mercredi 20 juin 2012

Sujets du 20 juin 2012

Proverbe/citation du jour
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«On s'étonne trop de ce qu'on voit rarement et pas assez de ce qu'on voit tous les jours.» -Madame de Genlis

Freak Shows des années 2000
Un «Freak Show» était à l'origine l'exposition publique d'êtres humains aux traits physiques particuliers (nains, géants, personnes affectées de diverses maladies leur donnant une apparence hideuse, etc.) destiné à choquer les spectateurs. On y présentait aussi parfois des animaux difformes.

Ce genre d'exhibition, souvent associé aux foires, a connu son apogée aux États-Unis durant le 19e siècle et le 20e siècle. Le développement de la science, qui a pu expliquer les raisons de ces difformités, de même que la mise en place de législations pour empêcher de telles présentations, a mené au déclin de ce genre de spectacle, quoiqu'il subsiste encore mais sous une forme différente, présentant surtout des gens aux talents particuliers, comme c'est le cas avec le Jim Rose Circus :

Le Freak Show a-t-il vraiment disparu ou existe-t-il toujours, mais sous une forme différente? Mon travail dans les médias m'amène à croire que l'attrait de l'interdit existe toujours, mais contrairement aux gens du passé qui devaient se rendre à une foire pour voir une femme à barbe ou un veau à deux têtes et cinq pattes, les gens n'ont plus qu'à ouvrir le téléviseur ou encore plus simplement aller sur Internet pour voir l'interdit, et ce en toute quiétude. On n'a qu'à penser au meurtre sordide commis par Luka Rocco Magnotta et au vidéo visionné par des milliers de personnes!

Je peux aussi vous dire que depuis le début de ses activités, mon blog a accueilli beaucoup de visiteurs lorsque des sujets controversés étaient abordés. Idem en ce qui concerne des entrevues que j'ai tenues dans le passé sur les ondes de la radio locale. J'ai la drôle d'impression que malgré les plaintes d'une poignée de gens qui crient au scandale quand j'aborde un sujet lié à la porno (comme lorsque j'ai interviewé Samantha Ardente) cachent des centaines de visites de la part d'autres personnes (et aussi même celles qui se plaignent mais elles en l'avoueront jamais) et qui veulent en savoir plus sur le phénomène.

Alors «qu'officiellement» les gens crient au scandale, «officieusement», ils se régalent de tels phénomènes? Pourquoi donc? C'est là un aspect de la nature humaine qui mériterait bien d'être exploré davantage!


Octomom Goes Porn
Parlant de freak shows, il y en a aujourd'hui un qui attire l'attention médiatique. «Octomom» est le surnom donné par les Américains à Nadya Suleman, une dame de 36 qui a donné naissance à huit bébés en janvier 2009. Des photos de sa grossesse ont fait le tour du monde, notamment celle-ci :

Huit bébés ça prend de l'espace!

Les octuplés Suleman font partie du second groupe de bébés du genre nés vivants aux États-Unis. Une semaine après leur naissance, ils ont surpassé un record mondial datant de 1998 dans le domaine. Leur naissance a fait naître une controverse quant à la fécondation in vitro. Suleman a en effet demandé qu'on lui implante six embryon alors qu'on dépasse rarement le nombre de trois. Des six, deux ont donné des jumeaux, pour un total de huit bébés à la naissance.



Le public a découvert suite à cet événement que Nadya Suleman avait déjà six enfants, pour un total de 14, quatre filles et dix garçons. La taille de sa famille force évidemment la mère à demeurer à la maison. Elle a donc besoin de l'assistance publique pour faire vivre sa maisonnée, quoi que sa popularité médiatique lui a permis d'être la vedette d'un «Reality Show».

Ces lèvres ne contiennent pas de collagène???

Bien qu'elle eu déclaré en 2010 à Oprah Winfrey qu'elle n'a pas subi de chirurgies plastiques et qu'elle n'avait pas l'intention de jouer dans un film pornographique lorsque l'offre lui a été faite, Octomom semble avoir changé d'idée depuis. En 2012, elle a posé à demi-nue dans un magazine britannique, puis elle a dû à nouveau avoir recours à l'aide sociale et a déclaré faillite en avril dernier. Elle a également annulé une tournée au cours de laquelle elle aurait dévoilé ses charmes dans divers clubs en juillet.



