vendredi 31 mai 2013

Sujets du 31 mai 2013

Proverbe/citation du jour
«Toute bonne chose a une fin.» -Proverbe québécois


Pourquoi garder la ville de Murdochville ouverte?
Dans un article de Nelson Sergerie publié dans le journal Graffici hier, nous apprenons que pour mettre ses installations à niveau, la ville de Murdochville a besoin d'une somme de 38 millions de dollars.

Ces fonds réclamés permettraient la mise à niveau de l'aqueduc, des égouts, de l'aréna, du centre de ski et de l'hôtel de ville notamment. La ville, qui a maintenant 60 ans, compte nombre d'infrastructures qui ont besoin de réfections majeures.

La mairesse Délisca Ritchie Roussy a fait mention au journal que le compte de taxe moyen de Murdochville est de 1800$ et que la capacité des citoyens de payer est atteinte. Elle espère donc que le gouvernement du Québec accorde un maximum de subventions gouvernementales.

38 millions, pour une ville qui a apporté beaucoup à la Gaspésie au niveau social et économique, j'en conviens, mais qui vit sur le respirateur artificiel depuis la fermeture totale et définitive des activités de la fonderie, en avril 2002, l'extraction ayant déjà cessé en 1999.

Rappelez-vous que les citoyens de Murdochville se sont déjà prononcés sur la fermeture dans une proportion de 65%, le 25 août 2002, mais que c'est le gouvernement péquiste d'alors qui a maintenu la ville ouverte, malgré la volonté populaire, en annonçant le 11 septembre suivant qu'il gardait la ville ouverte en visant sa diversification économique.

Je crois que la ville doit être fermée. Elle aurait dû l'être il y a dix ans déjà, mais une fois encore, nous allons collectivement payer parce que le gouvernement n'a pas respecté la volonté populaire et a utilisé la situation à des fins électoralistes. Alors que nous peinons déjà à financer divers services de base ailleurs en Gaspésie, croyez-vous sincèrement qu'il serait avisé de dépenser 38 millions pour une ville moribonde?

Dites-vous aussi que le cas de l'ancienne ville minière n'est pas le seul. La réduction constante de la population gaspésienne, les coûts trop élevés pour assurer les services dans les petits villages et la migration de leur population vers des centres plus importants vont nous obliger à fermer d'autres villages plus vite que nous ne pourrions le croire.

N'allez pas penser que je ne subis pas un pincement de cœur à l'idée de potentiellement voir bientôt des ruines similaires à celles de l'ancienne ville de Gagnon en passant à « Murdoch ». J'ai travaillé une semaine à l'école secondaire locale pour faire un remplacement en février 1994 et cela a été un de mes meilleurs moments comme prof. Il y avait encore sur place 1600 habitants, une économie moindre déjà, mais quand même plus active qu'ailleurs en Gaspésie, et 125 jeunes, dont les parents étaient tous des travailleurs, fréquentant l'école secondaire locale. Il n'y avait pratiquement aucun problème de discipline en classe, c'est là que le jeune prof au nombril vert que j'étais alors a compris à quel point l'environnement économique a un impact direct sur le milieu scolaire.

Murdochville a connu ses belles heures, Murdochville a amené beaucoup à la Gaspésie, mais le temps est venu de terminer l'écriture du dernier chapitre de son histoire.

Pour terminer ce bille, je vous propose une série de photos de la ville que j'ai prises lors d'un passage en juillet 2012.











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