mercredi 15 août 2012

Sujets du 15 août 2012


Proverbe/citation du jour
«Ce qui est passé a fui; ce que tu espères est absent; mais le présent est à toi.» -Proverbe Arabe


François Legault choque mais il a raison
Les récentes déclarations de François Legault au sujet de la paresse des Québécois suscitent bien des réactions. Plus tôt cette semaine, le chef de la CAQ a soutenu que les jeunes Québécois pensent davantage à la belle vie qu'à travailler, puis il a ajouté le lendemain que si les jeunes sont ainsi, c'est parce que cette vision de la vie leur a été transmise par les Boomers.

Legault a aussi déclaré que : «Ce n’est pas un blâme à l’égard des jeunes, c’est un blâme à l’égard des valeurs que nous, comme parents, on transmet à nos jeunes. Faut davantage transmettre à nos jeunes des valeurs d’efforts et de dépassement de soi». Il a aussi mentionné que nous devons prendre exemple sur des immigrés, les asiatiques par exemple, pour améliorer leur productivité.

Legault a aussi ajouté, «On ne pourra pas continuer au Québec à vivre au-dessus de nos moyens, avoir la dette la plus importante, à avoir les mêmes programmes sociaux, en ayant un revenu moyen qui est plus bas que les autres. À un moment donné, il faut être réaliste, ça ne balance pas.»

Le chef de la CAQ croit aussi qu'il faut valoriser l’éducation et l’effort, dans un Québec où, notez-le, le taux de décrochage est effarant.

Sans pour autant prendre tout ce que l'homme a déclaré « pour du cash », je crois que si les déclarations de Francois Legault choquent, c'est que ce qu'il dit est vrai! Sans généraliser et dire que c'est le cas de tous les Québécois, sommes-nous être assez honnêtes pour reconnaître que collectivement, nous préférons faire passer notre confort personnel et notre plaisir avant des valeurs comme le travail et la réussite?

Dans nos familles, nous ne valorisons pas le travail et les études, nous n'encourageons pas nos jeunes é poursuivre leurs études. En plus, beaucoup de parents espèrent travailler un strict minimum afin de toucher une grasse rente de retraite à 55 ans...

Dans nos écoles, nous faisons croire aux jeunes qu'en finissant leurs études, ils vont avoir un gros salaire et des avantages sociaux sans avoir à travailler plus que le strict minimum nécessaire...

Nos syndicats protègent des gens nuisant à la productivité d'une entreprise...

Notre coussin de sécurité sociale encourage une multitude de gens à profiter du système au lieu de se lever le matin pour aller travailler, alors que d'autres ne souhaitent que compléter le nombre minimal requis de semaines de travail pour toucher du chômage le reste de l'année...

Récemment, en jasant avec un ami qui possède une entreprise qui engage plusieurs jeunes, j'ai appris qu'un de ses plus gros casse-têtes au sein de son entreprise est de gérer le travail de jeunes qui occupent souvent un premier emploi, des jeunes qui dans certains cas ne suivent pas les directives, ne font pas d'efforts, passent leur temps à pitonner sur leur « téléphone intelligent », souhaitent des congés la fin de semaine et en plus ne prennent même pas la peine de l'appeler s'ils ne rentrent pas au travail parce qu'ils ont fait le party durant la nuit précédente!

Cette mentalité décrite ci-haut, hélas très courante au Québec, explique pourquoi je ne supporte pas le projet souverainiste. Un pays qui avance est un pays où les gens se lèvent le matin et travaillent en se disant que leur sueur d'aujourd'hui assurera un avenir meilleur aux générations à venir. Nous faisons tout le contraire au Québec!

François Legault choque? C'est parce que François Legault a raison!



Enjeux électoraux en Haute-Gaspésie
Je remercie deux lecteurs de ce blog qui m'ont fait parvenir un courriel à propos des enjeux électoraux qui les concernent le plus dans la présente campagne électorale.

L'une des deux personnes m'a fait mention de l'éducation et la formation professionnelle en Haute-Gaspésie, à savoir qu'on doit ajouter d'autres formations à celles déjà existantes ou en cours d'être offertes, tandis qu'une autre personne m'a fait part de son inquiétude de voir le quai de Sainte-Anne-des-Monts disparaître, dans un contexte où Sainte-Anne-des-Monts dispose là de son seul moyen d'effectuer du transport de matériel lourd, comparativement à d'autres régions qui elles ont aussi un aéroport d'importance ou bien un lien ferroviaire.