Par contre, Nadya Suleman est la vedette d'un film de la compagnie Wicked Pictures intitulé «Octomom Uncovered» qui est présenté au grand public aujourd'hui même, en voici des photos promotionnelles :

Pas d'implants mammaires? Pas de liposuccion?

Remarquez les vêtements de bébés à l'arrière... Pas fort!

Et on va venir nous dire que la dame n'a pas subi de chirurgies plastiques pour paraître ainsi après avoir donné naissance à un total de 14 enfants? Ouf!

Finalement, une fois encore, il y aura bien des gens pour crier au scandale, mais combien de millions vont regarder en privé?




La marijuana – le tabac du XXIe siècle – Par Nicolas Poulin-Gagné
Marijuana. Un gros mot. Ça fait peur. Mais, si je vous dis Marijuana, Cannabis, et Haschisch, êtes-vous capable de dire la distinction entre chaque? Pas si certain.

Le cannabis est la grande famille qui réunis la marijuana (le « pot ») et le haschisch. La marijuana et le haschisch se distinguent par leur teneur en THC, c’est-à-dire à leur concentration de la fameuse substance illicite. Respectivement, leur concentration va de 1% à 3%, et de 3% à 6%.

Mais pourquoi la marijuana fait-elle si peur? En fait, plusieurs parents (dont les miens) ont toujours trouvés que de fumer cette drogue était bien pire que de fumer du cannabis. Peut-être parce que c’est l’une est légale, et l’autre est illégale… Reste que la dépendance à la marijuana est bien moins pire que la dépendance au tabac. Et voici pourquoi :

Ce qui caractérise principalement une dépendance, c’est la tolérance, l’habituation et le sevrage qu’elle amène. Et ceci, peu importe la sorte de dépendance; une dépendance à une substance, à la nourriture, à la sexualité (masturbation compulsive, ça vous dit quelque chose?), au jeu de hasard, etc. La nicotine, c’est-à-dire la substance illicite qu’on retrouve dans le tabac, entraîne une tolérance psychologique incomparable. Sa dépendance psychologique est comparable à l’héroïne! La tolérance physique est moindre, quant à elle. Elle n’entraîne aucun sevrage, mais, amène une habituation hors du commun. On peut parler d’une dépendance « gestuelle ». Fumer une cigarette devient un rituel. Un rituel inclus dans toutes les sphères de la vie. Après un avant-midi de travail, après une dispute, après une relation sexuelle, après les repas, et tous les autres évènements de la vie quotidienne. Les gens fument par habitude, et non pas par besoin.

La marijuana, elle. Le pot n’entraîne aucune dépendance physique (tolérance physique) et aucun sevrage. La tolérance psychologique est quasi-inexistante, et entraîne une habituation modérée. En fait, il y a présence de tolérance psychologique et sevrage avec une consommation extrême; pour vous donner une idée, une personne doit fumer plus d’une dizaine de joints de marijuana concentrée (qu’on peut retrouver à Amsterdam, par exemple. Le pot vendu en Amérique du Nord est très loin d’être pure) en moins de trois heures, et cela, sur plusieurs semaines, à chaque jour. Overdose et dépendance si facile, vous dites?

Certes, la consommation de marijuana n’est pas pour autant recommandée. Et il n’est pas plus suggéré de remplacer le tabac par du pot. Oui, le cannabis entraîne une détérioration des poumons plus rapide que les cigarettes, et leur effets de « buzz » peut entraîner des conséquences connexes liés à la consommation (conduite en état d’ébriété, plus de prises de risques, etc.). Une dépendance n’est pas meilleures qu’une autre… Une dépendance reste une dépendance, point. Et chaque dépendance est mauvaise, peu importe leur niveau de tolérance, habituation et sevrage.

Maintenant, ceux qui pensent que JE pourrais défendre le cannabis parce que j’en consomme régulièrement, vous vous trompez. Oui, j’en ai prit à de nombreuses reprises durant mon adolescence, mais cette période est maintenant terminée. Ça fait plus de 5 ans que je n’ai pas rien consommé de tel. Ce texte sert plutôt à montrer à quel point les mots « drogues illicites » peuvent faire peur. Et parfois, à tort.

Si votre fils venait vous voir, et qu’il vous annonçait qu’il fumait maintenant un demi-paquet de cigarettes par jour, comment réagiriez-vous? Et, dans un monde parallèle, si votre fils vous annonçait qu’il fumait un joint de pot à chaque 3-4 jours, comment réagiriez-vous?

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