Si une enquête approfondie sur cette crise a lieu, nous en apprendrons davantage. Je ne serais pas surpris qu'on découvre que des mensonges et des fausses accusations ont été lancés dans l'histoire.

Je ne doute pas que ces femmes ont été victimes d'abus, mais avant de se servir d'agents de la SQ comme boucs émissaires, nous ne devons pas oublier que la misère vécue par ces femmes a commencé sur une réserve, où elles ont été victimes d'abus et de négligence. Il est facile de blâmer l'homme blanc pour les maux qui les touchent, mais le mal débute sur les réserves, et à ce que je sache, il se perpétue depuis longtemps sans que ceux-ci n'en soient la source.

Ce que j'espère de toute cette histoire, c'est qu'elle permette la naissance d'une prise de conscience qui amènera des changements positifs durables dans le milieu autochtone. Une chose est sûre, la route pour se faire sera longue.

2 commentaires:

  1. Merci pour ton article et le lien vers le jugement concernant Bianca Moushoum. Comment expliquer que les journalistes n'aient pas fait cette recherche ? Il est évident que l’affaire ne tient pas debout, mais ce qui me désole le plus est de voir que Radio-Canada et les journalistes d’Enquêtes n’ont même pas tenté de vérifier la crédibilité de leur témoin. Journalisme 101 non ?
    Ou alors ils savaient, mais ils voulaient un scoop malgré tout ?

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  2. L'objectivité journalistique est rare. Je crois que l'équipe d'Enquêtes a fait du "cherry picking" et uniquement présenté au grand public ce qui va dans le sens qui lui plaît.

    C'est une bonne chose que le grand public ait plus aisément accès aux informations juridiques de nos jours, sauf que peu de gens se donnent la peine de creuser davantage, se contentant uniquement de l'information qui leur est présentée.

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