Vous avez aussi des suggestions à faire? Vous pouvez me rejoindre via l'adresse pabeaulieu@hotmail.com



L'hypochondrie , par Nicolas Poulin-Gagné
Vous avez mal au ventre et pensez que vous avez le cancer? Vous avez des problèmes de digestion et vous pensez avoir une maladie rare provenant de l’Asie? Ou vous avez un peu mal aux parties génitales, et pensez avoir développer une infection mortelle?
Je peux vous le confirmer, vous souffrez d’hypocondrie.
Être hypocondriaque, c’est souffrir d’une anxiété sévère liée à la crainte de contracter une maladie sévère. Et même un médecin ne peut être rassurant.
L’hypocondrie prend forme dans la mauvaise interprétation des symptômes physiques. Car, dans la très grande majorité des cas, les sensations physiques ressenties sont les mêmes pour tout le monde; or, les personnes non-hypocondriaques les interprètent seulement comme des sensations banales. Un mal de ventre est un mal de ventre, et un mal de tête est un mal de tête. Point. Pas pour l’hypocondriaque. Ce mal de ventre est le premier symptôme d’un cancer généralisé. Point.
C’est pourquoi les psychologues et psychiatres parlent de l’hypocondrie comme un trouble cognitif de perception.
Cognitif = mental. Perception = sensation. Aussi simple que ça. On peut même démontrer un cycle très clair des perceptions erronées de l’hypocondriaque. Je vais mettre entre parenthèses les étapes et déroulement de ce cycle dans le cas fictif de Jean-René. Jean-René apprend que le virus de la coqueluche est un grave virus qui s’apparente à une grosse grippe. Une grippe musculaire qui entraîne la toux, les maux de gorges, la fatigue, et la fatigue musculaire; et ce, pendant 6 à 9 mois (Évènement déclencheur). Jean-René commence à tousser de plus en plus, et depuis ce matin, son nez commence à être bouché (Menace perçue). Mon dieu!
Chaque matin, Jean-René analyse ses symptômes au réveil (Appréhension). L’attention est portée au corps, l’éveil psychologique se tourne vers les conséquences possibles d’être souffrant de la coqueluche, et il y a recherche d’assurance et de vérification. Jean-René remarque qu’il tousse un peu plus, mais que son nez est débouché. Il décide quand même d’aller voir un médecin, car il commence à avoir des maux de gorges. Son médecin de famille lui dit que c’est simplement une petite grippe anodine, et que dans quelques jours, le tout sera réglé. Mais Jean-René ne le croît pas; il le SAIT! Il a la coqueluche.
Jean-René est de plus en plus stressé (Préoccupations grandissantes). Son stress entraîne chez lui une fatigue plus grande, ainsi que des tremblements dans ses mouvements. Toutefois, Jean-René pense que ses tremblements et son insomnie sont des symptômes aggravant la coqueluche. Il a non seulement ce virus, mais il a attrapé une version du virus encore plus destructrice (Interprétation erronée des signes indicateurs d’une maladie grave). Maintenant, sachant qu’il souffre d’un virus extrêmement grave, il a de plus en plus peur de mourir («Retour» à l’étape de Menace perçue).
Et ainsi va le cycle de l’hypocondrie.
Ce trouble de l’hypocondrie, qui selon des études, représenterait environ 5% de la population, est difficilement traitable. Comment voudriez-vous faire comprendre à notre ami Jean-René qu’il n’est tout simplement... pas malade? Que c’est sa crainte, et les symptômes de sa peur, qui le maintiennent dans cet état de «maladie»? Quand l’hypocondriaque ne croit pas son médecin, il est difficile de prendre rendez-vous avec lui pour lui dire que l’interprétation de son corps est erronée.
Comme meilleur traitement, de nos jours, on parle d’une thérapie cognitivo-comportementale. C’est-à-dire, à long terme, essayer de changer les comportements par rapport aux interprétations. On essaie de faire comprendre, plus le temps avance, que des symptômes physiques sont souvent temporaires et non porteurs de maladie. Ensuite, on essaie d’apprendre au client qu’il existe des comportements relaxants et détendants pouvant éliminer ces symptômes.
Revenons à Jean-René. Admettons qu’il interprète mal ses sensations physiques, et donc, qu’il ait peur d’avoir la coqueluche. Malgré l’avis de son médecin. Un simple changement de comportement aurait pu ramener le tout à la normal. Rester au lit, bien manger, ne pas parler beaucoup, prendre un somnifère pour s’assurer de bien dormir... quelques jours plus tard, son mal de gorge et sa toux seraient disparus. Il aurait eu peur d’avoir un virus, certes, mais au moins, ses symptômes ne s’aggraveront pas simplement à cause du stress, de la peur, et de l’anxiété.
Bonne journée à vous!

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