mercredi 25 juillet 2012

Sujets du 25 juillet 2012


Proverbe/citation du jour
"La prospérité découvre nos vices et l'adversité nos vertus." -Francis Bacon


Démocratie directe et GND
Gabriel Nadeau-Dubois se promène à travers le Québec cet été! En plus de tenir une conférence-qui-devait-porter-sur-la-désobéissance-civile-mais-fouillez-moi-pourquoi-qui-portera-finalement-sur-l'environnement (en quoi est-il qualifié pour parler du sujet celui-là hein???), le jeune leader des carrés rouges doit aussi se rendre aux Grandes fêtes du Saint-Laurent en fin de semaine à Rimouski.

GND déclare depuis le début du conflit étudiant qu'il agit en fonction du mandat que lui donnent ses membres et comme ses camarades de combat dit agir en «démocratie directe». Des gens de la région de Rimouski ne souhaitent pas sa présence et lui font savoir, via les réseaux sociaux, qu'ils ne veulent pas le voir sur place.

Voici enfin une occasion rêvée pour les gens de la région qui ne partagent pas la vision gauchiste, socialiste, étatiste et environnementaliste de Gabriel Nadeau-Dubois de lui faire savoir en face à face leur manière de penser et de lui dire qu'il peut se trouver d'autres endroits qu'une fête populaire du genre pour véhiculer sa propagande.

Peut-être serait-ce le temps pour les citoyens du Bas-Saint-Laurent de donner un exemple à la province dans son ensemble en termes de démocratie directe. Si les carrés rouges contestent la légitimité de nos institutions démocratiques tout en empêchant des « carrés verts » d'assister à leurs cours malgré des décisions en ce sens prises à la Cour de justice, les citoyens présents à Rimouski pourraient tenir un vote, créer une ligne de piquetage et bloquer l'accès au site à Gabriel Nadeau-Dubois pourquoi pas?

Ne serait-ce pas un bon moment pour démontrer clairement à quelques enfants gâtés qui font la crise du bacon chaque fois qu'ils n'ont pas leur nananne que la démocratie directe qu'ils chérissent tant est valable pour tous?


TDAH – par Nicolas Poulin-Gagné
Non, ce n’est pas la Tendance Des Albinos Homonymes. Ni le Territoire Démographique Africain des Hommes. C’est le trouble d’attention — hyperactivité. Un trouble qui atteint plusieurs enfants au Québec.

Pour ceux qui ne le savaient pas, je suis cet été moniteur dans un camp d’été. J’ai également travaillé comme accompagnateur dans une Maison des Jeunes, ainsi que travailleur de rue pour la ville de Québec. Donc, des gens atteints de ce genre de trouble… j’en ai vu. Et j’en ai vu. Et j’en ai encore vu.

Toutefois, la classification et le diagnostic de ce genre de trouble sont complexes. Ce sont plusieurs dizaines de caractéristiques, où certaines doivent être remplies, d’autres non… Même moi j’ai de la misère à identifier un TDAH selon le DSM-IV. Mais, je peux en reconnaître un. Et c’est ça que je vais expliquer aujourd’hui.

Premièrement, expliquons qu’il existe trois sortes de « TDAH » : Inattention, Hyperactivité, et Impulsivité. Du côté de l’inattention, il s’agit d’un enfant qui ne semble pas nous écouter, même quand on lui parle personnellement. Il ne se conforme pas souvent aux consignes, est souvent distrait par l’environnement ambiant, et oublie très souvent ses objets (dans un camp de jour, on peut penser à un enfant qui oublie toujours sa serviette de bain dans les vestiaires, ou même ses bobettes).

Du côté de l’hyperactivité, le signe le plus « visible » est quand un enfant sent le besoin de se lever dans une situation où on doit rester assis. Il grimpe, il court, il parle. Il ne peut rester en place. L’expression « Coudonc, t’as-tu pris ton Ritalin ! » vient de cette composante du TDAH.
Finalement, l’impulsivité. Dans un jeu d’équipe par exemple, l’enfant ne pourra attendre son tour, interrompt les autres pour pouvoir jouer tout de suite. Également, quand on lui pose une question, il a souvent tendance à nous couper pour nous dire la réponse tout de suite.

Mais, maintenant, quoi faire avec des enfants atteints du TDAH? Eh bien… C’est un mélange de deux choses : Comportement, et… Comportement. Il faut bien savoir gérer les crises, savoir comment gérer ces déficits d’attention. Il ne faut pas crier, ni les ramener à l’ordre constamment. Il faut les laisser faire. Pour vous illustrer la chose, je vais vous expliquer une situation qui s’est produite dans mon groupe de jeunes pas plus tard que lundi dernier :

Je suis moniteur d’un groupe de 7 ans. Avec ma collègue, nous avons 21 jeunes dans notre groupe. Nous sommes à l’extérieur, et en attendant notre plage horaire de piscine, nous décidons de jouer à un petit jeu en cercle qui s’appelle « le choc électrique ». Grosso modo, il faut se tenir la main, et une personne choisie au départ serre la main de son ami à sa droite, qui à son tour, va serrer la main de son ami à sa droite. Et ainsi de suite. Une personne au centre du cercle doit déterminer où est rendu le choc électrique. Bon. Mon petit Grégoire (nom fictif) ne veut pas jouer. Il est TDAH. Il se lève et va jouer dans le sable pas très loin. Je l’invite à rester avec nous ; pas de réponse. Ma collègue lui dit de revenir dans le cercle ; toujours pas de réponse. Il continue de jouer dans le sable, et ne nous regarde même pas. J’ai décidé de changer de place dans le cercle pour avoir un contact visuel constant sur lui. Je l’ai laissé jouer dans le sable, et me suis assuré qu’il ne faisait pas de bêtises. Je lui ai dit une fois de ne pas tirer du sable, ce qu’il a fait. Quand notre tour de piscine est arrivé, nous nous sommes levés, et j’ai invité Grégoire à nous rejoindre pour aller à la piscine. Il est tout de suite venu, et s’est baigné comme tout le monde.

Pas grand-chose, vous me direz. Mais c’est une situation qui peut arriver couramment. Avoir crié après Grégoire et m’être levé pour le forcer à venir dans le cercle auraient probablement causé une crise de larmes/d’hyperactivité. J’aurais également perdu sa confiance, ce qui ne me permettrait pas de garder un certain contrôle sur lui. Le laisser-faire ses choses, tout en l’encadrant un petit peu, lui permet de vivre normalement. Et ce, sans déranger les autres camarades qui étaient en cercle.

Grégoire et moi, on s’entend bien. Je le laisse faire ses trucs, et on connaît les limites de chacun. Ça nous permet d’avoir du plaisir tant en groupe qu’individuellement.


On reconnecte la semaine prochaine !

1 commentaire:

  1. Bravo Nicolas ! "Grégoire" est chanceux de pouvoir compter sur un animateur de camp tel que toi. C'est une belle démonstration d'inclusion que tu nous partages et tu lui as enseigné le respect à ton "Grégoire" : respect des différences, respect de lui, respect des autres. Bravo! Merci pour le partage.

    Karen CB

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